Je serai ce soir à Montoire sur le Loir (Loir et Cher) pour parler de : "Les adolescents et leurs dévorantes machines numériques"

Je serai ce soir à la Maison des Jeunes, Quartier Marescot, Montoire sur le Loir (Loir et Cher) pour parler des « Adolescents et de leurs dévorantes machines numériques », à l’invitation de l’association indépendante des parents d’élèves du collège Clément Janequin de Montoire sur le Loire.

Jeux vidéo : oui, mais sans excès !

La pratique de ces loisirs numériques n’est pas mauvaise en soi, mais peut donner lieu à un certain nombre de dérives. Elle doit être sérieusement encadrée par les parents.

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Le jeu vidéo est devenu un phénomène de masse, qui touche non seulement les enfants (en France, la quasi-totalité des moins de 18 ans y joue*), mais aussi les adultes : l’âge moyen des joueurs est désormais de 31 ans**. Autant dire que cette année les Wii fit, Mario, Rayman, Call of Duty et autres GTA se sont accumulés sous le sapin de Noël. Sans parler des équipements (consoles, manettes, volants, planches de surf interactive…) indispensables pour s’y adonner.

Mais l’engouement des enfants pour ces loisirs numériques inquiète de nombreux parents. Les industriels, les associations de protection des enfants et les pouvoirs publics ont d’ailleurs inauguré mi-décembre un site d’information sur le sujet (www.pedagojeux.fr). Une initiative qui va dans le bon sens, même si le contenu du site est encore peu développé et, surtout, extrêmement consensuel (la plus grande partie de son financement provient des éditeurs de jeux et de leur syndicat). Les questions que les mères et les pères se posent le plus souvent sont : mon enfant peut-il se passer des jeux vidéo ? les jeux vidéo violents rendent-ils violents ? un mineur peut-il devenir accro ? combien cela coûte-t-il (voir l’encadré sur les jeux gratuits en ligne) ?

Sur la nécessité – ou non – d’acheter un jeu, il est clair que les jeux vidéo ne sont pas indispensables à l’éducation d’un enfant. Mieux vaut donc retarder le plus tard possible l’arrivée de ces compagnons électroniques dans la maison. L’enfant sera moins tenté d’y consacrer beaucoup de temps, au détriment des devoirs, de la lecture, des sorties en famille ou de… l’ennui (un enfant qui s’ennuie fait fonctionner son imagination).

Cela dit, les jeux vidéo ne sont pas sans intérêt : la plupart des spécialistes s’accordent pour dire qu’ils développent les réflexes, ainsi que le sens de l’orientation. Ils permettent aussi à certains adolescents de retrouver une confiance en soi et, paradoxalement, de développer des moments de convivialité (le jeu est un sujet de conversation ou l’occasion de retrouver dans « la vraie vie » d’autres joueurs rencontrés en ligne).

Mais à condition que cette pratique soit fermement encadrée. La console de jeu ou l’ordinateur doivent être placés dans une salle commune sous la surveillance des parents. Ceux-ci doivent soigneusement vérifier les jeux qui entrent à la maison. Au dos de chaque boîtier figure une série de petits dessins qui indiquent l’âge recommandé pour le jeu et le contenu de celui-ci (violence, grossièreté, drogue, sexe…). Cette classification, dite Pegi (www.pegi.info/fr/), a été mise au point par les éditeurs, à destination des parents. Attention, cela n’empêche pas certains enfants de dissimuler à l’intérieur de la jaquette d’un jeu pour tous âges le DVD d’un jeu hyper violent !
Sur le problème de la violence, justement, la plupart des pédopsychiatres interrogés pensent qu’il n’existe pas de lien de cause à effet direct entre jeux vidéo violents et comportements violents. Mais tous soulignent que cette catégorie de jeux peut émousser la sensibilité des individus.

Reste l’addiction aux jeux vidéo. Elle concernerait plus les jeunes adultes que les mineurs. Cependant, les établissements spécialisés dans l’addiction, comme l’hôpital Marmottan à Paris (www.hopital-marmottan.fr/), reçoivent chaque année quelques adolescents, devenus accros aux jeux massivement multi joueurs, comme le célèbre World of Warcraft. Là encore le rôle des parents est primordial : ils doivent imposer des limites sur la fréquence et la durée du jeu, en fonction du profil de chaque enfant. Et ne pas hésiter à consulter s’ils constatent que le comportement social (chute des résultats scolaires, refus de sortir en famille ou avec des amis) de leur ado a changé depuis qu’il joue beaucoup !

Jacques Henno
(article paru dans Famille Chrétienne le 29 janvier 2009)

Sources :
*sondage Ipsos DIF (Délégation Interministérielle à la Famille)
** Sell (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs)

Les pièges de la réservation en ligne

Nombreux sont les sites de e-tourisme dont les clauses contractuelles ne respectent pas encore les législations européenne ou française. Nos conseils pour éviter les arnaques.

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À regarder d’encore plus près en cette période économiquement bouleversée, des offres intéressantes existent sur Internet pour vos vacances de Noël, de février ou même de l’été prochain… à condition de vous y prendre à l’avance. Des vols, des billets de train, des locations de voiture, des gîtes, des hôtels ou des séjours tout compris : ces bons plans constituent une des raisons pour lesquelles les sites d’e-tourisme séduisent de plus en plus de Français. «Dans l’Hexagone, parmi tous les secteurs du commerce en ligne, l’e-tourisme est le plus florissant», rappelle Valérie Boned, directeur des affaires juridiques du Syndicat national des agences de voyage (Snav).

Mais, attention, ces sites ne sont pas exempts de pièges ! Près d’un tiers d’entre eux présenterait une «anomalie». Ainsi, en 2007, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), rattachée au ministère de l’Économie, a procédé à 1 110 contrôles de sites de e-tourisme. «Nous avons relevé 492 anomalies», précise un porte-parole. Même constat au niveau européen. En septembre 2007, l’Union européenne avait également mené une opération «coup de balai» dans la vente en ligne de billets d’avion. Sur les 386 serveurs testés, 137 avaient été sanctionnés pour des clauses contractuelles déloyales !

Parmi les abus les plus fréquemment dénoncés par les autorités se trouve la pratique des options présélectionnées : le site préremplit une assurance complémentaire, des frais pour bagages supplémentaires… Si l’internaute n’y prend pas garde, il n’annule pas ces options et paie un service dont il n’a pas forcément besoin.

Exemple : sur EasyJet.com, le site de la compagnie aérienne low cost, Famille Chrétienne avait voulu réserver un vol Paris-Toulouse pour le dimanche 14 septembre. Une assurance «vol sec» à 8,99 euros par adulte et un bagage en soute (coût : 9 euros) ont été automatiquement ajoutés à notre facture. «Dans les deux cas, il s’agit d’options présélectionnées, une pratique que le Parlement européen devrait bientôt interdire», confirme Tamás Molnár, responsable du service «application des lois» à la Direction de la protection du consommateur de la Commission européenne.

Les autres pièges les plus fréquents sont les produits d’appel impossibles à trouver sur le site et les pénalités imposées au moindre changement. Pour attirer le chaland, des sites font miroiter des prix imbattables. Malheureusement, ces promotions sont souvent épuisées ou, pire, le prix annoncé ne comprend pas un certain nombre de taxes et frais de dossiers qui, au total, ne rendent plus du tout attractives ces offres.

En attendant que ces pratiques disparaissent, voici six conseils pour ne pas déchanter :

– Consultez les forums des voyageurs (tripadvisor.fr, aufeminin.com rubrique «voyage»). Ils contiennent souvent des mises en garde et des bonnes adresses.

– Privilégiez les sites français : les litiges éventuels seront plus faciles à résoudre (voir encadré). Attention : ce n’est pas parce qu’un site est en français qu’il relève de notre législation. Vérifiez que le siège de l’entreprise se trouve dans l’Hexagone (rubriques «Qui sommes-nous ?» ou «Contact», conditions générales de vente…).

– Méfiez-vous des offres trop alléchantes. Si c’est trop beau pour être vrai, il y a peut-être un hic.

– Comparez les offres en utilisant les com-parateurs de prix les plus connus (kelkoo.fr, monnuage.fr, sprice.fr…) ;

– Si vous êtes relativement souples sur vos dates de départ, comparez les prix proposés sur plusieurs jours. D’une semaine à l’autre, les offres peuvent varier considérablement.

– Lisez attentivement les conditions générales de vente (si ce document n’est pas disponible en français, changez immédiatement de site). Soyez particulièrement attentifs aux frais pour modification. Enfin, si vous achetez sur le site, imprimez les conditions générales et conservez-les.

Jacques Henno

(article paru dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne le 8 novembre 2008)