J’ai été, hier soir, l’invité, avec deux autres spécialistes de l’usage des nouvelles technologies, de l’émission « Bouge la France », sur la chaîne Public Sénat, qui organisait un débat sur le thème « Le texto c toxik ? ». J’ai pu expliquer pourquoi les adolescents, qui sont à un âge où leur corps change, préfèrent communiquer avec les autres sans se montrer : les SMS font partie de toute une panoplie d’outils de communication (emails, messageries instantanée, mondes virtuels…) qui leur permettent de ne pas être vus. J’ai mis en garde les familles contre le scandale des SMS surtaxés, que je dénonce dans mon enquête « Les 90 questions que tous les parents se posent ». Et j’ai pu également attirer l’attention des auditeurs sur un autre scandale : les SMS « spams », c’est-à-dire les SMS non-sollicités qui nous proposent des arnaques ou des services payants, peuvent rapporter de l’argent aux opérateurs de téléphonie mobile. En effet, Bouygues, Orange et SFR nous invitent à dénoncer ces spams en les renvoyant, depuis notre téléphone portable, au 33 700. A ma question : « Combien cela coûte-t-il ? », Jean-Marie Danjou, délégué général de l’AFOM (Association Française des Opérateurs Mobiles), n’a pu que répondre : « Le prix d’un SMS ». Autrement dit, quand vous dénoncez un spam sur mobile, votre opérateur encaisse entre 12 et 15 centimes d’euros (hors forfait) !
Retrouvez cette émission ci-dessous (le débat sur les SMS intervient entre la 28ème et la 44ème minute).