Depuis novembre dernier, on sait que Google utilise les mots-clés tapés par les internautes lors de leurs recherches sur Google pour prédire les épidémies de grippe hivernale. En effet, avant de se rendre chez leurs médecins, les personnes atteintes de la grippe consultent désormais Dr Google : elles entrent dans le moteur de recherche les termes « symptômes de la grippe » « comment soigner la grippe », etc.
Google a acquis une telle confiance dans ses algorithmes de calculs qu’il estime pouvoir prédire les épidémies de grippe avec une dizaine de jours d’avance sur les observatoires officiels installés dans les pays occidentaux (lire l’article – en anglais – du New York Times paru à ce sujet le 11 novembre 2008).
Google vient de révéler sur son blog officiel qu’il appliquait désormais le même principe au suivi de la grippe mexicaine. Pour l’instant, ces données ne sont disponibles que pour le seul pays du Mexique. Attention : elles ne sont communiquées qu’à titre expérimental.
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Je serai le 26 mai prochain à Vitré (Ille-et-Vilaine) dans le cadre du"Mai du Multimédia"
La Médiathèque de Vitré m’a demandé de donner une conférence le 26 mai prochain devant les parents sur le thème « Enfants et nouvelles technologies ». Mon intervention aura lieu à la salle Mozart du Centre Culturel Jacques Duhamel, 6, Rue de Verdun, 35500 Vitré‎ (Tél. : 02 99 75 02 25). Elle se tiendra dans le cadre de l’opération « Le Mai du Multimédia », organisée pour la seconde fois par Vitré Communauté. Lire l’article que le journal Ouest-France a consacré à cette manifestation dont l’objectif est de renforcer la culture informatique du grand public. Plus d’informations sur le programme du « Mai du Multimédia » au 02 99 00 91 12 ou sur www.paysdevitre.org/maidumultimedia.htm
Attention : le phishing cible aussi les enfants
Dofus, le jeu en ligne massivement multi-joueurs, édité par la société française Ankama, fait l’objet de tentatives régulières de hameçonnage.
Tout a commencé par un mail suspect avec la mention « Votre compte banni !!! » reçu par l’auteur de cet article un dimanche soir en provenance de dofus@dofus.com : « Salutations ! Il a été porté à notre attention que vous malheureux qui ont participé à des activités commerciales en ligne. Dofus Entertainment prend ces violations très sérieux », pouvait-on lire.
« Dans un effort visant à protéger l’intégrité du jeu, nous sommes contraints de mener une enquête sur la question […] Conséquences pour compte: Compte suspendu définitivement […] Pour empêcher cette action d’avoir lieu, nous avons besoin que vous vous connectez « en cliquant ici » ou bien dans 20 jours votre compte sera banni merci pour empêcher cela connectez vous en cliquant ici », est-il indiqué. Alerte crédible ou arnaque ?
Bien évidemment, il s’agissait d’une tentative de phishing [hameçonnage : mail frauduleux pour récupérer l’identifiant et le mot de passe d’un internaute, par exemple pour accéder à son compte bancaire] envoyée aux fans de Dofus, un des jeux en ligne massivement multijoueurs les plus populaires exploité par la société française Ankama : 15 millions d’inscrits dans le monde (dont 65% sur le territoire national), 1,5 million d’abonnés payants (dont 600 000 joueurs actifs, 450 000 sont français).
En cliquant sur le lien proposé, on arrivait effectivement à une page qui ressemblait en tout point au site officiel de Dofus et qui invitait à se connecter à son compte, en indiquant son nom de compte et son mot de passe.
Même graphisme, même avertissement en haut à droite : « Pour la sécurité de votre compte, ne partagez pas ces informations ! » Sauf que l’adresse stipulée dans la barre du navigateur était celle d’un site Internet hébergé en Autriche :http://royalxm.bplaced.net/df/f/k/.
« Des opérations de phishing, organisées, comme celle-ci, par des amateurs, il y en a au moins une, une fois par semaine, reconnaît Thomas Bahon, directeur des produits d’Ankama installée à Tourcoing. « Mais, heureusement, des opérations de phishing de grande envergure, nous n’en avons pas connu depuis deux ans. »
Le profil type du pirate amateur qui se livre au phishing sur Dofus ? « Un gamin de douze ans, qui veut accéder aux comptes de ses amis, pour récupérer les éléments que ces derniers ont gagnés au cours de leurs parties, afin de les transférer sur son propre compte, avant de les revendre éventuellement sur les nombreux marchés gris, gravitant autour de Dofus », poursuit Thomas Bahon.
Contacté par mail, Miroslav Bozic, un responsable de la structure d’hébergement du site de phishing installé à Vienne, en Autriche, a confirmé que l’auteur de cette tentative de phishing résidait, selon les informations en sa possession, en France. « Le site a été fermé et remplacé par une page d’erreur 404 – site introuvable », affirmait Miroslav Bozic.
[…]
Seule certitude : les adresses électroniques visées par ces tentatives de phishing auraient été récoltées sur le Web (dans des blogs, par exemple), et non dans des forums de discussion consacrés à Dofus ou sur des sites illicites ou pour adulte. Ceci explique sans doute en partie qu’il n’y ait pas eu de victime.
Thomas Bahon veut plutôt y voir le fruit des actions de sensibilisation qu’Ankama mène auprès des utilisateurs sur les risques de phishing. « Contre ce type d’attaque, la prévention reste encore la meilleure arme », estime-t-il.
Il souhaite cependant encore renforcer sa coopération avec les services de webmail (Yahoo!, Hotmail, Gmail…) pour que ces derniers puissent mieux authentifier auprès de leurs utilisateurs les messages en provenance du « vrai » Ankama.
Jacques Henno
D’après un article de Jacques Henno paru sur Vnunet.fr le 3 avril 2009 : Enquête : comment Dofus a tenté de remonter une filière de phishing
Je serai demain et après-demain à Niort pour intervenir devant parents et élèves sur le thème des nouvelles technologies
A l’invitation de l’Apel (Association de Parents d’Elèves de l’Enseignement Libre) du Collège Notre Dame et du Lycée St André, je serai à Niort jeudi 9 et vendredi 10 avril.
Pendant ces deux jours, j’interviendrai au collège et au lycée, pour animer des conférences-débats d’une heure avec les élèves réunis par niveaux.
Et jeudi soir, j’animerai une soirée-débat, à 20h30 à l’amphithéâtre du Lycée Saint-André de Niort sur le thème : Comment aider nos enfants à grandir avec les nouvelles technologies.
Ce soir à St-Omer pour donner une conférence sur : "Nos enfants, nos ados et leurs écrans : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo…"
Je serai ce soir à 20H30 à la Salle Vauban de Saint-Omer (62) pour donner une conférence sur Nos enfants, nos ados et leurs écrans : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… Cette conférence est organisée par l’AEPCA (Association des Etablissements Privés Catholiques Audomarois – http://aepca.free.fr/) qui regroupe les 21 établissements catholiques de la région de Saint-Omer.
PS : l’invitation à la conférence de ce soir, reproduite ci-contre, comporte une erreur. J’ai été interviewé plusieurs fois par des chaînes de télévision, mais je n’ai jamais réalisé d’enquête pour la télé.
Lundi 30 mars : invité de l’émission "A la Carte" sur France 3
Cet après-midi, j’ai été, en tant qu’auteur du livre Tous Fichés, un des invités de l’émission A la Carte, présentée, sur France 3, par Valérie Durier.
Le débat portait sur Pour ou contre la vidéosurveillance ? : «Les caméras de vidéosurveillance se multiplient sur la voie publique […] Quelles sont les villes les mieux équipées en vidéosurveillance ? Combien de temps les films sont-ils conservés et par qui ? Quels genres de débordements peut-on craindre (on parle parfois d’atteinte à la vie privée) ? @ la carte fait le point et répond à toutes vos questions sur la vidéosurveillance et la petite délinquance.»
Parmi les autres experts présents sur le plateau :
Nicolas Comte, gardien de la paix et secrétaire général du Syndicat Général de la Police de Force Ouvrière (SGP-FO), et Blandine Poidevin, avocate.
Retrouvez cette émission en cliquant ici : http://programmes.france3.fr/a-la-carte/index-fr.php?page=integrales&emission=692
Lundi 30 mars : invité de l'émission "A la Carte" sur France 3
Cet après-midi, j’ai été, en tant qu’auteur du livre Tous Fichés, un des invités de l’émission A la Carte, présentée, sur France 3, par Valérie Durier.
Le débat portait sur Pour ou contre la vidéosurveillance ? : «Les caméras de vidéosurveillance se multiplient sur la voie publique […] Quelles sont les villes les mieux équipées en vidéosurveillance ? Combien de temps les films sont-ils conservés et par qui ? Quels genres de débordements peut-on craindre (on parle parfois d’atteinte à la vie privée) ? @ la carte fait le point et répond à toutes vos questions sur la vidéosurveillance et la petite délinquance.»
Parmi les autres experts présents sur le plateau :
Nicolas Comte, gardien de la paix et secrétaire général du Syndicat Général de la Police de Force Ouvrière (SGP-FO), et Blandine Poidevin, avocate.
Retrouvez cette émission en cliquant ici : http://programmes.france3.fr/a-la-carte/index-fr.php?page=integrales&emission=692
Téléphones portables, antennes-relais, Wifi : quels dangers pour notre santé ?
Même les opérateurs de téléphonie mobile conseillent d’être prudent lors de l’utilisation d’un téléphone portable.
Les champs électromagnétiques ont toujours existé dans la nature : les charges électriques qui apparaissent dans l’atmosphère lors d’un orage donnent naissance à un champ électrique. De même, le champ magnétique terrestre serait utilisé par les oiseaux et les poissons pour se repérer.
L’homme est donc habitué à ces phénomènes naturels. Mais depuis une cinquantaine d’années, les champs électromagnétiques artificiels se sont multipliés avec l’apparition, un peu partout dans les pays développés, puis dans le reste du monde, d’antennes-relais pour la radio, la télévision et le téléphone mobile, situées à l’extérieur des bâtiments.
Depuis peu, il faut y ajouter les bornes Wifi qui permettent un accès sans fil à Internet dans les bureaux, les écoles, certains squares et chez soi. Bref, impossible d’y échapper.
Un tour sur le site cartoradio.fr de l’Agence Nationale des Fréquences, qui recense (presque) tous les émetteurs et relais présents dans l’Hexagone, donne le vertige. D’autant que les médias se font régulièrement échos de cas de cancers dans des endroits exposés aux faisceaux d’antennes-relais (comme, par exemple, malheureusement, l’archevêché de Lyon, située sur la colline de Fourvière).
Mais il y a peut-être encore plus inquiétant : le téléphone mobile, dont l’usage s’est généralisé à une vitesse phénoménale. La métropole française compte désormais quelque 53 millions de portables en activité.
Or, ce qu’il y a de nouveau avec le téléphone mobile, c’est que l’utilisateur peut coller son cerveau sur un champ électromagnétique. “Les premières études sur les conséquences de l’exposition de notre cerveau aux ondes du mobile ne sont pas rassurantes : il n’y a pas de certitude absolue, mais cela semble plutôt indiquer un risque », prévient le Docteur Annie Sasco. Ce médecin épidémiologiste du cancer fait partie, aux côtés de David Servan-Schreiber, des vingt experts internationaux, qui, en juin dernier, ont publié un manifeste – l »Appel des 20″ – engageant à la prudence tous les propriétaires de portables.
Pour tenter d’y voir clair, Famille Chrétienne a contacté plusieurs organismes et experts. Ont répondu : deux signataires de l’Appel des 20 (le Dr Annie Sasco, donc, et Jean-Loup Mouysset, cancérologue), Stéphen Kerckhove, de l’association Agir pour l’Environnement, à l’initiative de la campagne TcherMobile, et l’Afom (Association Française des Opérateurs Mobiles).
Sur les antennes-relais de téléphonie mobile, l’Afom met en avant plusieurs rapports officiels concluant à l’absence de risque à vivre près de tels équipements. Les trois autres interlocuteurs demandent, eux, que les faisceaux de ces antennes-relais ne soient pas dirigés vers des bâtiments « sensibles », comme les écoles, que la puissance de ces appareils soit diminuée ou que leur installation fasse l’objet d’un « permis spécifique qui permettrait aux autorités locales de donner leur avis ».
En attendant que de telles décisions soient éventuellement prises au niveau national, le citoyen lambda ne peut pas faire grand-chose, si ce n’est continuer à vivre au milieu de tous ces champs ou se lancer dans de longues procédures judiciaires.
Saisie par trois familles de Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, la cour d’appel de Versailles a condamné en février Bouygues Telecom à démonter une antenne-relais et à verser 7 000 euros à chaque couple « pour exposition à un risque sanitaire. » Quelques jours plus tard, SFR était à son tour condamné par le Tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne-relais à Châteauneuf-du-Pape.
Fait inhabituel : ces deux décisions de justice ont aussitôt été critiquées par l’Académie de Médecine. Cette société savante a rappelé qu’«on ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d’énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé. »
En revanche, sur le téléphone mobile, tout le monde – y compris l’Afom – est d’accord pour dire que dans le doute, il faut appliquer le principe de précaution et diminuer le plus possible son exposition personnelle. Et là , bonne nouvelle, tout le monde peut faire quelque chose. Voici la synthèse des conseils à appliquer :
1 Pas de téléphone mobile pour les enfants (reste à savoir ce qu’est un enfant : certains parlent de moins de 12 ans, d’autres de moins de 15 ans ; aux parents de décider). La croissance de leur organisme en développement les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques.
2 Choisir un mobile à faible DAS (Débit d’Absorption Spécifique : le DAS mesure le niveau maximum d’ondes radio auquel vous pouvez être exposé en utilisant cet appareil). Tous les téléphones mobiles commercialisés en France doivent avoir un DAS inférieur à 2 W/kg, mais certains appareils ont des DAS beaucoup plus faibles que les autres.
2 Si possible, ne pas porter son téléphone près de son cÅ“ur, de l’aisselle, des hanches ou des parties génitales. Tenir l’antenne du téléphone la plus éloignée possible de soi. Même lors de l’envoi d’un SMS.
3 Toujours utiliser l’oreillette « filaire » (encore appelée « kit piéton ») livrée avec votre téléphone afin d’éloigner l’appareil de votre oreille (et de votre cerveau) le temps de la conversation.
4 Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximale : l’écran doit afficher les « 4 barrettes » de réseau, pas moins. Pour chaque barre manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter serait multiplié par 2.
6 Ne pas téléphoner en se déplaçant (train, voiture, bus, pied, cheval, vélo, bateau, patinette, roller, etc.). Un mobile en mouvement émet plus d’ondes.
7 Eloigner le mobile de soi et le maintenir à la verticale le temps de joindre son correspondant (tant que la première sonnerie n’a pas retenti).
8 La nuit ne pas dormir avec son portable à proximité. Mieux vaut l’éteindre.
Un dernier conseil, mais qui ne concerne que la borne Wifi : si vous pouvez*, la nuit, éteignez-la !
Jacques Henno
(article paru dans Famille Chrétienne le 19 mars 2009)
* attention, si vous possédez une « Box », à ne pas couper votre téléphone.
Téléphones portables, antennes-relais, Wifi : quels dangers pour notre santé ?
Même les opérateurs de téléphonie mobile conseillent d’être prudent lors de l’utilisation d’un téléphone portable.
Les champs électromagnétiques ont toujours existé dans la nature : les charges électriques qui apparaissent dans l’atmosphère lors d’un orage donnent naissance à un champ électrique. De même, le champ magnétique terrestre serait utilisé par les oiseaux et les poissons pour se repérer.
L’homme est donc habitué à ces phénomènes naturels. Mais depuis une cinquantaine d’années, les champs électromagnétiques artificiels se sont multipliés avec l’apparition, un peu partout dans les pays développés, puis dans le reste du monde, d’antennes-relais pour la radio, la télévision et le téléphone mobile, situées à l’extérieur des bâtiments.
Depuis peu, il faut y ajouter les bornes Wifi qui permettent un accès sans fil à Internet dans les bureaux, les écoles, certains squares et chez soi. Bref, impossible d’y échapper.
Un tour sur le site cartoradio.fr de l’Agence Nationale des Fréquences, qui recense (presque) tous les émetteurs et relais présents dans l’Hexagone, donne le vertige. D’autant que les médias se font régulièrement échos de cas de cancers dans des endroits exposés aux faisceaux d’antennes-relais (comme, par exemple, malheureusement, l’archevêché de Lyon, située sur la colline de Fourvière).
Mais il y a peut-être encore plus inquiétant : le téléphone mobile, dont l’usage s’est généralisé à une vitesse phénoménale. La métropole française compte désormais quelque 53 millions de portables en activité.
Or, ce qu’il y a de nouveau avec le téléphone mobile, c’est que l’utilisateur peut coller son cerveau sur un champ électromagnétique. “Les premières études sur les conséquences de l’exposition de notre cerveau aux ondes du mobile ne sont pas rassurantes : il n’y a pas de certitude absolue, mais cela semble plutôt indiquer un risque », prévient le Docteur Annie Sasco. Ce médecin épidémiologiste du cancer fait partie, aux côtés de David Servan-Schreiber, des vingt experts internationaux, qui, en juin dernier, ont publié un manifeste – l »Appel des 20″ – engageant à la prudence tous les propriétaires de portables.
Pour tenter d’y voir clair, Famille Chrétienne a contacté plusieurs organismes et experts. Ont répondu : deux signataires de l’Appel des 20 (le Dr Annie Sasco, donc, et Jean-Loup Mouysset, cancérologue), Stéphen Kerckhove, de l’association Agir pour l’Environnement, à l’initiative de la campagne TcherMobile, et l’Afom (Association Française des Opérateurs Mobiles).
Sur les antennes-relais de téléphonie mobile, l’Afom met en avant plusieurs rapports officiels concluant à l’absence de risque à vivre près de tels équipements. Les trois autres interlocuteurs demandent, eux, que les faisceaux de ces antennes-relais ne soient pas dirigés vers des bâtiments « sensibles », comme les écoles, que la puissance de ces appareils soit diminuée ou que leur installation fasse l’objet d’un « permis spécifique qui permettrait aux autorités locales de donner leur avis ».
En attendant que de telles décisions soient éventuellement prises au niveau national, le citoyen lambda ne peut pas faire grand-chose, si ce n’est continuer à vivre au milieu de tous ces champs ou se lancer dans de longues procédures judiciaires.
Saisie par trois familles de Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, la cour d’appel de Versailles a condamné en février Bouygues Telecom à démonter une antenne-relais et à verser 7 000 euros à chaque couple « pour exposition à un risque sanitaire. » Quelques jours plus tard, SFR était à son tour condamné par le Tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne-relais à Châteauneuf-du-Pape.
Fait inhabituel : ces deux décisions de justice ont aussitôt été critiquées par l’Académie de Médecine. Cette société savante a rappelé qu’«on ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d’énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé. »
En revanche, sur le téléphone mobile, tout le monde – y compris l’Afom – est d’accord pour dire que dans le doute, il faut appliquer le principe de précaution et diminuer le plus possible son exposition personnelle. Et là , bonne nouvelle, tout le monde peut faire quelque chose. Voici la synthèse des conseils à appliquer :
1 Pas de téléphone mobile pour les enfants (reste à savoir ce qu’est un enfant : certains parlent de moins de 12 ans, d’autres de moins de 15 ans ; aux parents de décider). La croissance de leur organisme en développement les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques.
2 Choisir un mobile à faible DAS (Débit d’Absorption Spécifique : le DAS mesure le niveau maximum d’ondes radio auquel vous pouvez être exposé en utilisant cet appareil). Tous les téléphones mobiles commercialisés en France doivent avoir un DAS inférieur à 2 W/kg, mais certains appareils ont des DAS beaucoup plus faibles que les autres.
2 Si possible, ne pas porter son téléphone près de son cÅ“ur, de l’aisselle, des hanches ou des parties génitales. Tenir l’antenne du téléphone la plus éloignée possible de soi. Même lors de l’envoi d’un SMS.
3 Toujours utiliser l’oreillette « filaire » (encore appelée « kit piéton ») livrée avec votre téléphone afin d’éloigner l’appareil de votre oreille (et de votre cerveau) le temps de la conversation.
4 Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximale : l’écran doit afficher les « 4 barrettes » de réseau, pas moins. Pour chaque barre manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter serait multiplié par 2.
6 Ne pas téléphoner en se déplaçant (train, voiture, bus, pied, cheval, vélo, bateau, patinette, roller, etc.). Un mobile en mouvement émet plus d’ondes.
7 Eloigner le mobile de soi et le maintenir à la verticale le temps de joindre son correspondant (tant que la première sonnerie n’a pas retenti).
8 La nuit ne pas dormir avec son portable à proximité. Mieux vaut l’éteindre.
Un dernier conseil, mais qui ne concerne que la borne Wifi : si vous pouvez*, la nuit, éteignez-la !
Jacques Henno
(article paru dans Famille Chrétienne le 19 mars 2009)
* attention, si vous possédez une « Box », à ne pas couper votre téléphone.
Téléphones portables, antennes-relais, Wifi : quels dangers pour notre santé ?
Même les opérateurs de téléphonie mobile conseillent d’être prudent lors de l’utilisation d’un téléphone portable.
Les champs électromagnétiques ont toujours existé dans la nature : les charges électriques qui apparaissent dans l’atmosphère lors d’un orage donnent naissance à un champ électrique. De même, le champ magnétique terrestre serait utilisé par les oiseaux et les poissons pour se repérer.
L’homme est donc habitué à ces phénomènes naturels. Mais depuis une cinquantaine d’années, les champs électromagnétiques artificiels se sont multipliés avec l’apparition, un peu partout dans les pays développés, puis dans le reste du monde, d’antennes-relais pour la radio, la télévision et le téléphone mobile, situées à l’extérieur des bâtiments.
Depuis peu, il faut y ajouter les bornes Wifi qui permettent un accès sans fil à Internet dans les bureaux, les écoles, certains squares et chez soi. Bref, impossible d’y échapper.
Un tour sur le site cartoradio.fr de l’Agence Nationale des Fréquences, qui recense (presque) tous les émetteurs et relais présents dans l’Hexagone, donne le vertige. D’autant que les médias se font régulièrement échos de cas de cancers dans des endroits exposés aux faisceaux d’antennes-relais (comme, par exemple, malheureusement, l’archevêché de Lyon, située sur la colline de Fourvière).
Mais il y a peut-être encore plus inquiétant : le téléphone mobile, dont l’usage s’est généralisé à une vitesse phénoménale. La métropole française compte désormais quelque 53 millions de portables en activité.
Or, ce qu’il y a de nouveau avec le téléphone mobile, c’est que l’utilisateur peut coller son cerveau sur un champ électromagnétique. “Les premières études sur les conséquences de l’exposition de notre cerveau aux ondes du mobile ne sont pas rassurantes : il n’y a pas de certitude absolue, mais cela semble plutôt indiquer un risque », prévient le Docteur Annie Sasco. Ce médecin épidémiologiste du cancer fait partie, aux côtés de David Servan-Schreiber, des vingt experts internationaux, qui, en juin dernier, ont publié un manifeste – l »Appel des 20″ – engageant à la prudence tous les propriétaires de portables.
Pour tenter d’y voir clair, Famille Chrétienne a contacté plusieurs organismes et experts. Ont répondu : deux signataires de l’Appel des 20 (le Dr Annie Sasco, donc, et Jean-Loup Mouysset, cancérologue), Stéphen Kerckhove, de l’association Agir pour l’Environnement, à l’initiative de la campagne TcherMobile, et l’Afom (Association Française des Opérateurs Mobiles).
Sur les antennes-relais de téléphonie mobile, l’Afom met en avant plusieurs rapports officiels concluant à l’absence de risque à vivre près de tels équipements. Les trois autres interlocuteurs demandent, eux, que les faisceaux de ces antennes-relais ne soient pas dirigés vers des bâtiments « sensibles », comme les écoles, que la puissance de ces appareils soit diminuée ou que leur installation fasse l’objet d’un « permis spécifique qui permettrait aux autorités locales de donner leur avis ».
En attendant que de telles décisions soient éventuellement prises au niveau national, le citoyen lambda ne peut pas faire grand-chose, si ce n’est continuer à vivre au milieu de tous ces champs ou se lancer dans de longues procédures judiciaires.
Saisie par trois familles de Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, la cour d’appel de Versailles a condamné en février Bouygues Telecom à démonter une antenne-relais et à verser 7 000 euros à chaque couple « pour exposition à un risque sanitaire. » Quelques jours plus tard, SFR était à son tour condamné par le Tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne-relais à Châteauneuf-du-Pape.
Fait inhabituel : ces deux décisions de justice ont aussitôt été critiquées par l’Académie de Médecine. Cette société savante a rappelé qu’«on ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d’énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé. »
En revanche, sur le téléphone mobile, tout le monde – y compris l’Afom – est d’accord pour dire que dans le doute, il faut appliquer le principe de précaution et diminuer le plus possible son exposition personnelle. Et là , bonne nouvelle, tout le monde peut faire quelque chose. Voici la synthèse des conseils à appliquer :
1 Pas de téléphone mobile pour les enfants (reste à savoir ce qu’est un enfant : certains parlent de moins de 12 ans, d’autres de moins de 15 ans ; aux parents de décider). La croissance de leur organisme en développement les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques.
2 Choisir un mobile à faible DAS (Débit d’Absorption Spécifique : le DAS mesure le niveau maximum d’ondes radio auquel vous pouvez être exposé en utilisant cet appareil). Tous les téléphones mobiles commercialisés en France doivent avoir un DAS inférieur à 2 W/kg, mais certains appareils ont des DAS beaucoup plus faibles que les autres.
2 Si possible, ne pas porter son téléphone près de son cÅ“ur, de l’aisselle, des hanches ou des parties génitales. Tenir l’antenne du téléphone la plus éloignée possible de soi. Même lors de l’envoi d’un SMS.
3 Toujours utiliser l’oreillette « filaire » (encore appelée « kit piéton ») livrée avec votre téléphone afin d’éloigner l’appareil de votre oreille (et de votre cerveau) le temps de la conversation.
4 Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximale : l’écran doit afficher les « 4 barrettes » de réseau, pas moins. Pour chaque barre manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter serait multiplié par 2.
6 Ne pas téléphoner en se déplaçant (train, voiture, bus, pied, cheval, vélo, bateau, patinette, roller, etc.). Un mobile en mouvement émet plus d’ondes.
7 Eloigner le mobile de soi et le maintenir à la verticale le temps de joindre son correspondant (tant que la première sonnerie n’a pas retenti).
8 La nuit ne pas dormir avec son portable à proximité. Mieux vaut l’éteindre.
Un dernier conseil, mais qui ne concerne que la borne Wifi : si vous pouvez*, la nuit, éteignez-la !
Jacques Henno
(article paru dans Famille Chrétienne le 19 mars 2009)
* attention, si vous possédez une « Box », à ne pas couper votre téléphone.