Interviewé hier matin sur BFM au sujet de la propagation des rumeurs d’attentat sur les réseaux sociaux

J’ai été interviewé hier matin sur BFM au sujet de la fausse alerte attentat déclenchée samedi après-midi dans le centre de Paris et plus particulièrement sur le rôle des réseaux sociaux dans la propagation de cette rumeur.


Les média ne savaient pas alors qu’il s’agissait d’un swatting (terme d’origine américaine : fausse alerte destinée à faire venir, aux Etats-Unis, le Swat, une unité de police spécialisée dans les interventions à risque).


J’ai rappelé au cours de mon intervention que les forces de l’ordre n’avait pas eu d’autre choix que de déclencher l’alerte sur l’application SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations).


Le problème central reste la vérification de l’information initiale, généralement donnée par un citoyen qui appelle les services de secours ou qui lance une alerte sur les réseaux sociaux (dans le cas de l’alerte à l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, rue Saint Denis, à Paris il semblerait que les auteurs du swatting, pour crédibiliser leur appel, aient piraté à distance une ligne de téléphone fixe).



Des efforts seront certainement réalisés au cours des prochains mois pour trouver le moyen de vérifier plus rapidement les alertes attentats, peut-être – et là, je me suis livré à de la spéculation – en utilisant les moyens de vidéo-surveillance dont sont en train de s’équiper les sites sensibles, ou en envoyant, si possible, des drones sur place.

Pour aller plus loin
:

  • voir les travaux de Nicolas Vanderbiest sur la propagation des rumeurs sur les réseaux sociaux : http://ift.tt/2cXiWPN
  • les réseaux sociaux constituent non seulement un moyen de propager une fausse rumeur mais également une raison de propager une fausse rumeur : certains jeunes agissent ainsi, entre autres, dans l’espoir de voir leurs actes publiés sur les réseaux et de laisser ainsi une trace, autrement dit, d’accéder à une forme d’« éternité virtuelle ».

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