Archives de catégorie : tous fichés

Instagram : pourquoi Facebook s’offre un album-photo à 1 milliard de dollars

Hier Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a lui-même annoncé que son réseau social allait racheter Instagram, un site de partage de photos pour mobiles, pour 1 milliard de dollars (764 millions d’euros).

Cette acquisition entre parfaitement dans la stratégie de développement de Facebook que j’ai décrite dans mon livre « Silicon Valley / Prédateurs Vallée ? Comment Apple, Facebook, Google et les autres s’emparent de nos données« .

Dans cette enquête, je détaille le modèle économique de Facebook, basé sur la publicité ciblée et donc sur la nécessité pour cette entreprise d’accumuler le plus d’informations sur chacun d’entre nous en vue de connaître nos centres d’intérêts.

Cette stratégie met le réseau de Mark Zuckerberg :

  1. en concurrence frontale avec Google, dont le modèle économique est similaire et qui a lancé l’an dernier son propre réseau social, Google + ;
  2. dans l’obligation de développer ses services sur mobiles, car de plus en plus d’internautes utilisent Facebook à partir d’un smartphone ou d’une tablette : déjà sur 845 millions d’abonnés, la moitié s’y connecte depuis un « appareil mobile »
  3. dans la nécessité de pousser plus loin encore l’analyse des photos que nous publions. 250 millions de photos sont publiées tous les jours sur Facebook. Nous écrivons de moins en moins de textes sur le réseau social, mais nous y publions toujours plus de photos, en particulier à partir de notre téléphone portable. Cela signifie que si Facebook veut continuer à cerner nos centres d’intérêt (et, donc, pouvoir nous envoyer des publicités personnalisées), l’entreprise doit analyser ce qui se passe dans nos clichés : où ont-ils été pris, qui y figure, quelles marques apparaissent…

Le rachat d’Instagram cadre parfaitement avec cette stratégie et explique sans doute pourquoi Facebook a accepté de débourser 1 milliard de dollars pour une start-up qui n’a ni chiffre d’affaires, ni bénéfice, emploie une quinzaine de personnes, mais compterait une trentaine de millions d’utilisateurs dans le monde :

  1. jusqu’à la semaine dernière, Instagram n’était disponible que sous la forme d’une application pour les iPhone d’Apple. Mais début avril, la jeune pousse a sorti une application tournant sur les téléphones portables équipés de Google Android, le système d’exploitation pour smart phones mis au point par Google. Le géant de Mountain View, à la recherche de leviers pour accélérer le développement de Google +, s’intéressait, lui aussi, à Instagram. Mark Zuckerberg a sans doute voulu couper l’herbe sous le pied à son grand rival ;
  2. Instagram va permettre au célèbre réseau social d’enrichir instantanément son offre de services pour ses utilisateurs de téléphone mobile ;
  3. l’analyse des photos : Instagram fonctionne sur des smartphones (iPhone, Google Android) dotés de GPS qui enregistrent automatiquement l’endroit où a été prise la photo ; le filtre choisi pour retoucher les clichés pourrait peut-être en dire beaucoup sur l’humeur du moment de l’utilisateur ;
  4. Mark Zuckerberg et Kevin Systrom, le patron d’Instagram, se sont engagés à maintenir Instagram comme un service indépendant de Facebook, grâce auquel nous pourrons continuer à partager nos photos avec les abonnés d’autres réseaux sociaux (Twitter…). Facebook pourra-t-il se servir d’Instagram comme d’une sorte de Cheval de Troie pour espionner nos agissements sur les autres réseaux ?  Les règles de confidentialité d’Instagram précisent que la start-up peut partager nos informations personnelles avec des entreprises « partenaires » ou « associées » : «Instagram discloses potentially personally-identifying and personally-identifying information only to those of its employees, contractors and affiliated organizations that (i) need to know that information in order to process it on Instagram’s behalf or to provide services available at Instagram’s websites, and (ii) that have agreed not to disclose it to others.*»

*Source : http://instagram.com/legal/privacy/

Instagram : pourquoi Facebook s'offre un album-photo à 1 milliard de dollars

Hier Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a lui-même annoncé que son réseau social allait racheter Instagram, un site de partage de photos pour mobiles, pour 1 milliard de dollars (764 millions d’euros).

Cette acquisition entre parfaitement dans la stratégie de développement de Facebook que j’ai décrite dans mon livre « Silicon Valley / Prédateurs Vallée ? Comment Apple, Facebook, Google et les autres s’emparent de nos données« .

Dans cette enquête, je détaille le modèle économique de Facebook, basé sur la publicité ciblée et donc sur la nécessité pour cette entreprise d’accumuler le plus d’informations sur chacun d’entre nous en vue de connaître nos centres d’intérêts.

Cette stratégie met le réseau de Mark Zuckerberg :

  1. en concurrence frontale avec Google, dont le modèle économique est similaire et qui a lancé l’an dernier son propre réseau social, Google + ;
  2. dans l’obligation de développer ses services sur mobiles, car de plus en plus d’internautes utilisent Facebook à partir d’un smartphone ou d’une tablette : déjà sur 845 millions d’abonnés, la moitié s’y connecte depuis un « appareil mobile »
  3. dans la nécessité de pousser plus loin encore l’analyse des photos que nous publions. 250 millions de photos sont publiées tous les jours sur Facebook. Nous écrivons de moins en moins de textes sur le réseau social, mais nous y publions toujours plus de photos, en particulier à partir de notre téléphone portable. Cela signifie que si Facebook veut continuer à cerner nos centres d’intérêt (et, donc, pouvoir nous envoyer des publicités personnalisées), l’entreprise doit analyser ce qui se passe dans nos clichés : où ont-ils été pris, qui y figure, quelles marques apparaissent…

Le rachat d’Instagram cadre parfaitement avec cette stratégie et explique sans doute pourquoi Facebook a accepté de débourser 1 milliard de dollars pour une start-up qui n’a ni chiffre d’affaires, ni bénéfice, emploie une quinzaine de personnes, mais compterait une trentaine de millions d’utilisateurs dans le monde :

  1. jusqu’à la semaine dernière, Instagram n’était disponible que sous la forme d’une application pour les iPhone d’Apple. Mais début avril, la jeune pousse a sorti une application tournant sur les téléphones portables équipés de Google Android, le système d’exploitation pour smart phones mis au point par Google. Le géant de Mountain View, à la recherche de leviers pour accélérer le développement de Google +, s’intéressait, lui aussi, à Instagram. Mark Zuckerberg a sans doute voulu couper l’herbe sous le pied à son grand rival ;
  2. Instagram va permettre au célèbre réseau social d’enrichir instantanément son offre de services pour ses utilisateurs de téléphone mobile ;
  3. l’analyse des photos : Instagram fonctionne sur des smartphones (iPhone, Google Android) dotés de GPS qui enregistrent automatiquement l’endroit où a été prise la photo ; le filtre choisi pour retoucher les clichés pourrait peut-être en dire beaucoup sur l’humeur du moment de l’utilisateur ;
  4. Mark Zuckerberg et Kevin Systrom, le patron d’Instagram, se sont engagés à maintenir Instagram comme un service indépendant de Facebook, grâce auquel nous pourrons continuer à partager nos photos avec les abonnés d’autres réseaux sociaux (Twitter…). Facebook pourra-t-il se servir d’Instagram comme d’une sorte de Cheval de Troie pour espionner nos agissements sur les autres réseaux ?  Les règles de confidentialité d’Instagram précisent que la start-up peut partager nos informations personnelles avec des entreprises « partenaires » ou « associées » : «Instagram discloses potentially personally-identifying and personally-identifying information only to those of its employees, contractors and affiliated organizations that (i) need to know that information in order to process it on Instagram’s behalf or to provide services available at Instagram’s websites, and (ii) that have agreed not to disclose it to others.*»

*Source : http://instagram.com/legal/privacy/

Cookie : une loi impossible à faire appliquer ?

J’ai publié ce matin dans Les Echos une enquête sur les cookies et la publicité comportementale.

En effet, depuis le 24 août 2011, une ordonnance du gouvernement français – transposition de directives européennes, dites Paquet Télécom – exige des sites Web qu’ils demandent l’accord des internautes avant de leur installer un cookie, un petit logiciel espion, sur leur ordinateur…

Mais pour l’instant, à l’exception de quelques sites officiels, rien n’a changé.

Pourquoi ?

Pour en savoir plus, cliquez ici pour accéder à mon article sur Les Echos.fr :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/innovation-competences/technologies/0201900218267-pub-en-ligne-le-casse-tete-des-cookies-295383.php

Mon enquête comprend également un encadré sur « Les petits arrangements de Google« , qui explique pourquoi le célèbre moteur de recherche a modifié ses règles de confidentialité.

Si vous souhaitez connaître la liste des cookies et autres logiciels espions qui sont installés sur votre navigateur par les sites Internet que vous visitez, vous pouvez équiper votre navigateur Chrome, Firefox, Internet Explorer, Mobile iOS, Opera ou Safari de l’extension Ghostery (téléchargeable sur www.ghostery.com). Voici, par exemple, les sept éléments installés par le site du New York Times.

Pour l’instant, seuls quelques sites officiels français, comme celui de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) – illustration ci-dessous -, respectent l’ordonnance française et demandent l’accord des internautes avant d’installer un cookie sur leur ordinateur.

Nouveau livre : Silicon Valley / Prédateurs Vallée ?

Silicon Valley / Prédateurs Vallée ?

Ou comment Apple, Facebook, Google et les autres s’emparent de nos données

Editions Télémaque, 124 pages, novembre 2011, 13,50 euros

La Silicon Valley serait-elle devenue la Vallée des Prédateurs ?


Google enregistre tout ce que nous consultons à partir de son moteur de recherche et peut nous suivre à la trace sur les sites Internet dont il gère la publicité.


«Google pourrait bientôt en savoir plus sur nous que la CIA et le fisc réunis : la surface de notre chambre à coucher, les livres que nous achetons, les messages que nous échangeons, ce que nous sommes susceptibles de penser avant de prendre une décision», prédit Robert Darnton, professeur émérite à l’université de Princeton, président de la bibliothèque de l’université d’Harvard.


Facebook peut repérer ses utilisateurs qui arrivent sur n’importe quelle page Internet doté d’un bouton «J’aime».


« Facebook est l’entreprise la plus terrible dans le monde quand il s’agit de la vie privée», prévient Chip Pitts, avocat international, qui enseigne les droits de l’homme et les affaires internationales à Stanford et Oxford.

Dans cette enquête réalisée en Californie et en France, Jacques Henno explique comment les entreprises de la Silicon Valley sont véritablement en train de siphonner nos données. Elles mettent tout en œuvre pour accumuler des informations sur chacun d’entre nous. Elles s’en servent pour nous envoyer des publicités extrêmement ciblées, nous vendre des produits ou surveiller nos achats… et du même coup garder un œil sur notre vie privée ! Où va s’arrêter cette collecte d’informations de plus en plus insidieuse et insatiable ? Pouvons-nous y résister ?

Que va-t-il se passer quand, demain, les entreprises de la Silicon Valley auront accès à notre ADN ?

Et quand, en France, les partis politiques, utilisant peut-être les outils mis au point par RapLeaf, une entreprise de San Francisco, pourront nous envoyer des messages ciblés en fonction de nos centres d’intérêt ?

Une enquête fouillée, une livre de prospective socio-économique, des conseils pratiques… à lire de toute urgence. Avant qu’il ne soit trop tard, pour vous et pour vos enfants !

SOMMAIRE DU LIVRE

Cliquez ici pour lire le sommaire complet du livre

SOURCES DU LIVRE

Cliquez ici pour consulter les sources qui ont été utilisées pour rédiger cette enquête.



OU ACHETER CE LIVRE ?


Sur Amazon.fr


Sur Decitre.fr

SUPPLEMENTS INTERNET AU LIVRE


Cliquez ici pour accéder à plus d’informations sur l’histoire de la Silicon Valley, Google, Facebook, Yahoo!, les cookies, la législation américaine…


ERRATA


Cliquez ici pour accéder à la description des deux erreurs que comporte cet ouvrage.


Mon nouveau livre bientôt en librairie

Le 4 novembre chez votre libraire

SILICON VALLEY / PREDATEURS VALLEY ?

COMMENT APPLE, FACEBOOK, GOOGLE ET LES AUTRES S’EMPARENT DE NOS DONNEES.

Les géants de la Silicon Valley sont véritablement en train de siphonner nos données. Plusieurs sociétés de la « Vallée des Prédateurs » s’intéressent même dejà à notre ADN… et proposent un véritable décryptage de notre génome par correspondance…
A quelles fins ?

Au cours d’une enquête minutieuse et passionnante, en Californie et en France, Jacques Henno a suivi à la trace les géants de la Silicon Valley : Apple, Facebook, Google et les autres.
Ces firmes mettent tout en oeuvre pour accumuler des informations sur chacun d’entre nous. Elles s’en servent pour nous envoyer des publicités extrêmement ciblées, nous vendre des produits ou surveiller nos achats… et du même coup garder un oeil sur notre vie privée !

Où va s’arrêter cette collecte d’informations de plus en plus insidieuse et insatiable ? Pouvons nous y résister ?

Biographie de l’auteur

Jacques HENNO est journaliste indépendant. Il a réalisé de nombreuses enquêtes sur Internet et les nouvelles technologies pour CAPITAL, WEB MAGAZINE, et pour le quotidien LES ECHOS.

Dossier Médical Personnel – Le plus dure reste à faire : convaincre les médecins

J’ai publié ce matin dans le quotidien Les Echos une enquête sur le DMP (Dossier Médical Personnel), un projet lancé en 2004 et qui commence à peine à voir le jour…

«Le DMP (dossier médical personnel) est enfin une réalité : tout Français, titulaire d’une carte Vitale, peut, en théorie, demander à un professionnel de santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, dentistes, infirmiers…) de lui en créer un. C’est un service public, gratuit et facultatif : ne pas avoir de DMP ne modifie pas l’accès aux soins, ni leur remboursement. Depuis avril 2011, plus de 24.000 personnes ont demandé l’ouverture de leur dossier – dont l’auteur de ces lignes… De l’aveu même des concepteurs du système, la montée en puissance sera longue…» Pour lire la suite sur le site du quotidien Les Echos, cliquez ici :

http://www.lesechos.fr/innovation/medecine-sante/0201688922700-les-debuts-timides-du-dossier-medical-personnel-240064.php

Cet article comporte également un encadré intitulé «Ouvrir un DMP, mode d’emploi» : http://www.lesechos.fr/innovation/medecine-sante/0201688922859-ouvrir-un-dmp-mode-d-emploi-240161.php

Les tests génétiques, un marché d'avenir ?

J’étais en novembre dans la Silicon Valley (Californie, Etats-Unis) pour préparer, entre autres, une enquête sur l’industrie des tests génétiques. Mon article a été publié ce matin dans les Echos : http://www.lesechos.fr/innovation/medecine-sante/0201071116713.htm

Il comporte deux encadrés :

Le coût du séquençage en chute libre : http://www.lesechos.fr/journal20110120/lec1_innovation/0201071116875.htm

La confidentialité des données en question : http://www.lesechos.fr/innovation/medecine-sante/0201071116809.htm

Les tests génétiques, un marché d’avenir ?

J’étais en novembre dans la Silicon Valley (Californie, Etats-Unis) pour préparer, entre autres, une enquête sur l’industrie des tests génétiques. Mon article a été publié ce matin dans les Echos : http://www.lesechos.fr/innovation/medecine-sante/0201071116713.htm

Il comporte deux encadrés :

Le coût du séquençage en chute libre : http://www.lesechos.fr/journal20110120/lec1_innovation/0201071116875.htm

La confidentialité des données en question : http://www.lesechos.fr/innovation/medecine-sante/0201071116809.htm