Cipav, le nouveau logiciel espion du FBI

Dans mon livre Tous Fichés, je raconte comment « le FBI a mis au point, très officiellement, un logiciel, baptisé Magic Lantern, qui transmet l’emplacement de toutes les touches qu’un individu est en train d’activer sur le clavier de son ordinateur. L’identification des mots de passe devient alors très facile. Magic Lantern est un virus informatique envoyé discrètement sur l’ordinateur de la personne visée par une enquête. » Un article récent de Cnet News.com (voir http://news.com.com/830-10784_3-9746451-7.html) révèle que le Bureau Fédéral aurait développé un autre outil d’espionnage, Cipav (Computer and Internet Protocol Adress Verifier). Cipav peut être envoyé par courrier électronique ou par messagerie instantanée. Le FBI aurait même passé des accords avec les éditeurs d’anti-virus pour que Cipav ne soit pas bloqué par leurs logiciels de protection. A moins que les Fédéraux n’aient trouvé une faille dans Windows permettant de contourner ces défenses. Une fois installé sur l’ordinateur cible, le logiciel espion communique l’adresse IP (Internet Protocol) et le numéro de série de la carte Ethernet de la machine, ainsi que l’identifiant (log-in) de l’utilisateur, sans oublier la liste de tous les sites visités pendant 60 jours. Normalement, les agents de Washington ne peuvent se servir de Cipav que s’ils y ont été autorisés par un magistrat. Ils viennent de l’être pour démasquer un jeune Américain qui avait publié sur MySpace une fausse alerte à la bombe visant son ancien lycée. L’auteur de cette – très – mauvaise plaisanterie à été condamné à 90 jours de prison pour mineurs.