Archives de catégorie : Uncategorized

Conférences sur les nouvelles technologies et la vie privée

Publics concernés : adultes, adolescents

Sites Web visités, courriers électroniques échangés, appels passés depuis un téléphone fixe ou mobile, achats payés avec une carte bancaire, carte d’abonnement de transport en commun validé lorsque nous prenons le bus ou le métro… le moindre de nos gestes donne désormais lieu à une trace électronique qui peut être conservée pendant plusieurs années.

Ces données peuvent être recoupées avec les renseignements que nous communiquons en nous abonnant à un site Internet ou en remplissant un questionnaires en ligne ou un simple formulaire papier. Le tout dresse un portrait saisissant de toutes nos habitudes : combien gagnons-nous ? ; les sommes que nous dépensons en produits culturels ou en aliments pour chats ; partons-nous souvent en voyage ? quelles sont nos orientations politiques ?

Sur notre propre vie, ces fichiers en savent plus que nous !

Sans que nous nous en apercevions, se constitue ainsi un « double numérique » de nous-même : une base de données composée d’une myriade de fichiers informatiques qui sont recoupés entre eux. Nous ne connaissons ni son contenu, ni ses utilisateurs, ni les buts poursuivis par ces derniers.

Savez-vous, par exemple, que lorsque vous remplissez la Grande Enquête Spéciale Consommation, qui comprend pas loin de 600 items et qui est envoyée chaque année à des millions de familles, les informations que vous donnez à une entreprise de droit français peuvent être transférées aux agences de renseignements américaines ? Celles-ci peuvent alors s’en servir pour déterminer si vous représentez une menace terroriste potentielle lorsque vous vous rendez aux Etats-Unis.

Un simple fichier commercial peut ainsi se transformer en auxiliaire de police.

Plus inquiétant : dans quelques années toutes ces informations seront connectées à un identifiant biométrique qui permettra aux services de police d’accéder instantanément à notre « double numérique ». Déjà, les détenteurs de passeports biométriques, lorsqu’ils traversent une frontière, communiquent automatiquement leur nom, leur photo, leurs empreintes, etc., aux services des douanes. Mais certains rêvent d’une puce RFID (lisible à distance) implantée sous la peau de chaque être humain. Nous serons alors suivis à la trace. Notre double numérique pourra alors être discrètement consulté avant de nous autoriser – ou non – à pénétrer dans des zones protégées, car susceptibles d’être la cible d’attentats terroristes : manifestations sportives ou culturelles, installations stratégiques…A moins que certains esprits malintentionnés ne se servent de ces informations à des fins politiques.

Ces technologies se mettent en place sans déclencher le moindre débat démocratique. Pourtant, elles conditionnent nos libertés de demain.

Références :

– Conférences :

o Loudeac (Côtes d’armor), lundi 26 février 2007, au palais des Congrès de Loudeac, pour le lycée Fulgence Bienvenüe et l’Université du Temps Libre, « Nouvelles technologies et vie privée »

o Paris, samedi 21 octobre 2006, de 16H30 à 18H, en Sorbonne, participation au débat « Contrôler Internet : la liberté mise en danger ? », à l’occasion des « Rencontres de la Cité de la Réussite ». Cet échange a été enregistré. Vous pouvez le revoir sur le site de l’Ina (Institut National de l’Audiovisuel), en cliquant ici

o 31 mars 2006, « Biométrie, bases de données et libertés : tous fichés, tous suspects ? », Alès (à l’initiative de l’antenne locale de la Ligue des Droits de l’Homme)

– Publications :

** livre
« Tous fichés : l’incroyable projet américain pour déjouer les attentats terroristes » décrit le programme de Surveillance Totale, imaginé après le 11 septembre par les services de renseignements américains pour déjouer les attentats terroristes : il s’agit d’accumuler des informations sur le maximum d’habitants de la planète.

Pour mener à bien ce projet incroyable, initié par un ancien collaborateur de Reagan, les Américains ont besoin de mettre la main sur le plus grand nombre possible de bases de données commerciales. Ces fichiers sont ensuite exploités à l’aide d’outils informatiques sophistiqués (le data mining) pour y déceler des comportements anormaux, annonciateurs de la préparation d’attentats.

** article dans la presse
Avril 2006, mensuel Que Choisir,

« Enquête de consommation : au service de l’Oncle Sam » ou comment « les données tirées de la grande enquête sur la consommation des foyers envoyée chaque année à 15 millions de ménages français peuvent être transmises aux agences de renseignements américaines. »

– Interventions dans les médias sur ce sujet :

o mardi 28 novembre 2006, France Inter, invité d’Isabelle Giordano et Yves Decaens pour leur émission « Service public »
Thème : « La protection du citoyen sur la Toile »
Vous pouvez réécouter cette émission dans les archives de www.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic

o lundi 15 mai 2006, Europe 1, invité de Pierre-Louis Basse pour son émission « A l’air libre »
Thème : « Après les USA, faut-il avoir peur de la surveillance électronique? »
Retrouvez les références de cette émission sur www.europe1.fr

o mercredi 3 mai, chat en direct sur Lemonde.fr
« Big Brother est-il tapi au fond de notre ordinateur ? »
Retrouvez l’intégralité de cette discussion en ligne sur le site du Monde

o lundi 10 avril, France 2, invité de Laurent Ruquier pour son émission « On a tout essayé »
Thème : « Nous sommes tous fichés, en plus nous sommes mal fichés »

Renseignements : jhenno@yahoo.com

Conférences pour les collégiens et les lycéens : "Ados, méfiez-vous des souris et des puces !"

Public concerné : adolescents (collégiens et lycéens)

Journaliste, spécialiste des nouvelles technologies et auteur d’un livre consacré aux Enfants Face aux Ecrans, je donne régulièrement des conférences destinées aux parents et aux éducateurs, sur le thème des Enfants et des Nouvelles Technologies (voir ci-dessus). C’est dans ce cadre que je me suis rendu une première fois au collège Mont-Roland, à Dole, en décembre 2006.

Quelques jours après, la direction de cet établissement m’a demandé si je pouvais revenir pour une intervention, cette fois, devant des élèves de troisième. Avec l’aide d’éducateurs du collège, j’ai mis au point une conférence adaptée à ce public et des supports pédagogiques pour des ateliers en petits groupes. Mon exposé de 45 minutes sensibilise les adolescents aux « écueils » qu’ils peuvent rencontrer lorsqu’ils utilisent les nouvelles technologies (téléchargements illicites, exposition à des contenus « particuliers », exploitation commerciales des informations qu’ils mettent en ligne…). Les ateliers les incitent ensuite à réfléchir à ces problèmes et, ainsi, à prendre du recul par rapport à des outils de communication qu’ils côtoient depuis leur naissance ; l’actuelle génération de collégiens est en effet la première qui ait toujours connu Internet ou le téléphone mobile. Ces médias font parties intégrantes de leur environnement.

Références :

– Conférences

o Loudeac (Côtes d’armor), lundi 26 février 2007, au palais des Congrès de Loudeac, pour le lycée Fulgence Bienvenüe et l’Université du Temps Libre, « Nouvelles technologies et vie privée »

o Dole, jeudi 15 février 2007, collège Mont-Roland, 2 conférences et animation d’ateliers avec 200 élèves de troisième : « Ados, méfiez-vous des puces et des souris »

– Livres
o Les enfants face aux écrans : pornographie : la vraie violence, (préface du Dr Aldo Naouri, pédiatre), éditions Télémaque, octobre 2004
o Les Jeux vidéo, collection Idées reçues, éditions du Cavalier bleu, août 2002
o Internet, Idées reçues, Le Cavalier bleu, septembre 2001

– Groupes de travail ministériels
o Février- mars 2005, membre permanent du groupe de travail interministériels sur la protection de l’enfance et les usages de l’Internet créé par le ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille, dans le cadre de la conférence 2005 de la famille.

o Groupe de travail « L’image des jeunes » constitué par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative

Intervention, le 22 janvier 2007, en présence du ministre, Jean-François Lamour : « Y-a-t-il un impact de la pornographie sur les jeunes ? »

– Interventions dans les médias sur ce sujet :
o samedi 29 avril, LCI, invité de Christophe Moulin pour son émission « Enquête en cours »
Thème : « Les ados au pays du porno »

o jeudi 13 avril, L’Express, cité dans une enquête de Jean-Sébastien Stehli
« Nés sous le X »

Renseignements : jhenno@yahoo.com

Conférences sur les enfants et les nouvelles technologies

Publics concernés : parents et éducateurs

Je suis de très près, à titre professionnel, mais aussi personnel – ma femme et moi sommes parents de trois jeunes enfants – l’impact des écrans sur les enfants.

J’ai édité en 2004 un livre intitulé Les enfants face aux écrans : pornographie, la vraie violence, préfacé par le Dr Aldo Naouri, pédiatre.

A la suite de cette publication, j’ai été invité à faire partie, en tant que membre permanent, du groupe de travail interministériel Les usages de l’Internet et la protection de l’enfance, qui avait préparé la conférence de la Famille 2005 (c’est à la suite de cet événement que les FAI – fournisseurs d’accès à Internet – se sont engagés à proposer gratuitement à leur abonnés des logiciels de filtrage). Pour ce groupe de travail, j’avais rédigé une contribution écrite, Logiciels de filtrage et de contrôle parental : pour une incitation à la mise au point de produits fiables à 100%.

En décembre 2006, j’ai adressé une lettre ouverte aux députés français, intitulée Pour une meilleure protection des enfants en ligne. Neuf députés – sur 577 – m’ont répondu. Quatre d’entre eux avaient demandé, par le biais d’une question écrite, des éclaircissements au ministre délégué à la Sécurité Sociale, aux Personnes Agées, aux Personnes Handicapées et à la Famille (à l’époque Philippe Bas). A ma connaissance, celui-ci n’a jamais répondu.

En janvier 2007, je suis intervenu devant le groupe de travail « L’image des jeunes », constitué par le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, sur le thème « Y-a-t-il un impact de la pornographie sur les jeunes ? ».

En juin 2007, j’ai répondu à une enquête de la Commission Européenne, dans le cadre du programme Safer Internet, sur la protection des enfants sur Internet. Ma réponse est consultable ici.

En juillet 2007, j’avais testé l’efficacité des outils de filtrage proposés par les moteurs de recherche. Après avoir activé ces filtres au « maximum », c’est-à-dire, après avoir choisi le filtrage le plus strict possible, j’avais tapé « sexe » comme terme de recherche sur Google, Live Search (Microsoft) et Yahoo !. Sur Yahoo!, trois publicités inappropriées étaient apparues. Contacté, Yahoo! France avait fini par répondre, après quelques hésitations : « Nous avons fait part de vos remarques à Christophe Parcot, directeur général Yahoo France et vice-président Europe du Sud. Celui-ci a pris la décision de ne plus afficher de lien sponsorisé adulte quand le filtre est activé. »

En janvier 2008, j’ai publié Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… A ma connaissance ce livre est unique en France : il est le seul à aborder tous les aspects des nouvelles technologies et à donner aux parents des conseils pratiques, voire techniques, mais faciles à mettre en œuvre.

En juillet 2008, j’ai créé sur le réseau social professionnel en ligne Linkedin un groupe destiné à toutes les personnes intéressées, à travers le monde, par la protection des enfants lorsque ceux-ci utilisent les nouvelles technologies : www.kids-safety-in-the-digital-worlds.com

Enfin, j’ai donné une trentaine de conférences sur le thème des enfants et des nouvelles technologies, devant des parents, à l’invitation d’associations de parents d’élèves (Apel, FCPE…), de collectivités locales (Conseil général des Bouches-du-Rhône, Mairie de Gardanne, projet Quartier numérique du 2e arrondissement de Paris, Canton de Pont de Beauvoisin, en Isère…), d’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales), d’associations de défense des enfants (Fondation pour l’Enfance…) et d’organismes sociaux (Codes, groupes de parents financés par les Allocations Familiales…).

Ces exposés visent à attirer l’attention des familles sur un certain nombre de phénomènes qu’elles ignorent (jeux d’argent en ligne, contenu pornographique caché dans des jeux vidéo, échange d’images ultraviolentes par téléphones portables, confessions sur les blog…) et à répondre concrètement aux questions que se posent les parents et les éducateurs quant à l’impact des nouvelles technologies sur les enfants.

Bien entendu, durant mes interventions, je procure également aux mères et aux pères des conseils pratiques, afin qu’ils puissent utiliser au mieux les nouvelles technologies dans l’éducation de leurs enfants (retrouvez ici quelques-unes de ces recommandations). Internet constitue en effet une formidable ouverture sur le monde, tandis que les jeux vidéo permettent aux jeunes de s’initier, tout en s’amusant, au maniement d’un ordinateur.

Renseignements : jhenno@yahoo.com

Chat sur Lemonde.fr mardi 10 février 2009 : "Réseaux sociaux : de nouveaux dangers pour nos enfants ?"

A l’occasion de la Journée pour un Internet Plus Sûr (Safer Internet Day*), Olivier Dumons, journaliste et webmaster au Monde Interactif, m’a invité à participer à un chat avec les lecteurs du Monde sur le thème : Réseaux sociaux : de nouveaux dangers pour nos enfants ?

Retrouvez l’intégralité de ma discussion avec les internautes en cliquant ici :

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/02/10/reseaux-sociaux-de-nouveaux-dangers-pour-nos-enfants_1153515_651865.html

* « Le principal objectif de la Journée Safer Internet consiste à rassembler des acteurs clés des domaines public et privé, issus du plus grand nombre de pays possible, afin de sensibiliser l’opinion publique, et notamment les enfants et les jeunes, à l’utilisation sécurisée et responsable des nouvelles technologies. » (source : http://www.saferinternet.org/ww/fr/pub/insafe/sid.htm)

Chat sur Lemonde.fr mardi 10 février 2009 : "Réseaux sociaux : de nouveaux dangers pour nos enfants ?"

A l’occasion de la Journée pour un Internet Plus Sûr (Safer Internet Day*), Olivier Dumons, journaliste et webmaster au Monde Interactif, m’a invité à participer à un chat avec les lecteurs du Monde sur le thème : Réseaux sociaux : de nouveaux dangers pour nos enfants ?

Retrouvez l’intégralité de ma discussion avec les internautes en cliquant ici :

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/02/10/reseaux-sociaux-de-nouveaux-dangers-pour-nos-enfants_1153515_651865.html

* « Le principal objectif de la Journée Safer Internet consiste à rassembler des acteurs clés des domaines public et privé, issus du plus grand nombre de pays possible, afin de sensibiliser l’opinion publique, et notamment les enfants et les jeunes, à l’utilisation sécurisée et responsable des nouvelles technologies. » (source : http://www.saferinternet.org/ww/fr/pub/insafe/sid.htm)

Je serai ce soir à Montoire sur le Loir (Loir et Cher) pour parler de : "Les adolescents et leurs dévorantes machines numériques"

Je serai ce soir à la Maison des Jeunes, Quartier Marescot, Montoire sur le Loir (Loir et Cher) pour parler des « Adolescents et de leurs dévorantes machines numériques », à l’invitation de l’association indépendante des parents d’élèves du collège Clément Janequin de Montoire sur le Loire.

Jeux vidéo : oui, mais sans excès !

La pratique de ces loisirs numériques n’est pas mauvaise en soi, mais peut donner lieu à un certain nombre de dérives. Elle doit être sérieusement encadrée par les parents.

————–

Le jeu vidéo est devenu un phénomène de masse, qui touche non seulement les enfants (en France, la quasi-totalité des moins de 18 ans y joue*), mais aussi les adultes : l’âge moyen des joueurs est désormais de 31 ans**. Autant dire que cette année les Wii fit, Mario, Rayman, Call of Duty et autres GTA se sont accumulés sous le sapin de Noël. Sans parler des équipements (consoles, manettes, volants, planches de surf interactive…) indispensables pour s’y adonner.

Mais l’engouement des enfants pour ces loisirs numériques inquiète de nombreux parents. Les industriels, les associations de protection des enfants et les pouvoirs publics ont d’ailleurs inauguré mi-décembre un site d’information sur le sujet (www.pedagojeux.fr). Une initiative qui va dans le bon sens, même si le contenu du site est encore peu développé et, surtout, extrêmement consensuel (la plus grande partie de son financement provient des éditeurs de jeux et de leur syndicat). Les questions que les mères et les pères se posent le plus souvent sont : mon enfant peut-il se passer des jeux vidéo ? les jeux vidéo violents rendent-ils violents ? un mineur peut-il devenir accro ? combien cela coûte-t-il (voir l’encadré sur les jeux gratuits en ligne) ?

Sur la nécessité – ou non – d’acheter un jeu, il est clair que les jeux vidéo ne sont pas indispensables à l’éducation d’un enfant. Mieux vaut donc retarder le plus tard possible l’arrivée de ces compagnons électroniques dans la maison. L’enfant sera moins tenté d’y consacrer beaucoup de temps, au détriment des devoirs, de la lecture, des sorties en famille ou de… l’ennui (un enfant qui s’ennuie fait fonctionner son imagination).

Cela dit, les jeux vidéo ne sont pas sans intérêt : la plupart des spécialistes s’accordent pour dire qu’ils développent les réflexes, ainsi que le sens de l’orientation. Ils permettent aussi à certains adolescents de retrouver une confiance en soi et, paradoxalement, de développer des moments de convivialité (le jeu est un sujet de conversation ou l’occasion de retrouver dans « la vraie vie » d’autres joueurs rencontrés en ligne).

Mais à condition que cette pratique soit fermement encadrée. La console de jeu ou l’ordinateur doivent être placés dans une salle commune sous la surveillance des parents. Ceux-ci doivent soigneusement vérifier les jeux qui entrent à la maison. Au dos de chaque boîtier figure une série de petits dessins qui indiquent l’âge recommandé pour le jeu et le contenu de celui-ci (violence, grossièreté, drogue, sexe…). Cette classification, dite Pegi (www.pegi.info/fr/), a été mise au point par les éditeurs, à destination des parents. Attention, cela n’empêche pas certains enfants de dissimuler à l’intérieur de la jaquette d’un jeu pour tous âges le DVD d’un jeu hyper violent !
Sur le problème de la violence, justement, la plupart des pédopsychiatres interrogés pensent qu’il n’existe pas de lien de cause à effet direct entre jeux vidéo violents et comportements violents. Mais tous soulignent que cette catégorie de jeux peut émousser la sensibilité des individus.

Reste l’addiction aux jeux vidéo. Elle concernerait plus les jeunes adultes que les mineurs. Cependant, les établissements spécialisés dans l’addiction, comme l’hôpital Marmottan à Paris (www.hopital-marmottan.fr/), reçoivent chaque année quelques adolescents, devenus accros aux jeux massivement multi joueurs, comme le célèbre World of Warcraft. Là encore le rôle des parents est primordial : ils doivent imposer des limites sur la fréquence et la durée du jeu, en fonction du profil de chaque enfant. Et ne pas hésiter à consulter s’ils constatent que le comportement social (chute des résultats scolaires, refus de sortir en famille ou avec des amis) de leur ado a changé depuis qu’il joue beaucoup !

Jacques Henno
(article paru dans Famille Chrétienne le 29 janvier 2009)

Sources :
*sondage Ipsos DIF (Délégation Interministérielle à la Famille)
** Sell (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs)

Les pièges de la réservation en ligne

Nombreux sont les sites de e-tourisme dont les clauses contractuelles ne respectent pas encore les législations européenne ou française. Nos conseils pour éviter les arnaques.

———–

À regarder d’encore plus près en cette période économiquement bouleversée, des offres intéressantes existent sur Internet pour vos vacances de Noël, de février ou même de l’été prochain… à condition de vous y prendre à l’avance. Des vols, des billets de train, des locations de voiture, des gîtes, des hôtels ou des séjours tout compris : ces bons plans constituent une des raisons pour lesquelles les sites d’e-tourisme séduisent de plus en plus de Français. «Dans l’Hexagone, parmi tous les secteurs du commerce en ligne, l’e-tourisme est le plus florissant», rappelle Valérie Boned, directeur des affaires juridiques du Syndicat national des agences de voyage (Snav).

Mais, attention, ces sites ne sont pas exempts de pièges ! Près d’un tiers d’entre eux présenterait une «anomalie». Ainsi, en 2007, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), rattachée au ministère de l’Économie, a procédé à 1 110 contrôles de sites de e-tourisme. «Nous avons relevé 492 anomalies», précise un porte-parole. Même constat au niveau européen. En septembre 2007, l’Union européenne avait également mené une opération «coup de balai» dans la vente en ligne de billets d’avion. Sur les 386 serveurs testés, 137 avaient été sanctionnés pour des clauses contractuelles déloyales !

Parmi les abus les plus fréquemment dénoncés par les autorités se trouve la pratique des options présélectionnées : le site préremplit une assurance complémentaire, des frais pour bagages supplémentaires… Si l’internaute n’y prend pas garde, il n’annule pas ces options et paie un service dont il n’a pas forcément besoin.

Exemple : sur EasyJet.com, le site de la compagnie aérienne low cost, Famille Chrétienne avait voulu réserver un vol Paris-Toulouse pour le dimanche 14 septembre. Une assurance «vol sec» à 8,99 euros par adulte et un bagage en soute (coût : 9 euros) ont été automatiquement ajoutés à notre facture. «Dans les deux cas, il s’agit d’options présélectionnées, une pratique que le Parlement européen devrait bientôt interdire», confirme Tamás Molnár, responsable du service «application des lois» à la Direction de la protection du consommateur de la Commission européenne.

Les autres pièges les plus fréquents sont les produits d’appel impossibles à trouver sur le site et les pénalités imposées au moindre changement. Pour attirer le chaland, des sites font miroiter des prix imbattables. Malheureusement, ces promotions sont souvent épuisées ou, pire, le prix annoncé ne comprend pas un certain nombre de taxes et frais de dossiers qui, au total, ne rendent plus du tout attractives ces offres.

En attendant que ces pratiques disparaissent, voici six conseils pour ne pas déchanter :

– Consultez les forums des voyageurs (tripadvisor.fr, aufeminin.com rubrique «voyage»). Ils contiennent souvent des mises en garde et des bonnes adresses.

– Privilégiez les sites français : les litiges éventuels seront plus faciles à résoudre (voir encadré). Attention : ce n’est pas parce qu’un site est en français qu’il relève de notre législation. Vérifiez que le siège de l’entreprise se trouve dans l’Hexagone (rubriques «Qui sommes-nous ?» ou «Contact», conditions générales de vente…).

– Méfiez-vous des offres trop alléchantes. Si c’est trop beau pour être vrai, il y a peut-être un hic.

– Comparez les offres en utilisant les com-parateurs de prix les plus connus (kelkoo.fr, monnuage.fr, sprice.fr…) ;

– Si vous êtes relativement souples sur vos dates de départ, comparez les prix proposés sur plusieurs jours. D’une semaine à l’autre, les offres peuvent varier considérablement.

– Lisez attentivement les conditions générales de vente (si ce document n’est pas disponible en français, changez immédiatement de site). Soyez particulièrement attentifs aux frais pour modification. Enfin, si vous achetez sur le site, imprimez les conditions générales et conservez-les.

Jacques Henno

(article paru dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne le 8 novembre 2008)