Les 337 stations de détection sismique, hydroacoustique, infrarouge et radionucléide installées dans 89 pays dans le cadre du CTBT (Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires) vont également servir à la prévention des tsunamis. Les premières stations de ce type ont été installées dans les années 50 par les Américains pour espionner le programme atomique soviétique. Plus de 50 ans après, une technologie développée par l’armée et les agences de renseignements américaines trouve ainsi une application civile. Ces stations, capables de détecter une explosion souterraine qui survient à des milliers de kilomètres, peuvent également ressentir les tremblements de terre sous-marins qui provoquent les tsunamis.
A la suite du terrible raz-de-marée qui avait ravagé l’Asie en décembre 2004, les régions qui vivent sous la menace de ce phénomène peuvent demander l’aide de la CTBTO Preparatory Commission, l’organisme chargé de mettre en place les stations de détection prévues par le CTBT. Cinq pays ont déjà passé un accord en ce sens avec la CTBTO Preparatory Commission : l’Australie, les Etats-Unis, le Japon, la Malaisie et les Philippines. Ils peuvent recevoir des informations 30 secondes après que les stations ont détecté un tremblement de terre. Les autres installations scientifiques et universitaires qui surveillent les mouvements de l’écorce terrestre mettent deux à trois minutes de plus pour envoyer des données (source : Australian Associated Press). Ci-dessous une vue de la station de la CTBTO Preparatory Commission, située à Lembang, près de Djakarta, en Indonésie.