Après ton prof et ton toubib, Notetonentreprise !

Sur Notetonentreprise.com, n’importe qui peut, en quelques clics et de façon totalement anonyme, noter de 1 (le pire) à 10 (le mieux) le salaire, les managers, les locaux, les collègues, le comité d’entreprise d’une société… Ce site a connu, depuis sa mise en ligne le mardi 25 mars, un énorme engouement. Il soulève cependant plusieurs problèmes légaux (voir l’article que je viens de publier sur Vnunet.fr à ce sujet) et moraux.
On peut en effet se demander si l’on ne touche pas là aux limites du web 2.0 : peut-on laisser les internautes tout évaluer par eux-mêmes ? Sans doute s’agit-il, plus largement, d’un problème de société. Notre époque demande en effet de plus en plus de résultats quantifiables, répondant à des critères purement formels et donc simplistes… Et cela dans tous les domaines : police, recherche universitaire, voire action des ministres ou… ressources humaines. Or, quiconque, est salarié d’une entreprise, sait que l’ambiance au travail est très subjective, car dépendant du moment, du chef, de l’environnement économique et, un peu, de soi !

Quand les ordinateurs nous obéiront au doigt et à l'œil

Un peu partout dans le monde, des recherches sont en cours sur les caméras. Si,côté matériel, les avancées sont rares, les logiciels enregistrent de gros progrès au niveau de l’interprétation des images. L’objectif de la plupart des projets est purement sécuritaire, mais certains pourront aussi s’appliquer à d’autres domaines et en particulier servir d’interface homme-machine. Voir à ce sujet l’article que j’ai publié hier dans Les Echos.

Quand les ordinateurs nous obéiront au doigt et à l’œil

Un peu partout dans le monde, des recherches sont en cours sur les caméras. Si,côté matériel, les avancées sont rares, les logiciels enregistrent de gros progrès au niveau de l’interprétation des images. L’objectif de la plupart des projets est purement sécuritaire, mais certains pourront aussi s’appliquer à d’autres domaines et en particulier servir d’interface homme-machine. Voir à ce sujet l’article que j’ai publié hier dans Les Echos.

Il y a 29 ans, Three Mile Island


Le 28 mars 1979, le réacteur n°2 de la centrale de Three Mile Island, sur la rivière Susquehanna, à quelques kilomètres au sud de la ville de Harrisburg, en Pensylvanie (Etats-Unis), connut le plus grave incident du nucléaire américain. A la suite d’une panne des pompes principales d’alimentation en eau du système de refroidissement secondaire et de plusieurs erreurs humaines, la moitié du cœur du réacteur fondit. Il avait été mis en service trois mois avant…

Sarcophage du réacteur n°4 de Tchernobyl (Ukraine)


Dans la nuit du 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl, située près de Pripiat, en Ukraine (alors membre de l’URSS – Union des Républiques Socialistes Soviétiques), explosa. Il s’agit du plus grave accident survenu dans l’histoire du nucléaire.
L’installation en cause était un réacteur de type RBMK de conception soviétique (RBMK est un acronyme qui signifie en français « réacteur de grande puissance à tubes de force »).
(une impressionnante photo du sarcophage de réacteur n°4 est visible ici).
Vingt-deux ans après cette catastrophe, la Russie demeure un des grands acteurs du marché mondial du nucléaire civil, avec Atomenergoprom. Cette société d’Etat, créée il y a quelques mois, est responsable de la mise en œuvre de la stratégie nucléaire civile en Russie.
Les autres grands groupes industriels présents sur le marché du nucléaire civil sont dans le monde :
– Areva (France) est la seule entreprise du secteur impliquée dans tout le cycle de l’électricité nucléaire, de l’extraction de l’uranium au recyclage des déchets, en passant par l’enrichissement, la conception des centrales, leur réalisation et la production d’électricité. Elle détient environ un quart du marché mondial des réacteurs et services nucléaires.
– Westinghouse-Toshiba (Japon / Etats-Unis) : le groupe, spécialiste des technologies à eau pressurisée (REP), a fourni la moitié des réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde
– General Electric-Hitachi : le groupe japonais d’électronique et d’industrie lourde Hitachi et le géant américain General Electric, associés depuis 2006 dans le domaine des réacteurs nucléaires, ont été l’un ou l’autre impliqués dans la construction de 70% des 95 réacteurs à eau bouillante (REB) en service dans le monde.
Le 20 mars 2008, Atomenergoprom et Toshiba ont annoncé la signature d’un accord cadre pour la construction de centrales nucléaires civiles.

Centre nucléaire de Yongbyon (Corée du Nord)

Ce complexe nucléaire est sans doute la pièce centrale du puzzle atomique nord-coréen (les soupçons sur l’existence d’installations d’enrichissement d’uranium qui permettraient à Pyongyang de construire une bombe atomique à base d’uranium n’ont jamais été confirmés).
C’est ici que la Corée du Nord a fabriqué le plutonium utilisé lors de l’explosion du 9 octobre 2006 (voir Test nucléaire Nord-Coréen).

Dès 1980, les satellites américains avaient repéré la construction d’un réacteur modéré au graphite et refroidi au gaz à Yongbyon, à 90 kilomètres au nord de la capitale nord-coréenne. La centrale, d’une puissance thermique de 25 MW, a fonctionné de 1986 à 1994, date où elle fut placée sous cocon, dans le cadre d’un accord signé avec les Etats-Unis. En théorie, ce réacteur, s’il fonctionne à plein régime pendant 300 jours, peut produire chaque année 7,5 kilos de plutonium de qualité militaire. Mais les Nord-Coréens ont toujours affirmé qu’il n’avait atteint sa vitesse de croisière qu’au printemps 1989 et qu’il n’avait été déchargé en totalité qu’une seule fois, en 1994, avant sa mise sous scellé par l’AIEA. Toujours selon les Nord-Coréens, un seul déchargement partiel, portant sur 300 barres de combustible (soit 3,75% du total), était intervenu au printemps 1989 et avait permis, dans l’usine de retraitement située tout à côté, la production de 62 grammes de plutonium.
Mais l’analyse par spectrométrie gamma et spectrométrie de masse de poussières prélevées dans les rebuts et les « boîtes à gants » de cet atelier de retraitement montrèrent trois concentrations différentes d’isotopes, allant de l’Américium 241 au Plutonium 241. Ce qui semblait indiquer qu’il y avait eu au moins trois périodes de retraitement du plutonium : en 1989, 1990 et 1991. Les inspecteurs de l’AIEA en déduisirent que les Nord-Coréens avaient menti et qu’ils avaient en fait déchargé la totalité de la centrale de Yongbyon en 1989, puis retraité tout son combustible, obtenant ainsi entre 6,5 et 8,5 kilos de plutonium.
Mais lorsque les experts de l’AIEA voulurent pousser un peu plus loin leurs contrôles pour étayer leur hypothèse, les Nord-Coréens devinrent beaucoup, beaucoup moins coopératifs. Les inspecteurs tentèrent d’abord de mesurer la radioactivité de chacune des 8 000 barres de combustible retirées en 1994 du réacteur de Yongbyon et surtout de connaître son emplacement précis dans le cœur de la centrale : ils auraient ainsi pu calculer combien de temps ces barres étaient restées irradiées. Ce qui aurait permis de retracer l’activité de la centrale depuis ses débuts. Mais, bizarrement, les Nord-Coréens n’ont pas autorisé l’AIEA à pratiquer ces relevés. Pire, ils ont mélangé les barres entre elles dans plusieurs lieux de stockage, rendant ainsi impossible la reconstitution du plan de déchargement…
De même, lorsque les inspecteurs, renseignés par les satellites américains, voulurent visiter deux sites de stockage non déclarés, Pyongyang refusa…Puis Pyongyang expulsa les inspecteurs trop curieux et annonça son retrait du TNP. Finalement, ce retrait fut annulé un jour avant l’expiration du délai légal, puis réannoncé définitivement début 2003 après la révélation de nouvelles fraudes.

A la suite du test nucléaire du 9 octobre 2006, les pourparlers ont repris avec la Corée du Nord. Aux termes d’un accord passé avec les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Russie, la Corée du Nord s’est engagée à « geler » son programme nucléaire militaire.
Le 18 juillet 2007, les inspecteurs de l’AIEA ont pu vérifier l’arrêt par les Nord-Coréens de toutes les installations de Yongbyon. « Mais il ne semble pas que la Corée du Nord se soit engagée à donner des indications précises sur son programme militaire et en particulier sur les quantités de plutonium dont elle dispose », tempère Thérèse Delpech, chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales et membre du conseil de l’Institut international d’études stratégiques de Londres (intervention lors de la conférence « Les enjeux du nucléaire : faut-il avoir peur de la guerre nucléaire ? de Kennedy à Ahmadinejad », organisée le 27 novembre 2007 à la BNF). « Une partie du plutonium nord-coréen serait arrivé en Syrie », avance même Elie Barnavie, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France (même source).

Usine d'enrichissement de Natanz (Iran)


En 2002, aiguillonnée par des renseignements fournis par l’opposition aux Ayatollahs – soutenue par la CIA -, l’AIEA examina les photos satellite de Natanz, une petite ville de montagne, située à 260 kilomètres au sud de Téhéran. Les clichés révélèrent de gigantesques travaux. Admis à visiter le site en février 2003, Mohammed El Baradei, directeur général de l’AIEA, découvrit que là, dans la plus totale clandestinité – et donc en violation du TNP -, les Iraniens avaient entrepris la construction d’une immense usine souterraine d’ultracentrifugation : deux halls de 31 000 mètres carrés chacun, protégés par près de huit mètres de terre, qui pourraient abriter 50 000 centrifugeuses. Mohammed El Baradei demanda à ses hôtes comment ils avaient mis au point ces centrifugeuses. Réponse de Gholamrez Aghazadeh, le patron de l’agence atomique iranienne : « Nous avons utilisé les informations disponibles sur internet ». Il semble plutôt que les renseignements aient été fournis par A. Q. Khan.

Usine d’enrichissement de Natanz (Iran)


En 2002, aiguillonnée par des renseignements fournis par l’opposition aux Ayatollahs – soutenue par la CIA -, l’AIEA examina les photos satellite de Natanz, une petite ville de montagne, située à 260 kilomètres au sud de Téhéran. Les clichés révélèrent de gigantesques travaux. Admis à visiter le site en février 2003, Mohammed El Baradei, directeur général de l’AIEA, découvrit que là, dans la plus totale clandestinité – et donc en violation du TNP -, les Iraniens avaient entrepris la construction d’une immense usine souterraine d’ultracentrifugation : deux halls de 31 000 mètres carrés chacun, protégés par près de huit mètres de terre, qui pourraient abriter 50 000 centrifugeuses. Mohammed El Baradei demanda à ses hôtes comment ils avaient mis au point ces centrifugeuses. Réponse de Gholamrez Aghazadeh, le patron de l’agence atomique iranienne : « Nous avons utilisé les informations disponibles sur internet ». Il semble plutôt que les renseignements aient été fournis par A. Q. Khan.

Internet, téléphone mobile, jeux vidéo… la révolution numérique affecte toute notre vie