La première plate-forme dérivante d’observation des océans devrait être construite l’année prochaine. Son intérêt scientifique reste à prouver.
Jacques Rougerie est sur le point de toucher terre. Voilà dix ans que cet architecte, passionné par la mer, tente de faire aboutir son projet de SeaOrbiter. Il s’agit d’une plate-forme dérivante d’observation des océans. Les esquisses montrent un « bateau vertical » doté de très larges hublots. L’engin mesure 51 mètres, dont 31 sous la mer. Six membres d’équipage et douze invités (scientifiques, techniciens, etc.) se répartiront sur neuf ponts : quatre en surface et cinq immergés, dont deux pressurisés pour accueillir des plongeurs. Des appareils de mesure seront installés le long de la structure, tous les 25 centimètres. « Le SeaOrbiter constituera une immense plate-forme technologique d’observation et d’analyse des océans, équipée de capteurs permettant, entre autres, d’étudier les paramètres liés au climat ou à la biodiversité marine : il complétera le dispositif actuel de bouées, navires et satellites océanographiques » , s’enthousiasme Jacques Rougerie, interviewé sur sa péniche parisienne, amarrée au port des Champs-Elysées, à quelques encablures de l’Académie des beaux-arts, où Jean-Louis Borloo lui a remis son épée d’académicien en juin dernier.
Retrouvez la suite de cette enquête sur le site des Echos : http://www.lesechos.fr/info/metiers/020138451832-a-quoi-servira-le-seaorbiter–.htm
Jacques Henno
Article publié le 17 septembre 2009 dans le quotidien Les Echos
(copyright photo : Jacques Rougerie)