Tous les articles par Jacques Henno

Independent journalist, speaker, writer focused on ICT / Journaliste, auteur et conférencier, spécialiste des nouvelles technologies.

Comment le Big Data va bousculer le crédit

CaptureLesEchos2016-03-18J’ai publié ce matin dans le quotidien Les Echos un article sur une nouvelle tendance qui arrive des Etats-Unis et d’Asie : utiliser les données publiques, les réseaux sociaux et les algorithmes prédictifs pour évaluer, en quelques minutes, les capacités de remboursement des individus ou des petites entreprises.

Pour évaluer le risque que représente un emprunteur, des start-up, (Affirm, Biz2credit, Zest Finance aux Etats-Unis…) et en Asie (Lenddo aux Philippines…).scannent des centaines de « signaux faibles » : temps passé à taper son adresse e-mail (pour détecter les copier-coller, souvent symptomatiques d’une adresse créée pour la circonstance…), horaire de la demande (les formulaires remplis la nuit suscitent la méfiance…), identité sur les réseaux sociaux, descriptif du travail sur Linkedin, nombre d’amis sur Facebook, heures et fréquence d’envoi des courriels…

Pour en savoir plus :

Comment le Big Data va bousculer le crédit

A Besançon (Doubs), les 7 et 8 avril prochains, pour intervenir devant collégiens, lycéens et parents sur le bon usage des nouvelles technologies

Les 7 et 8 avril 2016, je serai à Besançon (Doubs), à l’invitation de la direction d’un ensemble scolaire pour  :
• intervenir en deux fois devant tous les élèves de sixième de cet établissement, sur le thème du bon usage des nouvelles technologies ;
 
•  donner deux conférences aux lycéens de seconde sur les nouvelles technologies ;
• parler le jeudi soir aux parents d’élèves sur le thème : « Aider nos enfants à faire bon usage des nouvelles technologies et des réseaux sociaux ».

 

Apprendre aux enfants à déjouer les pièges des applications et des sites Web « addictifs »

Connaissez-vous l’application Wishbone, pour smartphones ? Elle permet de réaliser des mini-sondages, photos à l’appui, et de les envoyer à ses amis : préfères-tu cette robe sur cette actrice ou sur celle-ci ? tu préfères les chips classiques ou les chips mexicaines ? etc.

 

En quelques mois, cette application a déjà séduit trois millions d’Américains, essentiellement des jeunes filles de 13 à 20 ans. Certaines se réveillent même la nuit pour vérifier leur popularité sur ce nouveau réseau social…

 

Les concepteurs de cette application sont partis d’un constat très simple : aux Etats-Unis, les 13-20 ans passeraient pas loin de 6 heures par jour sur leur téléphone (en France, les 16-30 ans ne restent « que » 2,2 heures par jour sur leur téléphone), dont « seulement » 2 heures sur des applications.

 

Ils se sont dit qu’ils pouvaient augmenter cette proportion avec une application utilisant une vieille astuce, mise au point par les sites Web pour retenir le plus longtemps possible leurs visiteurs : les sondages. Les Internautes en raffolent. Ils sont en effet prêts à consacrer beaucoup de temps à répondre à des questions fermées à choix binaire et voir s’ils ont « gagné », c’est-à-dire s’ils ont voté comme la majorité des personnes.

 

Et pour ferrer ces adolescents et ces jeunes adultes, les concepteurs de Wishbone emploient une autre technique, tout aussi « addictive »  : ils leur envoient une « push notification », une alerte qui s’affiche sur l’écran de leur téléphone, même si celui-ci est en veille, dès qu’un de leurs amis a répondu à un de leurs sondages ou a créé le sien.

 

En moyenne, les abonnés de Wishbone reçoivent ainsi dix notifications quotidiennes, mais certains sont invités à se connecter jusqu’à 100 fois par jour ! Pas étonnant, dans ces conditions, que quelques jeunes filles se relèvent au milieu de la nuit !

 

Wishbone, bien sûr, constitue un exemple extrême. Mais il est révélateur de l’objectif poursuivi par la plupart des services disponibles sur les smartphones : capter notre attention pour nous inviter à venir sur leur site ou à ouvrir leur application, nous y faire passer le plus temps possible, ce qui leur permet de nous exposer plusieurs fois à des publicités… (lire l’article que j’ai publié sur ce sujet dans le quotidien Les Echos la semaine dernière : Peut-on nous rendre plus accro au Web ?).
 
 
Voilà un des pièges que nous devrions expliquer, nous parents, à nos enfants avant de leur offrir un smartphone. Sinon, ils risquent de se faire manger tout crûs par ces machines, fabuleuses, mais dévoreuses de temps, si l’on n’a pas acquis quelques réflexes salvateurs avant de s’en servir.

 

Faut-il faire passer un permis de smartphone aux enfants, pourrions-nous nous demander, en étant un brin provocateur ?
 
Encore plus provocateur : ne faudrait-il pas d’abord faire passer aux parents un « permis de donner un smartphone à son enfant » ? Avant de l’obtenir, les parents devraient suivre une petite formation attirant leur attention, entre autres, sur les stratégies mises en place par les acteurs du numérique pour rendre petits et grands « accros » à leur smartphone ?

 

Cette sensibilisation à cette politique de l’« addiction by design » (comment concevoir, dès le départ, un produit, un service ou une application qui rendra « addict »…) est en tout cas un des objectifs que je poursuivrai en 2016 au cours de mes conférences devant les enfants et les adultes.

 

Jacques Henno

 

Facebook : la CNIL inflige un camouflet à son équivalent irlandais

COUV_PREDATEURS_VALLEE_130x200_BAT_2Dès mai 2012, j’avais signalé à la CNIL que Facebook collectait des données sensibles (opinion politique, religion, pratiques sexuelles…) en toute illégalité. En réalité, à travers Facebook, c’est l’équivalent irlandais de la CNIL qui semble visé. Quelques jours après qu’Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL, ait été réélue à la tête du G29, le groupe de travail qui rassemble les CNIL européennes…

La CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a, hier, publiquement mis en demeure Facebook de se conformer à la loi Informatique et Libertés.

La CNIL a relevé  cinq manquements à la législation française : 

• grâce à des cookies, le réseau social est capable de « suivre la navigation des internautes, à leur insu, sur des sites tiers [contenant un bouton Facebook même si ces Internautes] ne disposent pas de compte Facebook ». 

• Facebook dépose sur l’ordinateur des internautes des cookies à finalité publicitaire, sans les en avoir au préalable correctement informés ni avoir recueilli leur consentement.

• pour mieux connaître les centres d’intérêt de ses membres et leur afficher de la publicité ciblée, le réseau social « procède à la combinaison de toutes les données personnelles qu’il détient sur eux, [qu’elles soient] fournies par les internautes eux-mêmes, collectées par le site, par les autres sociétés du groupe ou transmises par des partenaires commerciaux. » Mais les Internautes ne peuvent pas s’opposer à cette regroupement de données.

• le site « transfère les données personnelles de ses membres aux Etats-Unis sur la base du Safe harbor », ce qui n’est plus possible depuis octobre 2015.

• Enfin, Facebook « ne recueille pas le consentement exprès des internautes lors de la collecte et du traitement des données relatives à leurs opinions politiques, ou religieuses, et à leur orientation sexuelle. » 

Je suis étonné que la CNIL ne s’attaque à ce dernier problème que maintenant. En effet, dès mai 2012, j’avais signalé à la CNIL que Facebook collectait des données sensibles (opinion politique, religion, pratiques sexuelles…) en toute illégalité : « Facebook permet aux annonceurs de cibler les Internautes en fonction de leurs centres d’intérêt – déclarés ou supposés – pour certaines pratiques sexuelles ou pour la drogue. »

Contactée à l’époque, Sophie Nerbonne, directeur adjoint des affaires juridiques de la CNIL, m’avait alors confirmé qu’ «il s’agit d’une utilisation de données sensibles à des fins publicitaires. L’accord préalable des internautes à l’utilisation de ces données aurait dû être recueilli par Facebook. Et le réseau social ne peut pas s’abriter derrière les conditions générales d’utilisation que doit approuver tout nouvel Internaute qui s’inscrit à ses services : ce document ne peut pas suffire pour recueillir le consentement préalable à l’utilisation de données sensibles.»

Pourquoi a-t-il fallu attendre près de quatre ans pour que la CNIL réagisse ?

Le siège social de Facebook Europe étant en Ireland, c’est « the Office of the Data Protection Commissioner », l’équivalent irlandais de la CNIL, qui est plus particulièrement chargé du dossier Facebook. En mai 2012, j’avais d’ailleurs transmis à cet organisme les mêmes remarques qu’à la CNIL. Il s’en était suivi un long échange de mails avec the Office of the Data Protection Commissioner, échange qui s’était achevé en mars 2014 par un dernier message où je demandé aux représentants du Commissioner pourquoi la CNIL irlandaise était aussi indulgente avec le réseau social et quelles sanctions étaient prévues si celui-ci ne se respectait pas leurs demandes… 

En désespoir de cause, j’avais transmis tous ces documents à la CNIL française.

La mise en demeure de Facebook par la CNIL française constitue donc un sérieux camouflet pour le  Data Protection Commissioner irlandais, qui est, normalement, en charge de ce dossier.

Sollicité par courrier électronique, le  Data Protection Commissioner irlandais m’a répondu qu’il « n’avait pas de commentaire à faire sur cette affaire. »

J’ai publié ce matin dans le quotidien Les Echos un article sur « Peut-on nous rendre plus accro au Web ? »

Sites Web et applications pour smartphones rivalisent d’astuces pour accroître leur trafic en nous rendant dépendants. Des pratiques qui commencent à être montrées du doigt.

CaptureLesEchos2016-02-02Le temps, c’est de la publicité…  Pour pouvoir gagner de l’argent en exposant leurs visiteurs à de la publicité, toutes les marques et tous les concepteurs de site ou d’appli souhaitent garder ces derniers le plus longtemps possible  ou les faire revenir le plus souvent. Comment monter sur le podium ? Dans la Silicon Valley, la réponse est simple : il faut rendre les internautes « accros ». Un consultant, Nir Eyal, a même théorisé cette approche dans un livre, « Hooked : How to Build Habit-Forming Products » (Penguin, 2014). Nir Eyal est également un des créateurs de l’Habit Summit (Sommet sur la dépendance), dont la 3eédition se tiendra le 22 mars à l’université Stanford…

Pour lire la suite de cet article : Peut-on nous rendre plus accro au Web ?

Cet article comporte également un encadré sur deux initiatives américaines pour nous faire prendre conscience de notre « addiction » au Web ou aux applis : Ils veulent réduire la dépendance des internautes

A Paris, mardi 15 mars 2016, pour parler du « Lien entre les nouvelles technologies et la frontière entre vie pro / vie perso »

Mardi 15 mars 2016, je participerai à une table-ronde « Lien entre les nouvelles technologies et la frontière entre vie pro / vie perso », dans le cadre  d’un afterwork – tables rondes sur la thématique de la « Gestion de la vie personnelle – vie professionnelle » organisé par les étudiants du Master 2 « Gestion des Ressources Humaines – Mobilité Internationale » de l’IAE Gustave Eiffel.

Pour les organisateurs de ce colloque : « L’afterwork est LE symbole de la frontière floue entre vie professionnelle et vie personnelle et nous avons choisi d’organiser cet événement sous cette forme. »

Cet événement aura lieu de 17h à 22h à la Maison des Etudiants d’Asie du Sud-Est, Cité Internationale Universitaire de Paris, 59 B boulevard Jourdan 75014 Paris.

Programme :

17h00 à 17h30 : Introduction du projet et de l’IAE par les étudiants

17h30 à 19h00 : Première Table ronde : Lien entre les nouvelles technologies et la frontière entre vie pro / vie perso

Jacques HENNO – Journaliste, auteur et conférencier
Laure Isabelle LIGAUDAN – Maître de conférence et Entrepreneuse
Silene KILIC – Doctorante Université Paris 1 Sorbonne, Laboratoire PRISM
Nathalie LENFANT – Avocate associée du cabinet Ravel Avocats spécialisé en droit du travail

19h00 à 19h30 : Intervention individuelle :

Laurence BRETON KUENY – DRH de Afnor et membre du bureau national de l’ANDRH

19h30 à 21h00 : Deuxième Table ronde : Famille – Égalité professionnelle et équilibre entre vie pro / vie perso

Antoine ​DE GABRIELLI – Fondateur de Mercredi C Papa et des Cercles Happy Men
Catherine BOISSEAU MARSAULT – Directrice des Etudes et de la Prospective de l’Observatoire de l’Equilibre des Temps et de la Parentalité en Entreprise
Galle PICUT – Journaliste et Rédactrice en chef du blog En Aparté
Severine LEMIERE – Maîtresse de conférences à l’IUT Paris Descartes et Economiste

21h00 à 22h00 : Clôture puis Cocktail

Plus d’informations sur http://ift.tt/1nCKv1h

Inscription sur :
http://ift.tt/1nCKvhv

Interviewé par la Dépêche du Midi sur les enjeux de la loi Numérique

J’ai été interviewé dans la Dépêche du Midi de ce matin, par Olivier Auradou, sur les enjeux des six-points clés du projet de loi pour « une République Numérique » : neutralité du net, droit à une connexion, droit à l’oubli des mineurs, crédibilité des avis en ligne, déploiement de la fibre optique, mort numérique.

Vous pouvez retrouver cet article en ligne : 

Intervenant au CISIA (Centre d’Instruction en Sécurité Industrielle de l’Armement)

Au cours de l’année 2015, j’ai été sollicité trois fois par le CISIA (Centre d’Instruction en Sécurité Industrielle de l’Armement) pour animer un module intitulé « Les menaces que peuvent représenter les nouvelles technologies de l’information » et destiné, entre autres, à des officiers de sécurité des systèmes d’information. 
Cette collaboration se poursuivra en 2016.

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« Rattaché à la DGA (Direction Générale de l’Armement), le CISIA a reçu pour mission de participer, par des actions pédagogiques, à la sauvegarde du secret industriel (protection du potentiel scientifique et technique national) et de défense. 

Le Centre sensibilise et instruit les personnels de tous niveaux hiérarchiques ayant à connaître des informations protégées classifiées ou sensibles, relevant de la DGA, d’organismes publics ou privés titulaires de contrats avec ou sans détention d’informations et supports classifiés, ou ressortissants de pays étrangers ayant passé avec la France un accord de sécurité.

Il forme notamment des officiers de sécurité, sensibilise les entreprises à la sécurité des systèmes d’information, à la cryptologie, à l’intelligence économique, ainsi qu’à la protection du potentiel scientifique et technique national. »
Informations complémentaires sur le CISIA et le contenu de ses formations  :

Jeudi 17 mars 2016, à Paris, pour parler de « Yeux, oreilles, cerveau, dos, articulations… les nouvelles technologies sont-elles nocives pour notre corps ? »

Jeudi 17 mars 2016, j’interviendrai, de 14H30 à 16H30 chez Espace Idées Bien chez Moi (ex Réunica Domicile), sur le thème « Yeux, oreilles, cerveau, dos, articulations… les nouvelles technologies sont-elles nocives pour notre corps ?  » :

Travailler sur écran fatigue-t-il les yeux ?

Cela empêche-t-il de dormir ?

Utiliser un casque est-il mauvais pour les oreilles ?

Pourquoi le son MP3 entraîne-t-il une perte de qualité sonore ?

Les ondes du téléphone portables sont-elles cancérigènes ?

Allons-nous perdre la mémoire avec les nouvelles technologies ?

Comment bien installer son matériel informatique pour n’avoir mal ni au dos ni aux poignets ?



Cette conférence est gratuite et ouverte à tous.


Espace idées Bien chez moi
7, Cité Paradis – 75010 Paris
Tél. : 01 71 72 58 00
Courriel : accueil@espace-idees.fr



Le programme de ces conférences et ateliers pratiques organisés par Espace idées Bien chez moi est téléchargeable sur : http://ift.tt/1UF3fHB 


A Paris, mardi 12 janvier 2016, pour parler de « Comment préparer ma « succession numérique » ? »

Mardi 12 janvier 2016, j’interviendrai, de 14H30 à 16H30 chez Espace Idées Bien chez Moi (ex Réunica Domicile), sur le thème « Comment préparer ma « succession numérique » ? » :


Quels documents dois-je numériser ?


Comment les sauvegarder dans un coffre-fort numérique ?


Comment transmettre mes données en ligne (documents patrimoniaux, photos, vidéos…) ?


Comment désigner un tiers de confiance qui s’occupera de mon profil Facebook ou de mon compte Google quand je ne serai plus là ?


Mes descendants pourront-ils hériter des musiques et films que j’ai achetés en ligne (par exemple sur iTunes…) ? 


Cette conférence est gratuite et ouverte à tous.


Espace idées Bien chez moi
7, Cité Paradis – 75010 Paris
Tél. : 01 71 72 58 00
Courriel : accueil@espace-idees.fr



Le programme de ces conférences et ateliers pratiques organisés par Espace idées Bien chez moi est téléchargeable sur : http://ift.tt/1UF3fHB