La Commission Européenne vient de rendre publique une lettre que la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a adressée hier, lundi 27 février 2012, à Larry Page, le P-DG de Google.
Dans cette missive, envoyée au nom du G29*, la présidente de la CNIL, confirmant ce que j’ai écrit sur ce blog ou dans Les Echos, estime que les nouvelles règles de confidentialité proposées par Google et qui doivent entrer en vigueur après-demain, 1er mars 2012, ne remplissent pas les conditions posées par Directive européenne 95/46/CE sur la protection des données personnelle : les informations données aux internautes sont trop vagues et ne permettent pas de savoir ce qui va être fait exactement de leurs données.
En particulier, il est impossible, «même pour un spécialiste chevronné des problèmes de protection des données», de savoir comment les informations récoltées lors de l’utilisation de tels ou tels services de Google par les internautes vont être regoupées !
Enfin, Isabelle Falque-Pierrotin insiste sur le fait que Google, pour récolter ces informations, utilise des cookies et qu’il lui est ainsi difficile de respecter le principe de consentement prévu à l’article 5(3) de la Directive européenne sur la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques.
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*le G29, ou Groupe de travail Article 29 sur la protection des données, est un organe consultatif européen indépendant sur la protection des données et de la vie privée. Son rôle est de conseiller la Commission Européenne, de faire des propositions et de veiller à une application uniforme des directives européennes sur la protection des données ou la vie privée.