Une loi pour réprimer l’incitation à l’anorexie

L’Assemblée nationale a adopté ce matin une proposition de loi réprimant l’incitation, en particulier sur Internet, à l’extrême maigreur.
Comme je l’explique* dans mon enquête Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo…, il existe sur le web de nombreux sites « pro-ana », c’est-à-dire pro-anorexiques. Ils présentent l’anorexie comme un style de vie, adoptable par n’importe qui et donnent des « recettes » pour devenir rapidement très, très maigres. Certains sites comportent même des photos truquées de mannequins célèbres « amincies » grâce à des logiciels de retouche d’image. Message implicite : « vous voyez, elle aussi est anorexique ». Certaines adolescentes qui tombent sur ces sites se disent “Ça peut être une solution pour maigrir”.
* Voir le chapitre intitulé « Qui a dit que les ordinateurs rendaient obèse : depuis quelques semaines, ma fille passe beaucoup de temps sur Internet et elle a pas mal maigri… C’est bien non ? »

Centrale nucléaire de Dimona (Israël)


Le plutonium nécessaire à la réalisation d’un des deux types de Bombe A peut être obtenu en retraitant le combustible « brûlé » dans un réacteur civil. Par exemple, un réacteur nucléaire modéré et refroidi à l’eau lourde utilise des barres d’uranium. Or, une fois placées dans le cœur du réacteur, ces barres d’uranium sont exposées à des neutrons : on dit qu’elles sont irradiées. Elles se chargent en plutonium 239. Lorsque les barres sont retirées du réacteur, le plutonium qu’elles contiennent est récupéré. Il peut alors être utilisé comme combustible dans d’autres réacteurs ou comme explosif nucléaire. Ainsi, il est à peu près certain que le réacteur à eau lourde de Dimona, dans le désert du Néguev, a permis à Israël de construire plusieurs bombes A.
Début 1958, près de la petite ville de Dimona, dans le désert du Néguev, Tel-Aviv entama, avec l’aide de la France, la construction d’un réacteur à eau lourde et de quatre salles souterraines pour le retraitement. Les premiers grammes de plutonium à usage militaire furent vraisemblablement obtenus dès 1965 ; et le premier engin nucléaire fut sans doute assemblé courant 1966 (source : Jeffrey T. Richelson, Spying on the Bomb, W. W. Norton & Company, 2006, p. 240 à 242).
Inconvénient de la filière du plutonium : le réacteur qui produit le plutonium se voit comme le nez au milieu de la figure. Sa taille et sa forme (en particulier celle du dôme qui abrite la pile) sont caractéristiques. Et il est inutile de l’enterrer : un réacteur atomique, même souterrain, est trahi par sa signature thermique, puisqu’il dégage autant de chaleur qu’une ville moyenne !
Du coup, Israël dut déployer des trésors d’imagination pour dissimuler la nature réelle de de Dimona. Les Américains, dont les avions et les satellites espions avaient rapidement repéré le site, demandèrent à le visiter. La rumeur affirme qu’en 1969 les Israéliens construisirent une fausse salle de contrôle à Dimona et qu’ainsi les experts envoyés par la Maison Blanche crûrent qu’il s’agissait d’un simple réacteur de recherche.
En définitif, la seule « preuve » jamais obtenue du programme israélien furent les révélations faites au Sunday Times de Londres, en octobre 1986, par un ancien employé de Dimona, Mordechaï Vanunu. Lequel a ensuite purgé 18 années de prison en Israël. De quoi inspirer la discrétion à ses collègues…

Voici une vidéo, disponible sur Youtube, vraisemblablement reprise d’une télévision israélienne. Le présentateur affirme (c’est en tout cas ce qui ressort des sous-titres en anglais) que les photos de Mordechai Vanunu ont été utilisées pour créer un modèle en 3D de Dimona. Cette vidéo, dont les informations sont bien sûr, à interpréter avec précaution, donne cependant une bonne idée de l’importance des installations de Dimona.

L'Ile Longue, en Bretagne (France)

Depuis 1972, l’île Longue, située dans le Finistère, en Bretagne, abrite la base des SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) français. Ces installations militaires assurent l’entretient des SNLE entre deux patrouilles. Y sont entreposés les têtes atomiques des missiles et le combustible des réacteurs nucléaires des sous-marins.
C’est de là qu’opérera, à partir de 2010, Le Terrible, inauguré le 21 mars 2008 à Cherbourg (lieu de construction) par le président de la République. A cette occasion, le président a annoncé une réduction d’un tiers du nombre de d’armes nucléaires, de missiles et d’avions de la composante aéroportée de la force de dissuasion française.
Quelque 85 % des têtes nucléaires françaises sont emportées par la composante sous-marine. Le Terrible sera le premier SNLE doté du nouveau missile nucléaire M51 : premier missile français à portée « totalement intercontinentale » (plus de 8 000 kilomètres), il pourra toucher n’importe quel point du globe depuis sa zone de patrouille.
Grâce à sa flotte de quatre SNLE, la France maintient en permanence un sous-marin lanceur d’engins en patrouille, voire deux si les circonstances l’exigent.

Un arrêté préfectoral français datant de 1970 interdit de photographier les installations de l’Ile Longue. Mais Google propose cette vue satellitaire saisissante.

L’Ile Longue, en Bretagne (France)

Depuis 1972, l’île Longue, située dans le Finistère, en Bretagne, abrite la base des SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) français. Ces installations militaires assurent l’entretient des SNLE entre deux patrouilles. Y sont entreposés les têtes atomiques des missiles et le combustible des réacteurs nucléaires des sous-marins.
C’est de là qu’opérera, à partir de 2010, Le Terrible, inauguré le 21 mars 2008 à Cherbourg (lieu de construction) par le président de la République. A cette occasion, le président a annoncé une réduction d’un tiers du nombre de d’armes nucléaires, de missiles et d’avions de la composante aéroportée de la force de dissuasion française.
Quelque 85 % des têtes nucléaires françaises sont emportées par la composante sous-marine. Le Terrible sera le premier SNLE doté du nouveau missile nucléaire M51 : premier missile français à portée « totalement intercontinentale » (plus de 8 000 kilomètres), il pourra toucher n’importe quel point du globe depuis sa zone de patrouille.
Grâce à sa flotte de quatre SNLE, la France maintient en permanence un sous-marin lanceur d’engins en patrouille, voire deux si les circonstances l’exigent.

Un arrêté préfectoral français datant de 1970 interdit de photographier les installations de l’Ile Longue. Mais Google propose cette vue satellitaire saisissante.

Les Etats-Unis commandent deux nouveaux réacteurs

Vingt-neuf ans après l’accident de Three Mile Island, la construction de réacteurs nucléaires est relancée outre-Atlantique. La centrale de Vogtle (photo ci-dessous) située en Géorgie, près de la ville d’Augusta (environ 190 000 habitants) et la bourgade de Waynesboro (moins de 6 000 habitants), déjà dotée de deux réacteurs, en accueillera deux autres en 2016 et 2017. Le contrat a été signé mardi 8 avril par, d’un côté, les actionnaires de cette centrale (Georgia Power – à hauteur de 45.7% -, Oglethorpe Power Corporation – 30% -, Municipal Electric Authority of Georgia – 22.7% – et la ville de Dalton – 1.6%) et, de l’autre, le constructeur Westinghouse Electric, une filiale du groupe japonais Toshiba. Westinghouse-Toshiba spécialiste des technologies à eau pressurisée (REP), a fourni la moitié des réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde.

Retrouvez des extraits des "90 questions que tous les parents se posent" sur le site du quotidien Metro

Depuis hier lundi, 7 avril, et jusqu’à vendredi, 11 avril, Metrofrance.com publie chaque jour un extrait du livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… ». Hier, Metro a mis en ligne « Les baladeurs numériques rendent-ils les enfants sourds ? » et, aujourd’hui, « Les logiciels de filtrage servent-ils à quelque chose ?« .

Retrouvez des extraits des "90 questions que tous les parents se posent" sur le site du quotidien Metro

Depuis hier lundi, 7 avril, et jusqu’à vendredi, 11 avril, Metrofrance.com publie chaque jour un extrait du livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… ». Hier, Metro a mis en ligne « Les baladeurs numériques rendent-ils les enfants sourds ? » et, aujourd’hui, « Les logiciels de filtrage servent-ils à quelque chose ?« .

Bibliographie sur la prolifération nucléaire

Voici quelques références de livres sur le thème de la prolifération nucléaire :

Thérèse Delpech, L’Iran, la bombe et la démission des nations, éditions Autrement, avril 2006

François Géré, L’Iran et le nucléaire, les tourments perses, éditions Lignes de Repères, mai 2006

• Rudolf Avenhaus, Nicholas Kyriakopoulos, Michel Richard*, Gotthard Stein (sous la direction de), Verifying Treaty Compliance : Limiting Weapons of Mass Destruction and Monitoring Kyoto Protocol Provisions, Springer 2006 (avec une préface de Hans Blix)

* Michel Richard est responsable, au sein du département “Matières Surveillance, Environnement ” du CEA/DAM (Direction des applications militaires du Commissariat à l’Energie Atomique), des relations avec l’AIEA et d’autres organismes internationaux.

Jeffrey T. Richelson, Spying on the bomb : American nuclear intelligence from Nazy Germany to Iran and North Korea, W. W. Norton & Company, New York, 2006

Internet, téléphone mobile, jeux vidéo… la révolution numérique affecte toute notre vie