Demain, jeudi 29 novembre, à Lyon, pour intervenir devant élèves et parents

Dans l’après-midi, je donnerai, à l’invitation de la direction de l’ensemble scolaire Chevreul-Lestonnac, 2 boulevard des Tchécoslovaques 69007 Lyon, une conférence devant les élèves de 4èmes (sur le bon usage des nouvelles technologies) et une devant les élèves de premières STMG (sur les coulisses de Google et de Facebook).

Puis, le soir, à 20H30, j’interviendrai devant les parents, sur le thème «Internet, Facebook, téléphones portables…comment aider nos adolescents à bien les utiliser ? »

Pour participer à la conférence du soir, réservée aux adultes, merci de vous inscrire soit par téléphone (04.72.83.06.27), soit par mail (rencontres-lestonnac@lestonnac.chevreul-lyon.org), le nombre de places étant limité.

En attendant le "droit à l'oubli", nos enfants doivent prendre un pseudonyme sur Internet et en particulier sur Facebook

La Défenseure des enfants a rejoint tous ceux qui demandent, depuis bientôt trois ans, la création d’un droit à l’oubli numérique. En attendant cette hypothétique modification de la législation, le plus simple, pour les préadolescents et adolescents qui veulent protéger leur vie privée sur Internet, est de prendre un pseudonyme.

Dans leur rapport 2012 consacré aux droits de l’enfant – Enfants et écrans : grandir dans le monde numérique, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, et la Défenseure des enfants, Marie Derain, avancent dix propositions pour améliorer la protection des mineurs utilisant les nouvelles technologies.

La suggestion la plus reprise par les médias est le droit à l’oubli numérique (Proposition n°3) : «Faire reconnaître aux mineurs le droit à une protection renforcée de leur vie privée – droit à l’oubli, droit au déréférencement.»

Voilà plus de trois ans que je suis les aventures du «droit à l’oubli numérique», un concept inventé par deux sénateurs français (lire à ce sujet deux articles que j’ai publiés dans Les Echos : Comment effacer nos traces sur Internet ? et Droit à l’oubli : Facebook, Google et Yahoo! n’ont pas signé la charte.)

Du coup, je crains  que ce droit à l’oubli ne devienne pas une réalité avant de très nombreuses années.

En attendant, je conseille aux préadolescents et adolescents qui veulent s’inscrire sur Facebook de prendre un pseudonyme ! Devenus adultes, ils pourront, s’ils le souhaitent, se créer un nouveau profil sur le réseau social, avec, cette fois, leur vraie identité.

Les conditions d’utilisation de Facebook interdisent, normalement, de prendre une fausse identité, mais les internautes français qui passeraient outre à cette interdiction ne risqueraient pas grand-chose : rien, dans les lois de notre pays, n’oblige à dire la vérité à un site Web.

Attention, cependant, en créant son pseudonyme à ne pas usurper l’identité de quelqu’un. Mieux vaut faire fonctionner son imagination !

Grâce à ce pseudonyme, un employeur potentiel, dans quelques années, ne pourra pas retrouver le profil Facebook d’un adolescent et avoir ainsi accès à toutes les bêtises qu’il aura peut-être écrites ou photographiées, puis publiées sur le réseau social.

Prendre un pseudonyme me semble tout simplement un conseil de bon sens, mais, bizarrement, il est très peu suivi : comme le rappelle le rapport 2012 consacré aux droits de l’enfant – Enfants et écrans : grandir dans le monde numérique, «92 % des adolescents déclarent avoir ouvert un profil sous leur identité réelle (sans recourir à des identités de substitution ou des pseudonymes), et publient une quantité importante d’informations personnelles

Attention : il faut aller jusqu’au bout de cette logique de pseudonyme. Il ne faut pas utiliser l’adresse email normale de l’enfant (qui ressemble en général à quelque chose comme : prenom.nomdefamille@fournisseurinternet.fr) mais créer une adresse email qui lui sera dédiée et qui reprendra éventuellement des éléments de ce pseudonyme (monfauxprenom.monfauxnom@fournisseurinternet.fr).

Ce n’est qu’une fois devenus adultes que le jeune homme ou la jeune fille pourront utiliser leur vrai mail et leur vraie identité sur Facebook.

Si l’enfant, pour son profil Facebook créé avec un pseudonyme, puis l’adulte, pour son nouveau profil, avec sa vraie identité, utilisaient la même adresse de courrier électronique, Facebook pourrait se servir de cet élément commun aux deux comptes pour faire le rapprochement et, éventuellement – on n’est jamais assez prudent avec ce réseau social -, imposer la fusion des deux profils…

En attendant le « droit à l’oubli », nos enfants doivent prendre un pseudonyme sur Internet et en particulier sur Facebook

La Défenseure des enfants a rejoint tous ceux qui demandent, depuis bientôt trois ans, la création d’un droit à l’oubli numérique. En attendant cette hypothétique modification de la législation, le plus simple, pour les préadolescents et adolescents qui veulent protéger leur vie privée sur Internet, est de prendre un pseudonyme.

Dans leur rapport 2012 consacré aux droits de l’enfant – Enfants et écrans : grandir dans le monde numérique, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, et la Défenseure des enfants, Marie Derain, avancent dix propositions pour améliorer la protection des mineurs utilisant les nouvelles technologies.

La suggestion la plus reprise par les médias est le droit à l’oubli numérique (Proposition n°3) : «Faire reconnaître aux mineurs le droit à une protection renforcée de leur vie privée – droit à l’oubli, droit au déréférencement.»

Voilà plus de trois ans que je suis les aventures du «droit à l’oubli numérique», un concept inventé par deux sénateurs français (lire à ce sujet deux articles que j’ai publiés dans Les Echos : Comment effacer nos traces sur Internet ? et Droit à l’oubli : Facebook, Google et Yahoo! n’ont pas signé la charte.)

Du coup, je crains  que ce droit à l’oubli ne devienne pas une réalité avant de très nombreuses années.

En attendant, je conseille aux préadolescents et adolescents qui veulent s’inscrire sur Facebook de prendre un pseudonyme ! Devenus adultes, ils pourront, s’ils le souhaitent, se créer un nouveau profil sur le réseau social, avec, cette fois, leur vraie identité.

Les conditions d’utilisation de Facebook interdisent, normalement, de prendre une fausse identité, mais les internautes français qui passeraient outre à cette interdiction ne risqueraient pas grand-chose : rien, dans les lois de notre pays, n’oblige à dire la vérité à un site Web.

Attention, cependant, en créant son pseudonyme à ne pas usurper l’identité de quelqu’un. Mieux vaut faire fonctionner son imagination !

Grâce à ce pseudonyme, un employeur potentiel, dans quelques années, ne pourra pas retrouver le profil Facebook d’un adolescent et avoir ainsi accès à toutes les bêtises qu’il aura peut-être écrites ou photographiées, puis publiées sur le réseau social.

Prendre un pseudonyme me semble tout simplement un conseil de bon sens, mais, bizarrement, il est très peu suivi : comme le rappelle le rapport 2012 consacré aux droits de l’enfant – Enfants et écrans : grandir dans le monde numérique, «92 % des adolescents déclarent avoir ouvert un profil sous leur identité réelle (sans recourir à des identités de substitution ou des pseudonymes), et publient une quantité importante d’informations personnelles

Attention : il faut aller jusqu’au bout de cette logique de pseudonyme. Il ne faut pas utiliser l’adresse email normale de l’enfant (qui ressemble en général à quelque chose comme : prenom.nomdefamille@fournisseurinternet.fr) mais créer une adresse email qui lui sera dédiée et qui reprendra éventuellement des éléments de ce pseudonyme (monfauxprenom.monfauxnom@fournisseurinternet.fr).

Ce n’est qu’une fois devenus adultes que le jeune homme ou la jeune fille pourront utiliser leur vrai mail et leur vraie identité sur Facebook.

Si l’enfant, pour son profil Facebook créé avec un pseudonyme, puis l’adulte, pour son nouveau profil, avec sa vraie identité, utilisaient la même adresse de courrier électronique, Facebook pourrait se servir de cet élément commun aux deux comptes pour faire le rapprochement et, éventuellement – on n’est jamais assez prudent avec ce réseau social -, imposer la fusion des deux profils…

Aujourd'hui à Paris, pour parler d'«Internet : conseils pratiques et services rendus»

Aujourd’hui, jeudi 22 novembre 2012, j’interviendrai à 14H30 chez Réunica Domicile (7, Cité Paradis – 75010 Paris) sur le thème d’«Internet : conseils pratiques et services rendus» :

• Bien installer son ordinateur et les périphériques.

• Quelles informations chercher et trouver ? communiquer et partager grâce à internet, etc.

Cette conférence est gratuite ; elle s’adresse aux séniors qui veulent découvrir la richesse d’Internet et de ses sites, ainsi que bénéficier de conseils pratiques pour l’installation de matériel informatique à leur domicile ; inscription en ligne sur http://www.reunica.com/fr/Particuliers/Salaries/Aider-proches-dependants/reunica-domicile.htm

Aujourd’hui à Paris, pour parler d’«Internet : conseils pratiques et services rendus»

Aujourd’hui, jeudi 22 novembre 2012, j’interviendrai à 14H30 chez Réunica Domicile (7, Cité Paradis – 75010 Paris) sur le thème d’«Internet : conseils pratiques et services rendus» :

• Bien installer son ordinateur et les périphériques.

• Quelles informations chercher et trouver ? communiquer et partager grâce à internet, etc.

Cette conférence est gratuite ; elle s’adresse aux séniors qui veulent découvrir la richesse d’Internet et de ses sites, ainsi que bénéficier de conseils pratiques pour l’installation de matériel informatique à leur domicile ; inscription en ligne sur http://www.reunica.com/fr/Particuliers/Salaries/Aider-proches-dependants/reunica-domicile.htm

Demain soir à Valence (26) pour intervenir sur le thème «Facebook et les réseaux sociaux : amis ou ennemis des internautes et de leur vie privée ?»

Je serai demain soir, mardi 20 novembre 2012, 20H à Valence (26) pour intervenir sur le thème «Facebook et les réseaux sociaux : amis ou ennemis des internautes et de leur vie privée ?»

Avec plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, Facebook est devenu un petit Internet à lui tout seul. Bien utilisé, c’est un formidable outil de communication. Mais c’est avant tout une entreprise commerciale qui vit de la publicité et qui n’a qu’un seul objectif : siphonner un maximum d’informations.

A l’invitation de l’Université Populaire de l’Agglomération Valentinoise.

La conférence aura lieu :

– à 20H00
– au Conseil Général de la Drôme‎, Hôtel du département
26 Avenue du Président Herriot, 26026 Valence


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Demain, jeudi 15 novembre, à Chevilly-Larue (94) pour parler des réseaux sociaux

Je serai demain, jeudi 15 novembre 2012, à 18H30, à Chevilly-Larue (94) pour intervenir sur le thème des réseaux sociaux et des enfants, à l’invitation de la Médiathèque Boris Vian de Chevilly-Larue.

Avec plus d’un milliard d’utilisateurs, Facebook est un phénomène de société qui compte de plus en plus de jeunes et très jeunes adeptes.

Bien utilisé, c’est un formidable outil de communication, mais bien souvent enfants et adolescents y dévoilent beaucoup trop d’informations.
Une rencontre pour aider les parents à accompagner leurs enfants sur ce réseau social en ligne.

A l’invitation de la Médiathèque Boris Vian de Chevilly-Larue.

Attention changement d’horaire : 18H30, à La Maison pour Tous, rue du Béarn, 94550 Chevilly-Larue.

Hier soir sur BFM.TV pour parler des jeux vidéo et des problèmes qu'ils peuvent poser chez les jeunes

J’ai participé hier soir sur BFM.TV à un débat sur les jeux vidéo dans le cadre de l’émission « Le Soir », présentée par Jean-Baptiste Boursier.

L’actualité était la tenue, porte de Versailles, à Paris, du salon Paris Games Week, organisé par le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs).

Face à un représentant de l’industrie des jeux vidéo, David Neichel, président du  SELL (et président de l’éditeur Activision Blizzard)  et face à Julien Tellouck, animateur sur la chaîne Game One (groupe MTV), peu réputée pour son esprit critique envers l’industrie des jeux, j’ai rappelé :

• que le jeu vidéo est devenu la première industrie du loisirs dans le monde, devant le cinéma, et qu’elle emploie désormais des techniques marketing très sophistiquées pour séduire une cible toujours plus large, de 7 à 77 ans ;

• que le phénomène d’addiction existe bel et bien, même s’il s’agit de pratiques minoritaires. Lors du séminaire « Jeux vidéo : addiction ? Induction ? Régulation  » organisé par le CAS (le Centre d’Analyse Stratégique, une institution d’expertise et d’aide à la décision placée auprès du Premier ministre) en novembre 2010 et auquel j’avais assisté, le Docteur Marc Valeur, psychiatre et médecin-chef de l’hôpital Marmottan (une structure publique de soins pour toxicomanes), avait rappelé qu’il ne peut pas y avoir de définition clinique possible de l’addiction.

Il ne peut que constater qu’une personne vient le consulter en lui disant qu’elle veut réduire sa conduite, mais qu’elle n’y parvient pas seule. «Cela me suffit comme définition et cela me suffit pour légitimer mon action thérapeutique, avait-il précisé. C’est la souffrance des personnes concernées qui légitime notre action ; c’est cette souffrance qui définie l’addiction elle-même.»

Entre 2005 et 2010, l’hôpital Marmottant avait reçu 247 joueurs de jeux vidéo. «Ils jouent tous à un fameux MMORPG* : World of Warcraft, avait détaillé le Dr Marc Valleur. Pour ces personnes-là, l’addiction existe : elles veulent réduire leur utilisation.»

Sur ce sujet de la dépendance aux jeux vidéo, le Dr Marc Valleur m’avait accordé le 14 juin 2007 un long entretien dans le cadre de la préparation de mon enquête Les 90 questions que tous les parents se posent…

Vous pouvez en retrouver sept extraits vidéo de une à trois minutes, dans lesquels le Dr Marc Valleur nous présente les trois facteurs de la dépendance :
1 les jeux massivements multi-joueurs,
Un jeu massivement multi-joueurs en ligne, c’est quoi ?
2 un environnement familial tendu,
L’impact de l’environnement familial sur les joueurs
3 l’entrée dans l’âge adulte,
L’adolescence, période charnière
Puis, il nous explique pourquoi ces jeunes s’attachent aux jeux massivement multi-joueurs,
L’attrait que les jeux massivement multi-joueurs exercent sur les jeunes
Enfin, il nous donne quelques conseils pratiques :
• comment savoir si mon enfant est devenu dépendant aux jeux vidéo :
Comment savoir si mon enfant est « addict » aux jeux vidéo ?
• et que faire si l’on croit que son enfant est devenu dépendant aux jeux vidéo :
Que faire si l’on croit que son enfant a développé une addiction aux jeux vidéo ?
Pour visionner ces vidéos, vous devez disposer du logiciel QuickTime.
Si besoin, vous pouvez le télécharger sur http://www.support.apple.com/downloads/#quicktime

• que les jeux vidéo sont tous extrêmement chronophages et que leur pratique se fait souvent, chez les jeunes, au détriment d’autres activités indispensables à l’apprentissage de la vie en société.

• que l’industrie du jeu vidéo est quelque peu hypocrite en mettant en avant la signalétique Pegi pour les jeux vidéo,  entrée en vigueur en mai 2003. Inspirée du «rating» (classement) mis en place, dès 1994, par l’industrie américaine des jeux vidéo, elle informe les acheteurs du contenu de ces logiciels. Elle comprend un logo, décrivant à partir de quel âge un enfant peut utiliser ces programmes informatiques, et une fiche détaillant les dialogues et les images (langage grossier, scène de nudité, consommation d’alcool, de drogue…). Et, normalement, un magasin de jeux vidéo ne devrait pas accepter qu’un enfant achète un jeu qui, au vu de cette classification, n’est pas de son âge.


La réalité est que les éditeurs de jeux vidéo ont préféré prendre les devants avant qu’une loi, plus contraignante, ne leur impose une classification extérieure. De toutes façons, ils savent très bien que cette classification sera bientôt caduque : dans quelques années, plus personne, en effet, n’achètera de CD-Rom en magasin. Les jeux seront uniquement téléchargeables sur Internet, ce qui laissera la porte ouverte à tous les abus…

Enfin, avec cette classification, les éditeurs de jeux se lavent les mains de tout problème qui pourrait survenir avec leurs produits : la responsabilité du contrôle du contenu des jeux revient désormais aux parents, que les éditeurs estiment suffisamment avertir, avec cette classification, de la violence ou du « sexe » que peuvent receler leurs jeux.

Massively multiplayer online role-playing game»ou «jeu de rôle en ligne massivement multijoueu : jeu en ligne auquel peuvent jouer des personnes du monde entier et dans lequel il interprètent un rôle ; la partie ne s’arrête jamais…

Hier soir sur BFM.TV pour parler des jeux vidéo et des problèmes qu’ils peuvent poser chez les jeunes

J’ai participé hier soir sur BFM.TV à un débat sur les jeux vidéo dans le cadre de l’émission « Le Soir », présentée par Jean-Baptiste Boursier.

L’actualité était la tenue, porte de Versailles, à Paris, du salon Paris Games Week, organisé par le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs).

Face à un représentant de l’industrie des jeux vidéo, David Neichel, président du  SELL (et président de l’éditeur Activision Blizzard)  et face à Julien Tellouck, animateur sur la chaîne Game One (groupe MTV), peu réputée pour son esprit critique envers l’industrie des jeux, j’ai rappelé :

• que le jeu vidéo est devenu la première industrie du loisirs dans le monde, devant le cinéma, et qu’elle emploie désormais des techniques marketing très sophistiquées pour séduire une cible toujours plus large, de 7 à 77 ans ;

• que le phénomène d’addiction existe bel et bien, même s’il s’agit de pratiques minoritaires. Lors du séminaire « Jeux vidéo : addiction ? Induction ? Régulation  » organisé par le CAS (le Centre d’Analyse Stratégique, une institution d’expertise et d’aide à la décision placée auprès du Premier ministre) en novembre 2010 et auquel j’avais assisté, le Docteur Marc Valeur, psychiatre et médecin-chef de l’hôpital Marmottan (une structure publique de soins pour toxicomanes), avait rappelé qu’il ne peut pas y avoir de définition clinique possible de l’addiction.

Il ne peut que constater qu’une personne vient le consulter en lui disant qu’elle veut réduire sa conduite, mais qu’elle n’y parvient pas seule. «Cela me suffit comme définition et cela me suffit pour légitimer mon action thérapeutique, avait-il précisé. C’est la souffrance des personnes concernées qui légitime notre action ; c’est cette souffrance qui définie l’addiction elle-même.»

Entre 2005 et 2010, l’hôpital Marmottant avait reçu 247 joueurs de jeux vidéo. «Ils jouent tous à un fameux MMORPG* : World of Warcraft, avait détaillé le Dr Marc Valleur. Pour ces personnes-là, l’addiction existe : elles veulent réduire leur utilisation.»

Sur ce sujet de la dépendance aux jeux vidéo, le Dr Marc Valleur m’avait accordé le 14 juin 2007 un long entretien dans le cadre de la préparation de mon enquête Les 90 questions que tous les parents se posent…

Vous pouvez en retrouver sept extraits vidéo de une à trois minutes, dans lesquels le Dr Marc Valleur nous présente les trois facteurs de la dépendance :
1 les jeux massivements multi-joueurs,
Un jeu massivement multi-joueurs en ligne, c’est quoi ?
2 un environnement familial tendu,
L’impact de l’environnement familial sur les joueurs
3 l’entrée dans l’âge adulte,
L’adolescence, période charnière
Puis, il nous explique pourquoi ces jeunes s’attachent aux jeux massivement multi-joueurs,
L’attrait que les jeux massivement multi-joueurs exercent sur les jeunes
Enfin, il nous donne quelques conseils pratiques :
• comment savoir si mon enfant est devenu dépendant aux jeux vidéo :
Comment savoir si mon enfant est « addict » aux jeux vidéo ?
• et que faire si l’on croit que son enfant est devenu dépendant aux jeux vidéo :
Que faire si l’on croit que son enfant a développé une addiction aux jeux vidéo ?
Pour visionner ces vidéos, vous devez disposer du logiciel QuickTime.
Si besoin, vous pouvez le télécharger sur http://www.support.apple.com/downloads/#quicktime

• que les jeux vidéo sont tous extrêmement chronophages et que leur pratique se fait souvent, chez les jeunes, au détriment d’autres activités indispensables à l’apprentissage de la vie en société.

• que l’industrie du jeu vidéo est quelque peu hypocrite en mettant en avant la signalétique Pegi pour les jeux vidéo,  entrée en vigueur en mai 2003. Inspirée du «rating» (classement) mis en place, dès 1994, par l’industrie américaine des jeux vidéo, elle informe les acheteurs du contenu de ces logiciels. Elle comprend un logo, décrivant à partir de quel âge un enfant peut utiliser ces programmes informatiques, et une fiche détaillant les dialogues et les images (langage grossier, scène de nudité, consommation d’alcool, de drogue…). Et, normalement, un magasin de jeux vidéo ne devrait pas accepter qu’un enfant achète un jeu qui, au vu de cette classification, n’est pas de son âge.


La réalité est que les éditeurs de jeux vidéo ont préféré prendre les devants avant qu’une loi, plus contraignante, ne leur impose une classification extérieure. De toutes façons, ils savent très bien que cette classification sera bientôt caduque : dans quelques années, plus personne, en effet, n’achètera de CD-Rom en magasin. Les jeux seront uniquement téléchargeables sur Internet, ce qui laissera la porte ouverte à tous les abus…

Enfin, avec cette classification, les éditeurs de jeux se lavent les mains de tout problème qui pourrait survenir avec leurs produits : la responsabilité du contrôle du contenu des jeux revient désormais aux parents, que les éditeurs estiment suffisamment avertir, avec cette classification, de la violence ou du « sexe » que peuvent receler leurs jeux.

Massively multiplayer online role-playing game»ou «jeu de rôle en ligne massivement multijoueu : jeu en ligne auquel peuvent jouer des personnes du monde entier et dans lequel il interprètent un rôle ; la partie ne s’arrête jamais…