Avec Dotred, Internet se met au service de l’humanitaire

Les associations à caractère humanitaire ne savent pas encore très bien comment utiliser Internet. Certes, presque toutes possèdent une vitrine sur le Web, mais très peu d’entre elles ont su mettre au point des outils spécifiques et originaux pour sensibiliser le grand public à leurs actions ou à une grande cause.
Dans cet univers, Dotred constitue une remarquable exception. Le principe de ce jeu en ligne « pédagogique, social et humanitaire » est simple : pour 2 euros, on achète une parcelle de 100 mètres carrés dans une ville virtuelle, puis on invite tous ses amis à faire de même. Et plus on parraine de gens, plus son cube devient visible… La partie est finie quand la cybercité a été entièrement vendue. Les bénéfices sont alors reversés à des associations caritatives ou des ONG.
La première partie de Dotred se déroule dans un Paris virtuel et a comme thème le droit au logement et le logement social. L’argent récolté ira à 5 associations oeuvrant dans ce domaine : Les Enfants de Don Quichotte, Habitat & Humanisme, le DAL, Jeudi noir et Macaq. Les prochaines parties devraient avoir lieu dans d’autres villes de France, voire à l’étranger (on parle de São Paulo…).
Voir l’article que j’ai consacré ce matin dans Les Echos à ce jeu créé par David Guez, ingénieur féru d’informatique et artiste plasticien.

Les laboratoires atomiques de Kahuta (Pakistan), au centre du réseau de prolifération A. Q. Khan

Les laboratoires nucléaires de Kahuta, au Pakistan, où furent développés les éléments nécessaires à la première bombe atomique pakistanaise qui explosa en 1998, portent également le nom de Dr A. Q. Khan Research Laboratories (ils possèdent même un site web : http://www.krl.com.pk/). Le Pakistanais Abdul Qadeer Khan est en effet le père de la bombe pakistanaise. Mais il est également soupçonné d’être à l’origine du plus grand réseau de prolifération nucléaire.

Au début des années soixante-dix, A. Q. Khan travaillait à Almelo, une usine des Pays-Bas où avaient été mises en service les premières centrifugeuses. Ces appareils de très haute technologie permettent d’obtenir discrètement l’uranium hautement enrichi nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. «1 300 centrifugeuses installées dans un bâtiment de 1 300 mètres carrés peuvent produire en quatorze mois suffisamment d’uranium hautement enrichi pour fabriquer une bombe », révèle Richard Garwin (source : courrier électronique à l’auteur du 23 juin 2006), un des meilleurs ingénieurs atomistes au monde*.

En clair, Richard Garwin affirme que grâce aux centrifugeuses, le combustible nécessaire à un engin nucléaire peut être élaboré presque n’importe où : dans un parking, un centre commercial, une bibliothèque, une gare… Après tout, 1 300 mètres carrés, c’était la surface de l’appartement de fonction que Jacques Chirac occupait à l’hôtel de Ville, lorsqu’il était maire de Paris. Autant dire que les satellites photographiques ont peu de chances de repérer une installation de ce type.

Or, lorsqu’il était aux Pays-Bas, Abdul Qadeer Khan a volé les plans de ces fameuses centrifugeuses au profit de son propre gouvernement. Rentré à Islamabad, A. Q. Khan dirigea l’effort de recherche national et fit exploser la première bombe pakistanaise en 1998. Mais parallèlement, il créa une véritable internationale de la prolifération, proposant schémas et pièces détachées pour monter des centrifugeuses, en kit ou presque.

L’ampleur du réseau Khan n’apparut qu’en octobre 2003, lorsque les gardes-côtes italiens arraisonnèrent un cargo battant pavillon allemand, le BBC China, à destination de la Libye. A son bord, des machines-outils de précision, des tubes d’aluminium, des pompes moléculaires, etc. De quoi monter 10 000 centrifugeuses, fournies par des proches d’A. Q. Khan. Pris la main dans le sac, les Libyens ont raconté tout ce qu’ils savaient sur le Pakistanais.
Celui-ci est soupçonné d’avoir revendu les schémas des fameuses centrifugeuses à l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Birmanie, l’Egypte, l’Indonésie, le Koweït, la Malaisie, le Soudan… Tous signataires du TNP (Traité de Non-Prolifération) ! Pour l’instant, l’œuvre la plus accomplie d’A. Q. Khan demeure l’Iran, dont il a largement inspiré le programme nucléaire.

Aujourd’hui, on soupçonne A. Q. Khan d’avoir également vendu les plans de bombes atomiques plus ou moins sophistiquées. En 2004, les enquêteurs suisses ont mis la main sur les ordinateurs de trois Suisses, membres de la même famille, Friedrich (le père), Marco et Urs Tinner (ses deux fils), accusés d’appartenir au réseau A. Q. Khan. Parmi les documents saisis, les plans d’une tête nucléaire, susceptible d’être montée sur un missile balistique (sources : New York Times et ISIS – Institute for Science and International Security).

A. Q. Khan est en résidence surveillée à Islamabad, la capitale du Pakistan, depuis qu’il a fait des aveux publics, télédiffusés en février 2004. Dans une récente interview au journal anglais The Guardian, A. Q. Khan affirme que ces aveux lui ont été dictés par le président pakistanais, Pervez Musharraf.

Dernier rebondissement dans le dossier A. Q. Khan : Benazir Bhutto, assassinée en décembre 2007, aurait elle-même contribué à la diffusion de secrets nucléaires lorsqu’elle était Premier ministre du Pakistan, en 1993. Dans un ouvrage publié en Inde, Goodbye Shahzadi, Shyam Bhatia, un journaliste qui était proche de Benazir Bhutto, affirme que celle-ci aurait personnellement livré à la Corée du Nord des données sur l’enrichissement de l’uranium.« Mme Bhutto devait se rendre en Corée du Nord et il lui a été demandé par son entourage d’apporter secrètement ces données à Pyongyang [NDLR : la capitale de la Corée du Nord]. » Au retour, elle aurait rapporté, toujours selon Shyam Bhatia, « des CD sur la fabrication des missiles nord-coréens » (source : Le Monde du 2 juin 2008).

* Titulaire d’un doctorat en physique de l’université de Chicago, Richard Garwin a travaillé sur les plans des bombes américaines et à la conception des premiers satellites de la CIA (Central Intelligence Agency) qui ont espionné les Russes et les Chinois à partir des années soixante. Aujourd’hui âgé de 80 ans, il est régulièrement consulté par Washington pour tout ce qui touche à la prolifération nucléaire. Son site internet : http://www.fas.org/rlg/

Ce que pense l'INC (Institut National de la Consommation) du livre "Les 90 questions que tous les parents se posent…"

Dans son numéro de début juin 2008, l’INC Hebdo, édité par l’INC (Institut National de la Consommation – http://www.conso.net) a publié un article sur le livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… ». Extraits :

« Comment éviter que votre fils ou votre fille en sache bientôt plus que vous sur les nouvelles technologies? Il existe une réponse claire : il suffit de lire le guide pratique rédigé par Jacques Henno, Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… Papa et journaliste, Jacques Henno a conçu ce livre à partir de sa propre expérience et des entretiens menés auprès d’une trentaine de spécialistes de l’éducation, des nouvelles technologies et de la psychologie de l’enfant. »

« Jacques Henno prodigue aussi un tas de conseils : si votre enfant a un téléphone portable, achetez des cartes prépayées; s’il reçoit des spams, dites-lui qu’il ne faut pas répondre – sinon en envoyant le mot « stop » ; s’il a un baladeur, bloquez le volume sonore à un certain niveau avant toute utilisation. »


« A noter enfin, une démarche intéressante de transparence : l’auteur vous propose de consulter ses sources sur son site. »

Ce que pense l’INC (Institut National de la Consommation) du livre "Les 90 questions que tous les parents se posent…"

Dans son numéro de début juin 2008, l’INC Hebdo, édité par l’INC (Institut National de la Consommation – http://www.conso.net) a publié un article sur le livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… ». Extraits :

« Comment éviter que votre fils ou votre fille en sache bientôt plus que vous sur les nouvelles technologies? Il existe une réponse claire : il suffit de lire le guide pratique rédigé par Jacques Henno, Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… Papa et journaliste, Jacques Henno a conçu ce livre à partir de sa propre expérience et des entretiens menés auprès d’une trentaine de spécialistes de l’éducation, des nouvelles technologies et de la psychologie de l’enfant. »

« Jacques Henno prodigue aussi un tas de conseils : si votre enfant a un téléphone portable, achetez des cartes prépayées; s’il reçoit des spams, dites-lui qu’il ne faut pas répondre – sinon en envoyant le mot « stop » ; s’il a un baladeur, bloquez le volume sonore à un certain niveau avant toute utilisation. »


« A noter enfin, une démarche intéressante de transparence : l’auteur vous propose de consulter ses sources sur son site. »

Grâce à d'importants progrès techniques, les eaux usées recyclées trouvent de nouvelles utilisations

Imaginée il y a une vingtaine d’années pour l’industrie, la réutilisation des eaux usées est une technique en pleine expansion. Dans les sept prochaines années, les capacités mondiales devraient plus que doubler pour passer à 55 millions de mètres cubes par jour. Soit une croissance de 10 à 12 % par an, en moyenne dans le monde. Avec des pointes de 41 % par an en Australie, de 27 % en Europe et de 25 % aux Etats-Unis.
La ville de Barcelone, en Espagne, a ainsi demandé à Veolia de construire une des plus grandes usines au monde de recyclage des eaux usées. Comme dans toutes les grandes villes, les eaux utilisées par les habitants sont envoyées dans une station d’épuration où elles subissent une première série de traitements. Mais ensuite, au lieu d’être rejetées en mer, elles passent par des clarificateurs et des filtres qui les rendent assez propres pour un usage agricole.
Plusieurs obstacles restent cependant à surmonter pour que la réutilisation des eaux recyclées se généralise dans le monde. Le principal d’entre eux est celui du coût. Une des pistes étudiées consiste à utiliser les nanotechnologies pour fabriquer les membranes utilisées pour la microfiltration et l’osmose inverse : elles comporteront beaucoup plus de pores au mètre carré, mais seront toujours résistantes ; du coup, la pression – et donc la consommation d’électricité – exigées lors des traitements supplémentaires seront moindres. Voir l’article sur ce sujet que j’ai publié hier dans Les Echos.

Grâce à d’importants progrès techniques, les eaux usées recyclées trouvent de nouvelles utilisations

Imaginée il y a une vingtaine d’années pour l’industrie, la réutilisation des eaux usées est une technique en pleine expansion. Dans les sept prochaines années, les capacités mondiales devraient plus que doubler pour passer à 55 millions de mètres cubes par jour. Soit une croissance de 10 à 12 % par an, en moyenne dans le monde. Avec des pointes de 41 % par an en Australie, de 27 % en Europe et de 25 % aux Etats-Unis.
La ville de Barcelone, en Espagne, a ainsi demandé à Veolia de construire une des plus grandes usines au monde de recyclage des eaux usées. Comme dans toutes les grandes villes, les eaux utilisées par les habitants sont envoyées dans une station d’épuration où elles subissent une première série de traitements. Mais ensuite, au lieu d’être rejetées en mer, elles passent par des clarificateurs et des filtres qui les rendent assez propres pour un usage agricole.
Plusieurs obstacles restent cependant à surmonter pour que la réutilisation des eaux recyclées se généralise dans le monde. Le principal d’entre eux est celui du coût. Une des pistes étudiées consiste à utiliser les nanotechnologies pour fabriquer les membranes utilisées pour la microfiltration et l’osmose inverse : elles comporteront beaucoup plus de pores au mètre carré, mais seront toujours résistantes ; du coup, la pression – et donc la consommation d’électricité – exigées lors des traitements supplémentaires seront moindres. Voir l’article sur ce sujet que j’ai publié hier dans Les Echos.

L'usine de Sellafield (Grande-Bretagne) au centre de plusieurs polémiques

C’est à Sellafield, ouvert en 1947, qu’a été fabriqué le plutonium indispensable à la bombe atomique dont le Royaume-Uni voulait se doter. En 1957 s’y est produit un des accidents les plus graves de l’histoire du nucléaire : l’incendie de la « pile » de Windscale. Aujourd’hui, l’endroit comporte des réacteurs nucléaires pour produire de l’électricité, plusieurs usines de retraitement, des entrepôts de déchets et une unité de fabrication de Mox qui n’a jamais vraiment donné satisfaction (le Mox est un combustible nucléaire mélangeant plutonium et uranium ; il permet de recycler le plutonium que l’on trouve dans les barres d’uranium irradiées dans les centrales nucléaires).
Premier problème : le « nettoyage » de la radioactivité énorme que recèle Sellafield, et celle d’une quinzaine d’autres implantations nucléaires anglaises, va coûter très cher aux Britanniques. La NDA (Nuclear Decommissioning Authority) estime ce coût à 92 milliards d’euros (source Le Monde du 28 avril 2008 : Le passé atomique du Royaume-Uni pèse sur la relance de sa filière nucléaire).
Autre sujet de polémique : l’usine de fabrication de Mox installée à Sellafield ne fonctionnant pas correctement, le plutonium produit par les divers réacteurs de ce complexe géant doit être envoyé en France pour être transformé en Mox. Greenpeace et l’association anglaise Core ont révélé que la France importait discrètement du plutonium anglais (source : le Monde du 21 mai 2008 : La France importe du plutonium anglais en toute discrétion)
La Grande-Bretagne et la France voulaient transporter secrètement, entre Sellafield et La Hague, du plutonium, une matière extrêmement toxique. Le plutonium doit être reconditionné à La Hague avant d’être traité ailleurs, sans doute à Marcoule, dans le Gard.
Enfin, un organisme français, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), a récemment publié un rapport rappelant qu’un nombre accru de leucémies infantiles avait été décelé à proximité de Sellafield. « En 1984, a été décrit le premier agrégat de cas de leucémies chez les enfants habitant à Seascale, ville située à proximité de l’usine de retraitement de combustibles irradiés de Sellafield (…) dans le West Cumbria en Angleterre, détaillent les auteurs de cette étude. Entre 1955 et 1984, 5 cas y ont été enregistrés chez des jeunes de moins de 25 ans, là où moins d’un cas était attendu. Ce résultat était statistiquement significatif, avec moins d’une chance sur mille de conclure à tort (…). Plus récemment, l’analyse de l’incidence des cas de leucémies survenus entre 1969 et 1993 chez les enfants de moins de 15 ans, dans un rayon de 25 km autour de Sellafield, a permis de conclure à un excès significatif (…) pour toute cette zone, sans que ce résultat ne soit confirmé chez les enfants de moins de 5 ans (…) » Pour les auteurs de cette étude, « L’hypothèse la plus plausible, avancée aujourd’hui, pour expliquer l’agrégat de Seascale est celle d’un risque lié au brassage de
population (…). » Mais pour les opposants à l’énergie nucléaire, c’est bien l’activité même de Sellafield et la radioactivité qu’elle dégage qui sont à l’origine de ces leucémies.

L’usine de Sellafield (Grande-Bretagne) au centre de plusieurs polémiques

C’est à Sellafield, ouvert en 1947, qu’a été fabriqué le plutonium indispensable à la bombe atomique dont le Royaume-Uni voulait se doter. En 1957 s’y est produit un des accidents les plus graves de l’histoire du nucléaire : l’incendie de la « pile » de Windscale. Aujourd’hui, l’endroit comporte des réacteurs nucléaires pour produire de l’électricité, plusieurs usines de retraitement, des entrepôts de déchets et une unité de fabrication de Mox qui n’a jamais vraiment donné satisfaction (le Mox est un combustible nucléaire mélangeant plutonium et uranium ; il permet de recycler le plutonium que l’on trouve dans les barres d’uranium irradiées dans les centrales nucléaires).
Premier problème : le « nettoyage » de la radioactivité énorme que recèle Sellafield, et celle d’une quinzaine d’autres implantations nucléaires anglaises, va coûter très cher aux Britanniques. La NDA (Nuclear Decommissioning Authority) estime ce coût à 92 milliards d’euros (source Le Monde du 28 avril 2008 : Le passé atomique du Royaume-Uni pèse sur la relance de sa filière nucléaire).
Autre sujet de polémique : l’usine de fabrication de Mox installée à Sellafield ne fonctionnant pas correctement, le plutonium produit par les divers réacteurs de ce complexe géant doit être envoyé en France pour être transformé en Mox. Greenpeace et l’association anglaise Core ont révélé que la France importait discrètement du plutonium anglais (source : le Monde du 21 mai 2008 : La France importe du plutonium anglais en toute discrétion)
La Grande-Bretagne et la France voulaient transporter secrètement, entre Sellafield et La Hague, du plutonium, une matière extrêmement toxique. Le plutonium doit être reconditionné à La Hague avant d’être traité ailleurs, sans doute à Marcoule, dans le Gard.
Enfin, un organisme français, l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), a récemment publié un rapport rappelant qu’un nombre accru de leucémies infantiles avait été décelé à proximité de Sellafield. « En 1984, a été décrit le premier agrégat de cas de leucémies chez les enfants habitant à Seascale, ville située à proximité de l’usine de retraitement de combustibles irradiés de Sellafield (…) dans le West Cumbria en Angleterre, détaillent les auteurs de cette étude. Entre 1955 et 1984, 5 cas y ont été enregistrés chez des jeunes de moins de 25 ans, là où moins d’un cas était attendu. Ce résultat était statistiquement significatif, avec moins d’une chance sur mille de conclure à tort (…). Plus récemment, l’analyse de l’incidence des cas de leucémies survenus entre 1969 et 1993 chez les enfants de moins de 15 ans, dans un rayon de 25 km autour de Sellafield, a permis de conclure à un excès significatif (…) pour toute cette zone, sans que ce résultat ne soit confirmé chez les enfants de moins de 5 ans (…) » Pour les auteurs de cette étude, « L’hypothèse la plus plausible, avancée aujourd’hui, pour expliquer l’agrégat de Seascale est celle d’un risque lié au brassage de
population (…). » Mais pour les opposants à l’énergie nucléaire, c’est bien l’activité même de Sellafield et la radioactivité qu’elle dégage qui sont à l’origine de ces leucémies.

La reconnaissance vocale à l'heure de la maturité ?

Les techniques de reconnaissance vocale ont fait d’énormes progrès au cours des dernières années. Ainsi, le système d’exploitation Vista de Microsoft possède une fonction de ce type. Pourtant, force est de reconnaître que leur utilisation se heurte encore à des obstacles. Fabrice Guiraud, l’inventeur de Magui, l’ordinateur ultrasimplifié destiné aux personnes âgées, 1er prix du concours Lépine dimanche dernier, avait d’abord songé à utiliser la reconnaissance vocale comme interface de commande. Une idée a priori excellente pour des utilisateurs dont, en général, les doigts sont mal à l’aise avec le clavier. Las, « la voix des seniors est parfois mal assurée : cela aurait entraîné un trop grand nombre d’erreurs et donc du stress pour les utilisateurs », explique Fabrice Guiraud. Un écran tactile a finalement été installé sur la machine.
En revanche, la reconnaissance vocale a fait son entrée à l’hôpital. Le centre hospitalier universitaire d’Ulleval, à Oslo, plus grand hôpital de Norvège et d’Europe du Nord (il emploie quelque 9 000 personnes, dont 1 000 médecins et 2 500 infirmiers ; ses 1 200 lits accueillent quelque 45 000 patients par an ; son budget – plus de 5,2 milliards de couronnes norvégiennes, soit plus de 650 millions d’euros – engloutit à lui seul un dixième des dépenses de santé publique du pays), devrait devenir en mars 2009 un des plus gros utilisateurs au monde de la technologie de reconnaissance vocale. Lire l’article que j’ai publié hier dans Les Echos.

La reconnaissance vocale à l’heure de la maturité ?

Les techniques de reconnaissance vocale ont fait d’énormes progrès au cours des dernières années. Ainsi, le système d’exploitation Vista de Microsoft possède une fonction de ce type. Pourtant, force est de reconnaître que leur utilisation se heurte encore à des obstacles. Fabrice Guiraud, l’inventeur de Magui, l’ordinateur ultrasimplifié destiné aux personnes âgées, 1er prix du concours Lépine dimanche dernier, avait d’abord songé à utiliser la reconnaissance vocale comme interface de commande. Une idée a priori excellente pour des utilisateurs dont, en général, les doigts sont mal à l’aise avec le clavier. Las, « la voix des seniors est parfois mal assurée : cela aurait entraîné un trop grand nombre d’erreurs et donc du stress pour les utilisateurs », explique Fabrice Guiraud. Un écran tactile a finalement été installé sur la machine.
En revanche, la reconnaissance vocale a fait son entrée à l’hôpital. Le centre hospitalier universitaire d’Ulleval, à Oslo, plus grand hôpital de Norvège et d’Europe du Nord (il emploie quelque 9 000 personnes, dont 1 000 médecins et 2 500 infirmiers ; ses 1 200 lits accueillent quelque 45 000 patients par an ; son budget – plus de 5,2 milliards de couronnes norvégiennes, soit plus de 650 millions d’euros – engloutit à lui seul un dixième des dépenses de santé publique du pays), devrait devenir en mars 2009 un des plus gros utilisateurs au monde de la technologie de reconnaissance vocale. Lire l’article que j’ai publié hier dans Les Echos.

Internet, téléphone mobile, jeux vidéo… la révolution numérique affecte toute notre vie