En 2002, aiguillonnée par des renseignements fournis par l’opposition aux Ayatollahs – soutenue par la CIA -, l’AIEA examina les photos satellite de Natanz, une petite ville de montagne, située à 260 kilomètres au sud de Téhéran. Les clichés révélèrent de gigantesques travaux. Admis à visiter le site en février 2003, Mohammed El Baradei, directeur général de l’AIEA, découvrit que là, dans la plus totale clandestinité – et donc en violation du TNP -, les Iraniens avaient entrepris la construction d’une immense usine souterraine d’ultracentrifugation : deux halls de 31 000 mètres carrés chacun, protégés par près de huit mètres de terre, qui pourraient abriter 50 000 centrifugeuses. Mohammed El Baradei demanda à ses hôtes comment ils avaient mis au point ces centrifugeuses. Réponse de Gholamrez Aghazadeh, le patron de l’agence atomique iranienne : « Nous avons utilisé les informations disponibles sur internet ». Il semble plutôt que les renseignements aient été fournis par A. Q. Khan.