Netbook : un outil favorisant l’accès à la connaissance dans les pays pauvres

Lors du Netbook World Summit, des intervenants de Sugar Labs ou de l’OLPC ont souligné l’impact des ultra-portables dans les écoles du tiers monde.

Les netbooks constituent-ils le support idéal pour suppléer au manque de structure éducative dans les pays en voie de développement ? Plusieurs initiatives comme OLPC – One Laptop Per Child  ou Classmate PC d’[1] Intel visent à fournir des ordinateurs low cost aux enfants éduqués dans les pays les plus pauvres. Le Netbook World Summit, qui s’est tenu le 1er décembre à Paris dans le prolongement de l’Open World Forum, a permis de faire le point.

Il est vrai qu’un tel marché méritait bien une conférence aux ambitions mondiales comme celle-ci : selon le cabinet d’études américain Gartner, quelque 5,2 millions de netbooks, ces ultra-portables conçus pour des besoins bureautiques simples (traitement de texte, tableur, mails, surf sur Internet… ) devraient être commercialisés cette année.

Leurs ventes devraient atteindre 8 millions d’unités l’an prochain et  50 millions en 2012.  A la fin du Netbook World Summit, une analyste d’IDC prédit également un bel avenir aux ultra-portables.

Les accros et les néophytes

Lundi matin, la session Netbook a été inaugurée par Hervé Yahi, nommé début novembre PDG de Mandriva (éditeur d’une distribution Linux). Il a rappelé que son entreprise comptait bien capter une partie de ce segment de marché avec son Mandriva Mini, une solution Linux pour netbook.

Hervé Yahi a distingué deux grandes familles d’utilisateurs. D’un côté, les accros à l’informatique qui achètent un netbook comme second ordinateur portable afin de l’emporter partout avec eux.

De l’autre, ceux qui ne connaissent rien à l’informatique et que les netbooks permettent de s’initier au travail sur ordinateur et à Internet. Une partie des conférences organisées pendant ce Netbook World Summit s’est ensuite concentrée sur cette seconde catégorie d’utilisateurs potentiels et en particulier sur les enfants.

Le netbook est à l’ordinateur domestique ce que la guitare est au piano

Bastien Guerry, membre de l’équipe “éducation” chez OLPC ([2] rappelons qu’il est possible d’acquérir le XO sur Amazon.co.uk) et Patrick Ferran, directeur de Gdium qui développe un netbook pour collégiens et lycéens fabriqué par EMTEC (filiale de Dexxon Data Media) étaient présents.

Paraphrasant Alan Kay, un autre informaticien américain passionné par l’éducation, Bastien Guerry de l’OLPC a rappelé que l’ordinateur n’est rien tout seul, mais qu’il peut être un formidable véhicule.

“Il n’y a aucune magie dans un ordinateur, de même qu’il n’y a rien de magique dans un piano, a-t-il commenté. Mais, de même que le piano a joué un rôle très important dans la distribution, auprès de beaucoup de foyers, de la pratique musicale, l’ordinateur a démocratisé une certaine pratique de l’informatique.”

Bastien Guerry poursuit: “Et l’on peut dire que le netbook est à l’ordinateur domestique ce que la guitare est au piano : un instrument que vous pouvez emporter n’importe où avec vous.”

(lire la suite page suivante)Citant Abdoulaye Wade, le président du Sénégal très impliqué dans les débats sur la fracture numérique Nord-Sud, Patrick Ferran, représentant de Gdium, a rappelé qu’il y avait en Afrique un milliard d’habitants, mais seulement 15 millions d’ordinateurs.

“Les netbooks qui sont bon marché, robustes et connectés peuvent jouer un rôle très important dans l’éducation”, a-t-il estimé.

Sugar Labs : un marché d’un milliard d’enfant et zéro budget

Mais la conférence a surtout été marquée par l’intervention de Walter Bender, chercheur au MIT et directeur général de [3] Sugar Labs, une organisation qui propose gratuitement en licence GPL Sugar. Il s’agit de la plate-forme éducative du XO destinée aux jeunes enfants et tournant sous Linux.

Bras droit de Nicholas Negroponte au sein du projet OLPC, Walter Bender avait démissionné en avril. Le mois suivant, il lançait Sugar Labs “pour donner de l’air à Sugar”, avait-il expliqué à l’époque.

Walter Bender, lui, a une ambition folle. “notre marché potentiel, c’est un milliard d’enfants dans le monde ” a-t-il indiqué. Et… pas de moyen ! “Mon budget est de zéro“, a-t-il révélé à Vnunet.fr en marge de son intervention.

Car Sugar Labs fait appel au volontariat pour continuer à travailler sur la plate-forme éducative et à quelques sponsors pour financer les voyages de quelques volontaires afin que ces derniers puissent se rencontrer et échanger.

Malgré cela, plus de 600 000 enfants utilisent déjà Sugar dans un peu plus de trente pays, dont près des deux tiers en Amérique du Sud. A noter que beaucoup de ces enfants ont en fait accès à Sugar sur leur netbook XO de l’OLPC.

L’accès à une pédagogie de la découverte

Mise au point sous l’égide d’un comité pédagogique dont le célèbre mathématicien Seymour Papert a fait partie, Sugar est une plate-forme qui permet aux enfants non seulement de “consommer” des nouvelles technologies (surfer sur le Web, lire, tchater, jouer à des activités multimédias, à des jeux… ), mais aussi d’être acteurs (écrire, réfléchir, dessiner, écrire des programmes multimédias, partager… ).

“Mon objectif est de faire apparaître une génération de penseurs critiques, grâce à la compréhension de la science, explique Walter Bender. “Je veux donner aux enfants l’accès à une pédagogie de la découverte : se poser des questions est un art créatif.”

Bref, Walter Bender croit qu’un notebook équipé de la plate-forme Sugar peut être pour chaque enfant l’occasion d’apprendre à apprendre, et ainsi, de conquérir son autonomie. “Je ne connais pas de meilleur outil pour apprendre que l’ordinateur”, a-t-il conclu. Surtout, si c’est un netbook ?


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Les URL dans cet article :

  • [1] Intel :
    http://www.itespresso.fr/tag/Intel
  • [2] rappelons qu’il est possible d’acquérir le XO sur Amazon.co.uk :
    http://www.itespresso.fr/pc-low-cost-le-xo-olpc-debarque-en-europe-23564.html
  • [3] Sugar Labs :
    http://www.sugarlabs.org/go/Sugar_Labs
  • [4] Netbooks : AMD veut croiser le fer avec Intel :
    http://www.itespresso.fr/netbooks-amd-veut-croiser-le-fer-avec-intel-23593.html
  • [5] Netbook : “une nouvelle source de revenus sur un marché facile à conquérir” :
    http://www.itespresso.fr/netbook-une-nouvelle-source-de-revenus-sur-un-marche-facile-a-conquerir-237
    38.html

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A la recherche des nouvelles stars du Web

Parmi les lauréats de l’édition 2008 de Seedcamp, un projet français : Stupeflix, et son service de création automatique de vidéos.

La société n’est même pas encore officiellement créée, mais ses deux fondateurs font déjà beaucoup parler d’eux. Nicolas Steegmann, 28 ans, diplômé de Centrale Paris, ancien d’Exalead et François Lagunas, 31 ans, polytechnicien, passé également par Exalead, mais aussi par DailyMotion, grâce à leur projet Stupeflix. Un service Web de génération automatique de vidéos.

Ils font partie des sept vainqueurs du Seedcamp 2008 et vont désormais bénéficier des conseils d’un réseau mondial d’experts et d’investisseurs. “Seedcamp veut rassembler la communauté européenne des investisseurs dans les nouvelles technologies et lui faire rencontrer des entrepreneurs qui montent leur première société en Europe”, décrit Reshma Sohoni, la PDG de Seedcamp, interrogée par téléphone depuis Londres.

[1] Seedcamp a été créé en juin 2007 par Saul Klein, un ancien responsable de [2] Skype devenu spécialiste de l’investissement “early stage” (il siège lui-même au conseil d’administration de plus d’une dizaine d’entreprises). Son objectif est de favoriser le développement de l’esprit entrepreneurial dans les nouvelles technologies en Europe. “Et pour nous l’Europe, cela va de l’Irlande à la Turquie et Israël”, ajoute Reshma Sohoni. Un fonds de 5 millions de dollars assure le fonctionnement de Seedcamp, qui est en fait une société de capital-risque qui investit dans les projets primés.

Cette année, 23 projets avaient été sélectionnés pour participer à une semaine de compétition et d’échanges à Londres. “Rencontrer des investisseurs et les créateurs de Skype, Lastminute et de plein d’autres succès européens, ça n’a pas de prix”, estime Nicolas Steegmann. Même si, entre les panels où les futurs entrepreneurs devaient présenter leur projet en cinq minutes et les séances de coaching d’une heure avec des célébrités du Web, l’emploi du temps était extrêmement chargé. Mais aussi ponctué de bons moments.“Mon meilleur souvenir de cette semaine intensive a été d’entendre les rires positifs de l’[3] auditoire à la fin de notre présentation,” sourit Nicolas Steegmann.

Esprit d’entreprise et expertise technologique

A l’issue de cette semaine, sept projets ont été primés. Les lauréats viennent aussi bien de San Francisco que de Bucarest, Vienne ou Paris. “Nous avons été très impressionnés par l’équipe de [4] Stupeflix, qui associe l’esprit d’entreprise et l’expertise technologique, et par leur produit, qui constitue quasiment un nouveau média”, avoue Reshma Sohoni.

“Nous avons développé une API, avec tout ce qu’il faut dedans, y compris la sécurité et le paiement, pour générer des vidéos à partir de n’importe quel document – photo, vidéo, texte, musique – détenu par un internaute ou un professionnel”, détaille Nicolas Steegmann. “Le but est de créer des vidéos rapidement, mais avec une qualité professionnelle.”Grâce à un matériel spécifique (calcul parallèle et distribué sur plusieurs serveurs) et à un langage utilisé par les programmeurs de jeux vidéo, une courte vidéo en haute définition devrait prendre une minute à fabriquer.

Un site Web, où le grand public pourra créer gratuitement des vidéos de quelques dizaines de secondes ou en basse définition, devrait voir le jour d’ici à deux mois. Les services professionnels (vidéos plus longues et en haute définition) seront payants et devraient être proposés dans quelques mois via des sites partenaires, avec qui Stupeflix partagera les revenus. “Et nous avons également dans les cartons une API pour l’[5] iPhone, révèle Nicolas Steegmann. Nous avons été séduits par la facilité de programmation pour l’iPhone : une semaine nous a suffi pour réaliser un prototype.”

Prochaine étape : grâce aux 50 000 euros versés par Seedcamp (en échange d’une petite partie du capital de la future société), Nicolas Steegmann et François Lagunas vont pouvoir passer trois mois à Londres peaufiner leur projet. Ils vont continuer à bénéficier des conseils de créateurs d’entreprise avisés et devront passer deux étapes : une présentation devant les autres lauréats et quelques investisseurs au cours de la sixième semaine et une journée de rencontres avec des capitaux-risqueurs durant la dixième semaine.“Je ne sais pas encore où je vais loger à Londres, mais je vais me débrouiller”, s’inquiète Nicolas Steegmann. Bah, avec la crise des subprimes, il paraît que les loyers baissent dans la City !

Edvige est “loin d’être le souci majeur” de la Cnil

Alex Türk, président de la Cnil, revient sur la levée de boucliers liée à la création du fichier Edvige

Le décret paru le 27 juin 2008 annonçant la “création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé Edvige” (voir encadré ci-dessous) par le ministère de l’Intérieur n’en finit pas de faire parler de lui.

Même si la tension semble être un peu retombée depuis l’annonce, par le président de la République, que le ministère de l’Intérieur allait organiser une concertation.

Alex Türk, le président de la Cnil (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), se dit d’abord surpris par toutes ces manifestations. “Edvige n’est que le nouveau cadrage juridique d’un fichier qui existe depuis très longtemps, celui des RG, constate-t-il. Un premier décret, paru en 1991, avait donné une existence légale à ce fichier constitué depuis de longue date dans une certaine illégalité.”

C’est sous le front Populaire qu’a été créée en 1937 la Direction des services de renseignements généraux et de la police administrative, mais ce n’est qu’au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, en particulier pendant la guerre froide, que les RG avaient pris leur envol.

“Nous avons insisté pour le décret soit public”

Le président Sarkozy ayant décidé, dans un but de rationalisation, de fusionner à partir du 1er juillet 2008 les RG et la DST (Direction de la surveillance du territoire) au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), un nouveau cadrage juridique était nécessaire.

Normalement, la DCRI doit désormais plus s’occuper de la lutte contre le terrorisme, des risques d’espionnage économique, de la sécurité informatique ou de la surveillance des quartiers à problème.

Alex Türk se félicite que le gouvernement ait finalement décidé de publier le décret annonçant la naissance d’Edvige. “Nous avions beaucoup insisté pour que ce décret soit rendu publique, affirme-t-il. Jusqu’au dernier moment, le gouvernement a hésité. Ce n’est que la veille au soir qu’ils nous ont averti que le décret serait public. Mais nous avions aussi prévenu les autorités concernées qu’en publiant le décret sous cette forme, elles allaient au-devant d’ennuis : nous sommes heureux d’être enfin entendus sur ce point.”

A l’inverse d’Edvige, Cristina sera hors de contrôle de la Cnil

A noter que le décret annonçant la création d’un autre fichier du nom de Cristina qui sera également utilisé par la DCRI, n’a fait l’objet d’aucune publication. Sur les quelque 2,5 millions de fiches que comporteraient les ordinateurs des RG, environ 2 millions de fiches devraient êtres repris par Edvige et 500 000 par Cristina.

“Cristina comporte uniquement des fiches sur des personnes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’Etat : il est donc absolument normal qu’aucune information ne soit communiquée au public sur ce fichier”, estime Alex Türk.

(lire la fin de l’article page suivante)De même, Cristina ne sera pas contrôlé par la Cnil, au contraire d’Edvige. “Edvige devrait être contrôlé environ tous les cinq ans, calcule Alex Türk.Le contrôle, par sondage, d’un gros fichier comme cela nous prend six à sept mois.”

Le président de la Cnil – et sénateur du Nord (Nord-Pas-de-Calais) – en profite pour rappeler que sous son mandat, commencé en février 2004, les effectifs de la Cnil devraient doubler : ils devraient être de 147 personnes fin 2009. “Mais nous sommes toujours les derniers du peloton européen”, reconnaît-il. Par exemple, les équivalents allemands et anglais de la Cnil comptent respectivement 400 et 250 personnes.

Sept voitures au quotidien pour accéder à des fichiers

Edvige, comme son prédécesseur, le fichier des RG, pourra faire l’objet d’une procédure d’accès indirect. N’importe qui pourra demander à la Cnil d’aller vérifier que sa fiche au sein d’Edvige ne comporte aucune information illégale.

Concrètement, un commissaire de la Cnil- un magistrat ou ancien magistrat -, effectue les investigations utiles et fait procéder aux modifications nécessaires, par exemple l’effacement de données inexactes. La CNIL avertit ensuite le demandeur que la vérification a été faite.

“Tous les jours, sept voitures partent de la Cnil, avec un Commissaire à bord, pour aller accéder à des fichiers”, énumère Alex Türk. Seul bémol : les demandes sont si nombreuses qu’il faut souvent patienter un an avant que la Cnil n’accède à la fiche demandée.

Enfin, Alex Türk rappelle qu’en l’état actuel du décret, Edvige ne pourra pas faire l’objet d’une procédure de croisement automatisé. “Mais cela n’empêche pas les policiers ayant accès à Edvige, d’aller, au cas par cas, consulter les fiches des personnes intéressées dans d’autres fichiers de police comme le Stic.”

Avenir assez inquiétant

Justement, le Stic (Système de Traitement des Infractions Constatées – un fichier centralisant les auteurs d’infractions interpellés par la police) comporte de nombreuses erreurs : 25% des fiches vérifiées par la Cnil sont erronées. Edvige ne court-il pas le même risque. “Je crois que non, répond Alex Türk. Le Stic est un fichier très lourd à gérer et donc à mettre à jour. Edvige sera plus simple et donc moins propice aux erreurs.”

Au final, l’actuel président de la Cnil voudrait relativiser l’affaire Edvige. “Cela met le doigt sur quelque chose de grave, mais ce n’est pas le plus important, insiste-t-il. Edvige est loin d’être mon souci majeur. Je suis beaucoup plus préoccupé par la biométrie, la géolocalisation, la vidéo surveillance ou le traçage des gens sur Internet.”

Mais Alex Türk ne se montre pas pour autant totalement rassurant. “Tout cela et les fichiers dessinent un avenir assez inquiétant… “, admet-il. De quoi donner raison aux associations de défense des libertés individuelles (voir, par exemple, [1] http://nonaedvige.ras.eu.org), qui restent très vigilantes sur le sujet des fichiers en général et d’Edvige en particulier…

Edvige, Big Sister ?
Le fichier Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale) doit centraliser et analyser des informations sur :
– les personnes ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ;
– les individus et groupes susceptibles de porter atteinte à l’ordre public
Edvige a été créé en vue d’informer le gouvernement et les représentants de l’Etat dans les départements et les collectivités. Entre autres, pour permettre aux services de police de savoir si “le comportement des personnes physiques ou morales intéressées est compatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées”.
Pour cela, Edvige peut collecter les informations suivantes sur les personnes physiques âgées de 13 ans et plus :
– état civil, profession ;
– adresses, téléphones, emails ;
– n° de carte d’identité, de passeport, etc. ;
– immatriculations des véhicules ;
– informations fiscales et patrimoniales ;
– antécédents judiciaires ;
– opinions politiques, philosophiques ou religieuses ;
– entourage personnel et professionnel ;
De “manière exceptionnelle”, les orientations sexuelles et les données sur la santé de la personne peuvent également être enregistrées dans Edvige

Technologies-clés : un fichier public et gratuit de 1 100 laboratoires français

La DGE, issu du Minefe, a mis en ligne une vaste base de données de la R&D publique et privée dédiée à 83 « technologies-clés pour l’avenir de la France ».

Mille cent laboratoires français, privés ou publics, sélectionnés pour leurs travaux sur les 83 domaines identifiés par l’administration comme des technologies-clés pour l’avenir. Et pour chacun de ces centres de recherche, un descriptif précis de leurs domaines d’expertise, de leurs partenariats, de leurs originalités et des personnes à contacter est proposé. Le tout est gratuit et dépourvu de publicité.

Telle est l’outil, intitulé [1] “base de données Technologies-clés : identification des centres de recherche à fort potentiel”, que la Direction générale des entreprises (DGE), issu du ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, vient de mettre en ligne, à destination des sociétés. “L’objectif est d’aider les entreprises à rechercher facilement de l’information sur les technologies qui les intéressent”, commente Michel Aribart, chargé de mission au sein du service des politiques d’innovation et de compétitivité, à la DGE.

Ce gigantesque fichier est la suite du [2] rapport “Technologies-clés 2010″ publié en septembre 2006 et qui avait permis d’identifier les 83 technologies jugées les plus prometteuses, par la DGE, pour l’industrie française à un horizon de cinq à dix ans. Il complète la liste des centres retenus pour faire partie des pôles de compétitivité.

Les études pour la mise en place de cette base de données ont commencé en 2006. L’identification des laboratoires présents dans cette liste a été confiée à l’ADIT (Société Nationale d’[3] Intelligence Economique), un cabinet de prospective et de veille technologique contrôlé majoritairement par l’Etat. “Ces labos sont tous reconnus au plan international, précise Michel Aribart . Ils ont été choisis pour leurs publications et leurs participations à des événements internationaux, comme les conférences.”

Les autres critères retenus sont les dépôts de brevets récents et la participation à de grands programmes de recherche nationaux, européens ou internationaux.

17 spécialités dans les TIC

La navigation sur Expertises2010.com est aisée. Les
1100 organismes sont répartis en huit grands domaines, qui correspondent à la nomenclature établie pour l’étude “Technologies-clés 2010″ : Technologies de l’information et de la communication, Matériaux – Chimie, Bâtiment, Énergie – Environnement, Technologies du vivant – Santé -Agroalimentaire , Transports, Distribution – Consommation, Technologies et méthodes de production.

Puis, chacun de ces huit domaines est éclaté en technologies-clés. 
Un clic sur Technologies de l’information et de la communication, par exemple, fait apparaître 17 spécialités, dont la gestion de la micro-énergie, le [4] stockage de l’information numérique, la RFID, les cartes sans contact, la [5] virtualisation des réseaux, les technologies du Web sémantique…

Poussons la recherche plus loin : un nouveau clic sur “Technologies du Web sémantique” et s’ouvre une fenêtre avec neuf centres de recherche. Le premier d’entre eux, par exemple, est l’équipe GEMO, spécialisée dans “l’Intégration de données et de connaissances distribuées sur le Web”, située en Ile-de-France.

Nouveau clic et on arrive à la fiche de l’équipe Gemo : ses expertises (gestion de données XML en P2P, entrepôts thématiques de contenu du Web… ) ses collaborations ou partenariats (WebContent 2006-2009 avec le CEA, Thales, EADS, Bongrain, Xyleme, Exalead… ), ses particularités, son effectif, sa forme juridique, son adresse et les coordonnées de la personne à contacter (il s’agit de Serge Abiteboul, responsable scientifique, en l’occurence [6] que nous avons récemment interviewé).

Afin de limiter les erreurs, l’Adit a soumis leurs fiches à tous les centres, pour vérification.

F. Brottes (député PS): “Les Français qui vivent à la campagne ont aussi droit au très haut débit”

En plein débat LME, l’élu socialiste, accusé d’avoir proposé un amendement favorisant Numericable, explique sa conception de l’aménagement du territoire.

Alors que le Sénat poursuit mercredi après-midi l’examen du projet de loi de modernisation de l’économie, dont plusieurs amendement portent sur le déploiement de la [1] fibreoptique en France, le député François Brottes a répondu aux questions de Vnunet.fr sur les problèmes que soulève cette loi. Vice-président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, élu de l’Isère, François Brottes suit les questions d’aménagement du territoire et d’infrastructure depuis de nombreuses années : de 1982 à 1986, il a fait partie de la mission interministérielle pour le développement du câble.

Vnunet.fr : Pourquoi avez-vous introduit dans le projet de loi de modernisation de l’économie un amendement qui permet au cablo-opérateur déjà présent dans un immeuble de moderniser son réseau, sans avoir à demander l’autorisation des copropriétaires ?
François Brottes : Je suis député de la cinquième circonscription de l’Isère et pendant très longtemps j’ai été membre de l’Association Nationale des Elus de la Montagne. Je suis donc très sensible à l’aménagement du territoire, qui passe par une répartition harmonieuse des infrastructures et donc des investissements. Dans le cas de la fibre optique (mais c’est aussi vrai pour les relais de téléphonie mobile), si deux opérateurs investissent au même endroit, ils ne vont pas investir ailleurs : l’argent n’est pas infini. Le surinvestissement dans les villes, là où, certes, vivent 80% des gens, me pose problème. Je pense aux 20% des Français qui habitent à la campagne et qui, eux aussi, ont droit au très haut débit. Dans ce contexte, avoir trois ou quatre réseaux de fibre optique concurrents dans un même immeuble ne sert à rien. Autant que le cablo-opérateur qui a déjà investi dans cette copropriété puisse facilement moderniser son réseau et que ses concurrents aillent investir leur argent ailleurs !

Alors que le Sénat poursuit mercredi après-midi l’examen du projet de loi de modernisation de l’économie, dont plusieurs amendement portent sur le déploiement de la fibre optique en France, le député François Brottes a répondu aux questions de Vnunet.fr sur les problèmes que soulève cette loi. Vice-président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, élu de l’Isère, François Brottes suit les questions d’aménagement du territoire et d’infrastructure depuis de nombreuses années : de 1982 à 1986, il a fait partie de la mission interministérielle pour le développement du câble.

Vnunet.fr : Pourquoi avez-vous introduit dans le projet de loi de modernisation de l’économie un amendement qui permet au cablo-opérateur déjà présent dans un immeuble de moderniser son réseau, sans avoir à demander l’autorisation des copropriétaires ?
François Brottes : Je suis député de la cinquième circonscription de l’Isère et pendant très longtemps j’ai été membre de l’Association Nationale des Elus de la Montagne. Je suis donc très sensible à l’aménagement du territoire, qui passe par une répartition harmonieuse des infrastructures et donc des investissements. Dans le cas de la fibre optique (mais c’est aussi vrai pour les relais de téléphonie mobile), si deux opérateurs investissent au même endroit, ils ne vont pas investir ailleurs : l’argent n’est pas infini. Le surinvestissement dans les villes, là où, certes, vivent 80% des gens, me pose problème. Je pense aux 20% des Français qui habitent à la campagne et qui, eux aussi, ont droit au très haut débit. Dans ce contexte, avoir trois ou quatre réseaux de fibre optique concurrents dans un même immeuble ne sert à rien. Autant que le cablo-opérateur qui a déjà investi dans cette copropriété puisse facilement moderniser son réseau et que ses concurrents aillent investir leur argent ailleurs !

VNunet.fr : Vous ne vous sentez pas trop à contre-courant du libéralisme ambiant ?
François Brottes : Je suis pour la neutralité de l’infrastructure. Il est vrai que dans l’idéal, j’aurais préféré une grande entité nationale qui aurait géré le réseau de fibre optique, comme cela existe en France pour le réseau de chemin de fer ou le réseau de transport de l’électricité. Dans la situation actuelle, les opérateurs de fibre optique sont à la fois gestionnaires du réseau et vendeurs de contenus, de services. Même la Commission européenne, que l’on ne peut pas accuser d’être composée de “dangereux gauchistes”, commence à critiquer ce genre de systèmes. Pour l’électricité, par exemple, elle s’alarme que dans certains pays le même opérateur gère le réseau et vende de l’électricité. Eon, il n’y a pas si longtemps, a plongé la moitié de l’Europe dans le noir, parce que, lors d’un incident sur le réseau électrique, il n’avait pas su arbitrer entre son rôle de gestionnaire du réseau et de vendeur d’énergie !


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2 commentaires A « F. Brottes (député PS): “Les Français qui vivent à la campagne ont aussi droit au très haut débit” »

#1 Commentaire Par Free style Sur 17 juillet 2008 à 1:08

Monsieur BROTTES fait la démonstration que l’amendement, que je baptise “amendement NC” devait absolument être retiré.

Si Monsieur BROTTES à raison quand il dit que le haut débit doit être fourni également à ceux qui habitent la campagne, ce n’est pas une raison, sous le prétexte économique, d’imposer NC (actionnaire d’Alice à 30% je crois) comme opérateur unique dans les grandes villes ou il présent comme PARIS (pour ne parler que de PARIS) dont l’offre technique n’est pas comparable à celles d’Orange, Neuf ou encore de free.

Cet amendement est même dangereux car il ouvre la possibilité aux opérateurs de passer des accords pour se partager la France.

Si il faut une loi, il faut qu’elle permette aux copropriétés d’être souveraines dans leur choix et permette d’éviter que certains soient tenter d’établir un monopole.

#2 Commentaire Par Alan Sur 23 juillet 2008 à 15:07

La fibre est pourtant l’avenir de la Nation, rater le tournant du très haut débit c’est hypothéquer l’avenir économique de la France. Cependant, il faut que se développement soit harmonieux, qu’il implique autant les villes que les zones rurales (où il y a un vie observable mais si peu d’intérêt économique…) et donc limiter les concentrations d’investissement dans les villes. Cependant, cet amendement couvre maladroitement le fond du problème : ce déploiement si l’on veut qu’il ne condamne pas les trois quart de la France au sous développement doit être publique et non privé… mais peut-être devra-t-on attendre une crise telle que celles des années trente pour comprendre que l’investissement publique est déterminant pour le développement d’une nation.

Un médicament sur deux vendu en ligne est une contrefaçon

Dans un rapport, le FDI prône une ouverture étroite de la vente légale de médicaments en ligne, tout en se montrant ferme face au trafic illicite.

La vente en ligne de médicaments, c’est pas automatique, pourrait-on dire en plagiant une publicité de la Santé publique concernant les médicaments génériques. Le Forum des droits sur l’Internet (FDI) a rendu public ces grands axes de recommandations dans un rapport intitulé “Le commerce en ligne et les produits de santé”. Ce rapport est le fruit de plus d’un an de travail, puisque le Forum a mis en place un groupe de réflexion* dédié en mai 2007.

On peut regrouper ses propositions en quatre idées fortes : permettre sous certaines conditions aux pharmacies ayant déjà pignon sur rue de vendre des médicaments de confort en ligne, autoriser le référencement de ces officines par les moteurs de recherche (sous le contrôle de l’Ordre des Pharmaciens), sensibiliser le grand public, lutter contre les sites illicites…

“Quatre aspects pratiques nous ont conduits à nous pencher sur le commerce en ligne des produits de santé”, détaille David Melison, juriste, chargé de mission au Forum et rapporteur de ce groupe de travail.“Les professionnels de la santé craignaient de rater le virage de l’internet.”

40% des spams concernent la santé

Ce type de commerce sur Internet est déjà une réalité. Mais un médicament sur deux vendu en ligne est une contrefaçon. Ce problème concerne surtout la mélatonine (”l’hormone du sommeil”), la DHEA (”la molécule de la jeunesse”), les anti-dépresseurs et les médicaments destinés à lutter contre les troubles de l’érection, style Viagra ou Cialis. En France, 40% des spams concernent la santé et proposent souvent du Viagra ou du Cialis.

Autre considération qui a poussé le Forum à se saisir du dossier : le droit européen rattrape la législation française. Le droit et la jurisprudence de la Communauté européenne rendent possible, normalement, la vente sur internet des médicaments “over the counter” (OTC). C’est à dire ceux qui ne sont pas vendus sur prescription médicale (que l’on peut aussi qualifier de médicaments de confort).

Enfin, il y avait le problème de la vente sur Internet de produits (lunettes, lentilles de contact… ) et de matériel médicaux, neufs ou d’occasion. “Il est possible d’acheter sur [1]eBay un lit médicalisé d’occasion, constate David Melison . Mais comment s’assurer que ce matériel a été correctement désinfecté et qu’il correspond bien aux besoins de son nouvel utilisateur ?”.

Du e-commerce qui s’appuie sur les monopoles existants

Face à toutes ces contraintes, les experts du Forum prônent une ouverture étroite du commerce en ligne des médicaments et la lutte contre le commerce illicite de tels produits.

Selon le Forum, la vente de produits sur prescription médicale ne devrait pas être autorisée. “Ce serait trop compliqué à mettre en place, explique David Melison. Il faudrait pouvoir télé-transmettre l’ordonnance du médecin dans de très bonnes conditions de qualité : les médecins ont souvent une écriture difficile à déchiffrer !”.

Seule la vente des médicaments de confort serait possible. Mais uniquement en s’appuyant sur le réseau et les monopoles existant. “Ces monopoles se justifient par des raisons de santé publique”, remarque David Melison.

Concrètement, seules les pharmaciens disposant déjà d’une officine dans le monde réel pourront vendre des médicaments en ligne. De plus, l’acheteur devra pouvoir facilement s’entretenir en ligne avec le pharmacien. Les sites de ces officines virtuelles devront être authentifiés par un logo, qui renverra vers le CNOP (Conseil national de l’Ordre des pharmaciens). De facto, cette vision de développement du marché exclurait les cyber-pharmacies “pure players”.

Toujours selon les recommandations du Forum, cette authentification fera également l’objet d’un partenariat avec les moteurs de recherche, pour que chaque officine virtuelle agréée par le CNOP bénéficie d’un signe distinctif sur [2] Google ou Yahoo, par exemple.

Pour les produits médicaux, leur vente en ligne ne sera pas autorisée s’ils doivent être “sur mesure”. “Des sites proposent de vous vendre des lunettes, mais c’est à vous de prendre les mesures nécessaires à l’adaptation des verres à votre morphologie, comme l’écart entre les deux yeux. Neuf fois sur dix, les internautes se trompent et les lunettes livrées ne correspondent pas aux besoins”, relate David Melison.

Faciliter le signalement de commerce illicite

En ce qui concerne la lutte contre le commerce illicite, le Forum recommande d’inclure dans la liste des infractions reconnues par la Loi sur la Confiance dans l’Economie Numérique (LCEN), les infractions relatives aux règles protectrices de la santé publique, ce qui permettrait de faciliter leur signalement.

Enfin, une base de données recensant tout ce qui est médical et qui peut – ou ne peut pas – être commercialisé en ligne serait créé. Ce fichier serait mis à disposition des intermédiaires. Si elles sont approuvées, ces mesures ne devraient pas entre en vigueur rapidement. “Il y en a encore pour au moins deux ans de travail “, estime David Melison.

*Ce groupe de réflexion réunit des représentants des acteurs économiques, des consommateurs, des pouvoirs publics et des spécialistes de cette matière : l’AFA (Association des fournisseurs d’accès et de services internet), l’AFSSPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), le CNOP (Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens), la HAS (Haute autorité de santé), le Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, l’ORGECO (Organisation Générale des Consommateurs) et l’UNAF (Union nationale des associations familiales).

Sept vidéos sur la dépendance aux jeux en ligne

Je viens de mettre en ligne sur le site www.nosenfants.fr, sept extraits vidéo de l’entretien que le Dr Marc Valleur, psychiatre, directeur de l’Hôpital Marmottan, à Paris, spécialiste des problèmes de dépendance, m’avait accordé le 14 juin 2007, dans le cadre de la préparation de mon enquête Les 90 questions que tous les parents se posent…

Dans ces petits films de une à trois minutes, le Dr Marc Valleur nous parle de l’addiction aux jeux vidéo.

Il nous présente les trois facteurs de la dépendance :

1 les jeux massivements multi-joueurs,

Un jeu massivement multi-joueurs en ligne, c’est quoi ?

2 un environnement familial tendu,

L’impact de l’environnement familial sur les joueurs

3 l’entrée dans l’âge adulte,

L’adolescence, période charnière

Puis, il nous explique pourquoi ces jeunes s’attachent aux jeux massivement multi-joueurs,

L’attrait que les jeux massivement multi-joueurs exercent sur les jeunes

Enfin, il nous donne quelques conseils pratiques :

• comment savoir si mon enfant est devenu dépendant aux jeux vidéo :

Comment savoir si mon enfant est « addict » aux jeux vidéo ?

• et que faire si l’on croit que son enfant est devenu dépendant aux jeux vidéo :

Que faire si l’on croit que son enfant a développé une addiction aux jeux vidéo ?

Pour visionner ces vidéos, vous devez disposer du logiciel QuickTime.

Si besoin, vous pouvez le télécharger sur http://support.apple.com/downloads/#quicktime

Le scandale des SMS surtaxés

Les adolescents, crédules, se font facilement abuser par des émissions de télévision, des pubs à la télé, à la radio ou dans des journaux, qui leur proposent d’envoyer des SMS surtaxés depuis leur téléphone mobile pour soutenir leur candidat préféré, acheter de nouvelles sonneries, connaître le prénom de leur prochain(e) petit(e) ami(e) etc.
Comme les informations légales (coût du service, nombre de SMS à envoyer, configuration nécessaire…) sont diffusées très rapidement ou figurent en caractères à peine lisibles, les jeunes ne se rendent pas compte de ce qu’ils dépensent : jusqu’à 3 euros de surtaxe par SMS (plus éventuellement le prix d’un Texto facturé par leur opérateur).
Résultat, ces services représentent une véritable manne pour les éditeurs de ces services et les opérateurs de téléphonie mobile (en 2006, les premiers auraient perçu ainsi plus de 120 millions d’euros et les seconds plus de 60 millions) et un gouffre financier pour les familles.
C’est un des scandales que je dénonce dans mon livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… » (éditions Télémaque).
En Suisse ou en Finlande, les autorités ont obligé les opérateurs de téléphonie mobile à proposer une option gratuite pour bloquer l’envoi de SMS surtaxés.
Dans l’Hexagone, pour l’instant, rien de tel. Pourquoi ? Parce que le législateur français n’a pas voté de loi en ce sens. Je vous invite à envoyer une lettre à votre député lui demandant ce qu’il compte faire contre cette situation. Un modèle de lettre est disponible sur ici.

Bienvenue

Bonjour,

Soyez les bienvenus sur ce site destiné aux lecteurs du livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… » et à tous les parents qui se demandent comment utiliser au mieux les nouvelles technologies pour éduquer leurs enfants.

« Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux video » paraît le 3 janvier 2008, aux éditions Télémaque.

• à quel âge faut-il mettre un enfant devant internet ?
• Ma fille de 9 ans a vu des images X sur Internet : que lui dire, comment l’en protéger ?
• Quels sont les meilleurs sites légaux pour écouter de la musique ?
• Comment savoir si mon enfant est accro aux jeux vidéo ?
• A quel âge peut-on lui donner son premier mobile ?
• Mon enfant de 13 ans veut aller sur Second Life : qu’est-ce que c’est au juste et est-ce vraiment pour lui ?

Pour cette enquête minutieuse, j’ai relevé les 90 questions que tous les parents se posent au sujet d’internet, du téléphone mobile, des jeux vidéo et des mondes virtuels.
Aidé de psychiatres, psychologues éducateurs, sociologues et professionnels d’internet que j’ai longuement rencontrés, je répond à ces interrogations et propose des solutions concrètes, des conseils pratiques, des astuces, des adresses utiles et tout simplement des repères pour les parents qui veulent aider leurs enfants à grandir avec les outils numériques.
Un guide pratique essentiel pour accompagner, de l’âge tendre à l’adolescence, la première génération d’enfants qui aura toujours vécu avec les nouvelles technologies.

Retrouvez le sommaire complet de ce livre ici

Comment les Ovnis ont affolé le site du Cnes

Les internautes se sont rués sur le site du Centre national d’études spatiales dédié aux « phénomènes aérospatiaux non identifiés ». Enquête sur la mobilisation de l’équipe technique.

« C’est toujours terrible le succès ! ». Amin Mamode, directeur des services informatiques du Centre National d’Etudes Spatiales (Cnes), se souviendra longtemps de la folle période entre le jeudi 22 mars et le vendredi 30 mars derniers.

C’est le moment choisi par le Cnes pour annoncer officiellement la mise en ligne des archives du Geipan. Derrière ce sigle se cache le très sérieux  » Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés « . En clair : l’équipe au sein du Cnes qui s’occupe des Ovnis. Au cours des vingt dernières années, elle a rassemblé tous les témoignages mentionnant des PAN (phénomènes aérospatiaux non identifiés) recueillis en France. Une mine d’information que le Geipan veut mettre à disposition du grand public vua Internet.

Ainsi, le 22 mars, une première série de 350 documents – certains accompagnés de croquis – est accessible en ligne. Une initiative qui attire l’attention des médias du monde : presse, télé, radio et bien sûr Internet. Les internautes, surtout des Français, des Italiens et des Américains, se ruent sur le site Cnes.fr qui sert de portail à tous les projets maison. Au lieu des 15 000 à 20 000 connexions par jour que le serveur Sun, installé dans les locaux toulousains du Cnes, gère habituellement, la machine doit soudain en traiter plus de 200 000.

Son CPU (Central Processing Unit), occupée à plus de 90%, sature dangereusement. Le site Cnes.fr ne tarde pas à s’effondrer. Mais l’adresse directe d’accès au site du Geipan (Cnes-geipan.fr) a eu le temps d’être diffusée dans le cyberespace (merci Google!). Les internautes s’y précipitent, provoquant l’effondrement d’un second serveur Sun que le Cnes utilise pour héberger les sites spécialisés de ses équipes. « Le jeudi soir, plus rien ne répondait », soupire Amin Mamode.

L’art d’expliquer la saturation des serveurs par les files d’attente de la Poste

Dix personnes vont travailler d’arrache pieds pendant plus d’une semaine pour rétablir les sites, tout en augmentant les capacités d’accueil.

Côté hardware, le Cnes passe de deux serveurs à cinq : aux deux machines initiales ont été ajoutés un serveur prêté gracieusement par Sun et deux anciens équipements du Centre national, qui, pour l’occasion, ont repris du service. Et les CPU de tous ces appareils ont été doublées. De plus, les cinq serveurs sont mis en Round Robing, une organisation des demandes de connexion qui évite les embouteillages.

« Au lieu d’attendre qu’un serveur soit saturé pour faire appel à un autre appareil, vous répartissez tout de suite les requêtes entre toutes les machines, explique Amin Mamode. C’est un peu comme dans les Postes où il y a plusieurs préposés, mais une seule file d’attente : dès qu’un guichet se libère, un client s’y rend ; la file d’attente est beaucoup plus fluide. »

Côté applications, les pages d’accueil des sites Cnes.fr et de Cnes-geipan.fr sont simplifiées. « La page d’accueil de cnes.fr, qui était très animée, a été rendue statique et certaines fonctionnalités de recherche de la première page de cnes-geipan.fr ont été désactivées », explique Amin Mamode.

Le plus long reste cependant à faire : les procédures de sécurisation et de tests, en particulier de tous les outils qui interviennent dans la chaîne Internet (Apache http Server, pour la gestion des connexions, Sitools pour l’extraction des témoignages archivés dans une base de données Oracle, etc.).

Retour à la normale progressif

Si Cnes.fr est remis en route dès vendredi 23 mars, un bref passage sur le site le mercredi 28 mars montre qu’il faut encore patienter 4 à 5 minutes avant de se connecter à Cnes-geipan.fr. Enfin, le vendredi 30 mars les trois nouvelles machines de Cnes-geipan.fr sont connectées. 24 heures de plus et leurs adresses IP font le tour de la cyberplanète.

« Aujourd’hui, nous traitons entre 40 000 et 60 000 requêtes par jour, mais nous sommes capables d’en accueillir jusqu’à 150 000, se félicite Amin Mamode. Nous allons bientôt réexaminer la configuration actuelle et revenir sans doute à deux serveurs. Si c’est le cas, nous repenserons toute notre architecture système et applicatif. »

L’intérêt pour le Geipan risque en effet de ne pas se tasser. D’ici à la fin de l’année, un millier de nouveaux documents doivent être mis en ligne.

Internet, téléphone mobile, jeux vidéo… la révolution numérique affecte toute notre vie