Le 6 avril 2018, à Cazères-sur-Garonne pour intervenir devant des collégiens, puis des parents, sur le thème du bon usage des écrans

Vue d'avion - Cazères sur GaronneJe serai le vendredi 6 avril 2018, à Cazères-sur-Garonne (31) pour donner l’après-midi une conférence devant des collégiens sur le bon usage des nouvelles technologies et pour intervenir le soir devant les parents sur le thème « Comment aider nos enfants à faire bon usage des écrans  ». Ces conférences auront lieu à l’invitation de la Maison pour Tous de Cazères.


Ce matin sur BFM pour parler du projet français d’imposer une autorisation parentale aux moins de 16 ans sur les réseaux sociaux

J’étais
invité ce matin à 8H15 sur BFM pour donner mon avis sur la proposition de loi
du gouvernement français visant à obliger les enfants de moins de 16 ans à
demander l’autorisation de leurs parents avant de s’inscrire sur un réseau
social.
J’ai
rappelé que cette loi était en décalage avec la réalité vécue par les familles
: pour des raisons propres à la législation étasunienne (loi
COPPA : Children’s Online PrivacyProtection Rule) les réseaux sociaux d’origine américaine refusent l’accès aux
enfants de moins de 13 ans mais beaucoup d’enfants mentent simplement sur leur
âge pour s’inscrire.
Ces réseaux sociaux se contentent en effet de demander
la date de naissance de leurs utilisateurs. Pour aller plus loin, il faudrait,
par exemple, une carte d’identité électronique, comme il en existe en Belgique
et en Estonie. Mais cette solution nécessite la possession d’un lecteur de
cartes et peut poser des problèmes en termes de respect de la vie privée.
Beaucoup de Belges, par exemple, ont renoncé à utiliser leur eID (carte d’identité
électronique) sur des sites web commerciaux pour ces raisons. « 
L’application
stricte de la législation en matière de protection de la vie privée est un
frein potentiel à l’utilisation généralisée de l’eID. La carte n’est pas
encore suffisamment utilisée ni connue malgré́ toute la promotion et
la communication faites à son sujet », expliquait déjà en 2012 la Cour desComptes de Belgique.
Les réseaux sociaux posent cependant plusieurs
problèmes aux enfants :
• les moins de 13 ans peuvent y être exposés à des
commentaires qui peuvent les mettre mal à l’aise, voir les choquer ; ils
vont prendre l’habitude d’y exposer toute leur vie et surtout, d’y passer
beaucoup de temps, le modèle économique de ces réseaux reposant sur l’économie
de l’attention ;
• les adolescents risquent également d’y passer
énormément de temps, d’avoir du mal à se concentrer pendant leurs devoirs lorsqu’ils
seront dérangés par les notifications envoyées sur leur smartphone par ces
réseaux sociaux et de faire sur ces réseaux des bêtises qui risquent de les
poursuivre pendant leur vie de jeunes adultes
Il est donc souhaitable que les parents engagent un
dialogue constructif avec leurs enfants souhaitant s’inscrire sur un réseau
social, qu’ils leurs rappellent les principes de cette fameuse économie de
l’attention (capter notre attention et donc notre temps pour nous exposer à de
la publicité personnalisée en fonction des informations que ces réseaux collectent
sur nous), leurs expliquent les règles de base pour bien protéger leurs données
et… montrent l’exemple en ne passant pas trop de temps eux-mêmes sur ces
réseaux.