Il est plus efficace de fouiller tous les passagers que de les ficher

Une mathématicienne américaine, Susan Martonosi, et un scientifique du MIT (Massachusetts Institute of Technology) ont construit un modèle mathématique qui, d’après eux, prouverait l’inefficacité du fichage systématique des passagers des compagnies aériennes. Selon cette étude (voir http://blog.wired.com/27bstroke6/), une fouille poussée de tous les passagers aurait plus de chance de repérer un terroriste que d’essayer d’identifier, grâce à l’exploitation d’une base de données sécuritaire, les personnes potentiellement dangereuses. Or, comme je l’explique dans mon enquête « Tous fichés, l’incroyable projet américain pour déjouer les attentats terroristes », depuis le 11 septembre, l’administration américaine mise essentiellement sur le profiling pour détecter la préparation de nouveaux attentats. Le profiling est l’accumulation du maximum d’informations sur une personne pour essayer de savoir si celle-ci représente un danger. C’est pour cela que les Etats-Unis ont besoin des données des passagers (les fameux PNR) des compagnies aériennes européennes. Cette étude apporterait la preuve scientifique que le profiling – en plus d’être dangereux pour les libertés individuelles – est moins performant que l’examen des bagages et la palpation.