Tous les articles par Jacques Henno

Independent journalist, speaker, writer focused on ICT / Journaliste, auteur et conférencier, spécialiste des nouvelles technologies.

Données numériques : comment les protéger ?

Le risque de voir ses disques durs « crasher » ou ses DVD vieillir prématurément n’est pas nul. Quelques précautions s’imposent aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers.

C’est un grand bâtiment de briques rouges, quelque part en banlieue parisienne, qui, sur 3.400 mètres carrés, peut abriter des centaines de serveurs informatiques dédiés au stockage de données. Inauguré en décembre dernier par TelecityGroup, ce « data center » est hypersécurisé. Deux énormes bornes télescopiques en barrent l’accès pour empêcher tout attentat par une voiture. Une pile à combustible alimentera même en électricité les systèmes anti-cambriolage, si les groupes électrogènes, qui prennent le relais en cas de panne EDF, ne peuvent plus être ravitaillés en carburant…

Cliquez ici pour lire la suite de cet article que j’ai publié hier dans le quotidien Les Echos.

Trois encadrés accompagnaient cet article :

conférence-débat sur la vidéosurveillance, le fichage et les libertés publiques à la Maison d’Education de la Légion d’Honneur

Aujourd’hui 10 mai 2010, j’ai participé à une conférence-débat sur le thème de la vidéosurveillance, du fichage et des libertés publiques, organisée par un professeur d’histoire-géographie de la Maison d’Education de la Légion d’Honneur, à Saint-Denis (93), et destinée aux élèves de Terminale de cet établissement.

Les autres intervenants étaient : Marc Barbier (commissaire divisionnaire INHES), Jean-Pierre Dubois (président de la Ligue des droits de l’Homme), Christophe Soullez (criminologue, rapporteur du groupe de contrôle sur les fichiers de police et de gendarmerie), et un représentant de la CNIL.

Saint-Denis (93)- Basilique – Vue de la maison d’éducation de la Légion d’honneur CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0 Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Saint-Denis_-_Basilique_-_Vue_de_la_maison_d%27%C3%A9ducation_de_la_L%C3%A9gion_d%27honneur.JPG?uselang=fr

La France, championne de la surveillance des océans

Réservée jusqu’à présent aux scientifiques et aux militaires, l’océanographie opérationnelle est en passe de devenir un outil de compétitivité, au service des Etats, des entreprises et de l’environnement

Les océans n’ont jamais été aussi bien observés. Un peu partout dans le monde, 3.300 bouées dérivantes, d’un coût unitaire de 12.000 euros, plongent régulièrement jusqu’à 2.000 mètres pour enregistrer la température et la salinité de l’eau. Une fois remontées à la surface, elles envoient ces informations à des stations terrestres, via les cinq satellites qui composent le système Argos. Depuis l’espace, le satellite franco-américain Jason 2, équipé d’un radar altimètre, mesure la hauteur instantanée de la mer à un centimètre près, mais aussi la forme des vagues et la vitesse du vent. Il couvre la terre en dix jours. Envisat, un autre satellite, européen lui, étudie la couleur et la température de l’eau. Au fond des océans, des capteurs enregistrent températures, oxygénation, salinité, mais aussi bruits et activités sismiques…

Pour lire la suite de cet article que j’ai publié hier dans Les Echos, cliquez ici.

Sans oublier les trois encadrés qui accompagnaient ce texte :

Demain à Mortagne sur Sèvre (Vendée) pour parler des enfants et des nouvelles technologies

Je serai demain au ‪Collège Olivier Messiaen‎, de Mortagne sur Sèvre (Vendée), pour intervenir l’après-midi devant tous les élèves de troisième et le soir devant les parents.


La conférence du soir, Dangers et Précautions de l’usage d’Internet pour nos adolescents, aura lieu à 20H15 au Collège Olivier Messiaen,  BP 22, allée des Peupliers, 85290 Mortagne sur Sèvre.



Ces interventions ont lieu à  l’initiative de la FCPE et du FSE (Foyer Socio-Educatif) du collège Olivier Messiaen, en partenariat avec le collège.

Data centers : comment réduire la facture ?

Une consommation électrique qui s’envole, des coûts de construction qui explosent… Les data centers, ces centres de données par où transitent toutes les informations que nous échangeons sur Internet ou sur notre téléphone mobile, sont devenus des monstres énergivores et des gouffres financiers. Un gros data center consomme aujourd’hui autant d’électricité qu’une ville de 5 000 habitants. Et la moitié de cette énergie part en fumée, puisqu’elle utilisée pour refroidir les serveurs (les ordinateurs hébergés par ces bâtiments)… Les prix ? Construire un data center revient à plus de 10 000 euros le mètre carré, soit autant qu’un appartement haut de gamme à Paris ! Tous les opérateurs tentent de réduire la facture…


Lire à ce sujet les articles que j’ai publiés hier dans le quotidien Les Echos :





Facebook : petit guide pratique destiné aux parents

Facebook :
Attention aux images !
Petit guide pratique destiné aux parents
Par Jacques Henno, spécialiste des nouvelles technologies*
Bien utilisé, Facebook constitue un fabuleux outil de communication pour rester en contact avec ses amis ou sa famille. Mais les préadolescents et les adolescents présents sur ce réseau social y dévoilent trop d’informations. Leurs parents doivent les aider à devenir plus prudents…

Deux photos que Mark Zuckerberg (cerclé de rouge), le fondateur de Facebook, avait publiées sur son profil.


• Facebook, c’est quoi ?

C’est un réseau social utilisé par plus de 400 millions de personnes à travers le monde. Il permet d’échanger des nouvelles, des photos, des commentaires.
15 millions de Français y sont inscrits. Ils y publient chaque mois 130 millions de photos ! Les jeunes encore plus que les adultes. Pour deux raisons :
1 – prendre une photo numérique à partir de son téléphone portable, puis la transférer sur son ordinateur et la poster ensuite sur Facebook est très facile et donne l’illusion aux préadolescents et aux adolescents qu’ils maîtrisent les nouvelles technologies.
2 – ces photos servent de prétexte à des discussions avec leurs amis (les sociologues parlent de « photos conversationnelles »), même si ces échanges sont parfois limités (« j’aime », « je n’aime pas » ; sur Facebook, c’est encore plus simple : il suffit de cliquer sur le lien « J’aime »).
Facebook a très bien compris cet engouement et met tout en œuvre pour « voler » les images de ses utilisateurs et les instrumentaliser. La fonction « Identifier cette photo » qui permet de « Cliquer sur le visage des personnes à marquer » pour montrer leur présence sur un cliché n’est que le début d’une stratégie à long terme. On peut imaginer que dans quelques mois, le contexte, dans lequel ces photos auront été réalisées, sera analysé et que Facebook utilisera cette information pour adresser des publicités personnalisées aux auteurs et aux personnes photographiées !
Il est donc urgent pour les parents d’apprendre aux enfants à maîtriser leurs images sur Facebook.
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• Que dois-je dire à mes enfants ?
Voici 6 messages-clés à faire passer :
1« Ton image, ça n’appartient qu’à toi ! » Il faut apprendre aux enfants, dès qu’ils sont tout petits, à maîtriser leurs images. Nous adorons prendre nos enfants en photos et cela est bien normal. Mais lorsque nous le faisons, nous leur demandons rarement si la photo leur plaît et s’ils acceptent que nous la gardions. Dans l’idéal, il faudrait, dès qu’ils sont en âge de comprendre et de s’exprimer, leur montrer chaque photo numérique, leur demander si elle leur convient, s’ils acceptent que nous la conservions ou que nous l’envoyions à « grand-mère ». Ainsi, – m’avait expliqué le psychiatre Serge Tisseron lorsque je l’avais interviewé pour préparer mon dernier livre Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… -, l’enfant fera l’acquisition d’un sentiment de propriété sur son image et apprendra éventuellement à refuser la diffusion de sa photo sur Internet. Devenu plus grand et inscrit sur Facebook (ou un autre réseau social), il n’hésitera pas à demander à ses copains de retirer les photos qu’ils auront prises et où il apparaîtra lui-même dans des situations dégradantes ou compromettantes.
2 – « La photo des autres, elle n’appartient qu’à eux ». Les collégiens et les lycéens devant lesquels j’interviens savent parfaitement qu’un adulte n’a pas le droit de les prendre en photo, puis de publier cette image sur Internet sans l’accord écrit de leurs parents. Mais quand on leur demande s’ils ont demandé l’autorisation avant de publier un cliché de leurs copains mineurs sur leur blog ou sur Facebook, plus personne ne lève le doigt ! Un petit rappel de la loi n’est pas inutile. «Tu ne peux pas diffuser les photos de tes amis sur un site internet accessible au public sans avoir obtenu leurs autorisations et celle de leurs parents. Sur Facebook, tu peux publier ces photos, mais à condition qu’elles ne soient visibles que par tes amis – il faut donc bien paramétrer ton compte – et à condition qu’il ne s’agisse pas de photos montrant tes amis dans des situations humiliantes, dégradantes, etc. Si un de tes amis te demande de retirer une photo où il apparaît, tu dois le faire immédiatement.»
3 – « Souviens-toi que Facebook est une entreprise commerciale dont l’objectif principal est de vendre de la publicité ». Et pour vendre de la publicité, il faut une audience. Or, pour attirer du monde, il faut qu’il y ait des choses à voir sur Facebook. L’entreprise fait donc tout pour que les informations de notre profil soient visibles par le plus de monde possible…
4 – « Ton profil sur Facebook ne doit être accessible qu’à tes amis ». Les dirigeants de ce réseau social sont très malins : ils peuvent affirmer haut et fort qu’ils font tout pour protéger la vie privée des internautes, puisqu’ils mettent à leur disposition les outils nécessaires. Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’ils ont mis en place une véritable usine à gaz : cinq pages de paramétrages, avec, à chaque fois, jusqu’à 12 options à cliquer ! Voici le minimum à faire.
Cliquer, en haut à droite de son profil, sur l’onglet “Compte”, puis sur le lien “Paramètres de confidentialité”.
Une nouvelle page apparaît, proposant cinq rubriques. Il faut toutes les paramétrer, en suivant ces recommandations :

Paramètres de confidentialité > Informations du profil


Paramètres de confidentialité > Coordonnées :

Paramètres de confidentialité > Applications et sites Web :



Paramètres de confidentialité > Applications et sites Web > Ce que vos amis peuvent partager à propos de vous dans des applications et sur des sites Web

Paramètres de confidentialité > Recherche :

Surtout, ne pas cocher cette case qui autorise les moteurs de recherche à indexer (et donc à archiver) les informations publiées sur Facebook.
5 – « Facebook n’a pas la même conception que nous de la vie privée ». Le 9 décembre dernier, le site a brusquement changé les règles du jeu en modifiant les paramètres par défaut qui protégeaient la confidentialité des informations (adresse, date de naissance, liste d’amis, photos, vidéos…) que nous publions sur ce réseau social. L’entreprise a bien envoyé un message à tous ses utilisateurs leur demandant de mettre à jour leurs paramètres, mais qui l’a fait ? Comme l’a révélé le site américain Gawker-ValleyWag, même Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, s’est fait avoir. Quelque 300 de ses photos jusqu’alors réservées à ses amis sont soudain devenues accessibles à tout le monde (voir photos sur la première page). Si Mark Zuckerberg lui-même s’est fait piéger, vous pensez bien que beaucoup de petits Français l’ont également été ! Il faut régulièrement vérifier le paramétrage de son compte.
6 – “N’oublie jamais que les recruteurs consultent Facebook”. Dans quelques années, nos adolescents auront fini leurs études et chercheront un emploi. Or, avant de faire passer un entretien, les chefs d’entreprises et les consultants en recrutement effectuent des recherches sur Internet. Mieux ne vaut pas avoir laissé sur préadolescents de photos de soi compromettantes. Selon une étude commandée par Microsoft, en décembre 2009, 14 % des responsables Ressources Humaines interrogés en France ont déjà écarté un candidat à cause de sa réputation en ligne.
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• Quelles précautions dois-je prendre ?
De temps en temps, tapez le nom de votre enfant sur Google ou un autre moteur de recherche. Tant que vous ne trouvez pas, parmi les résultats, le profil Facebook de votre enfant, c’est que celui-ci n’est pas inscrit sur ce réseau social ou qu’il a correctement paramétré son compte. Tout va bien !
Enfin, n’oubliez pas que Facebook est interdit aux enfants de moins de 13 ans, car ils pourraient y être approchés par des adultes “mal intentionnés”, en clair des pédophiles.

* Jacques Henno est journaliste indépendant (www.henno.com), auteur et conférencier. Son dernier ouvrage, paru aux Editions Télémaque, s’intitule Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… (www.nosenfants.fr). Il intervient régulièrement dans les écoles, les collèges et les lycées pour donner des conseils aux parents et aux mineurs sur les bons usages des nouvelles technologies (www.lesconfs.net).
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Demain un téléphone mobile pour payer, prendre le métro… ?

Se servir de son mobile pour prendre les transports en commun ou régler ses achats est déjà une réalité au Japon. Mais en France, les expérimentations traînent en longueur…

Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans le petit monde français du NFC ? Le « near field communication » est une technologie révolutionnaire sans contact qui permet de régler ses achats dans un magasin, de prendre le métro, de récupérer des informations sur la borne interactive d’un musée… Au Japon (lire ci-dessous), en Corée du Sud, en Malaisie, en Autriche, il y a des mois, voire des années, que le NFC existe sur le téléphone mobile. En France, on en est toujours au stade des expériences. La prochaine sera « grandeur nature » : elle doit démarrer au printemps, à Nice, la ville dont le maire est Christian Estrosi, l’actuel ministre chargé de l’Industrie. Tous les acteurs affirment qu’il s’agira de la dernière étape avant la généralisation des mobiles NFC à la France entière à l’horizon 2011, 2012 ou 2013…

Pour lire la suite de cette enquête intitulée L’arlésienne du paiement par téléphone mobile que j’ai réalisée pour le quotidien Les Echos, cliquez ici.

A lire également sur le même sujet :

Demain à Abbeville (Somme) pour intervenir devant des élèves de 5ème et des parents

Je passerai toute la journée de demain, jeudi 4 mars, à Abbeville (Somme) à la demande d’une association familiale (AFC), d’une association de parents d’élèves (Apel) et de deux établissements scolaires (collège Notre-Dame et école Saint-Gilles). J’interviendrai le matin et l’après-midi devant quelque 110 élèves de 5ème pour les sensibiliser aux dangers potentiels des nouvelles technologies. Puis, le soir, je donnerai une conférence destinée aux adultes (parents, éducateurs, enseignants…) à 20H30, salle des Carmes, rue des Carmes, Abbeville. Entrée libre.

Publicité en ligne : polémique sur le ciblage comportementale

Soupçonné d’atteinte à la vie privée, le ciblage comportemental sur Internet devra être signalé aux Etats-Unis. Le Forum des droits sur Internet s’apprête à remettre un rapport sur le sujet.

Connaissez-vous Lou Montulli ? Cet ingénieur américain, diplômé de l’université du Kansas, a inventé, en 1994, les « cookies », de minuscules programmes informatiques déposés sur votre PC à chaque fois que vous visitez un site Internet. Or, ces « cookies » sont au centre d’une nouvelle polémique qui agite les milieux d’Internet.
Ces mini-logiciels espions permettent en effet aux grandes régies d’annonces sur Internet (Google, Yahoo!, Microsoft, Weborama…) de suivre les déplacements des internautes sur les sites dont elles gèrent les espaces publicitaires. Elles en déduisent leurs profils et s’en servent pour afficher des bannières ou des liens sponsorisés ciblés en conséquence. C’est ce que les spécialistes appellent la publicité comportementale en ligne.

Pour lire la suite de cette enquête intitulée Publicité en ligne : polémique sur le suivi des internautes que j’ai réalisée pour le quotidien Les Echos, cliquez ici.