Les drones sous-marins, c’est pour… demain !


Le 21 février dernier, l’Ecole navale a organisé un colloque sur les drones et en particulier sur les drones sous-marins. Economes en vies, en moyens et en supports, ces engins devraient permettre à la Marine de continuer à remplir ses missions de défense et de protection, malgré les restrictions budgétaires. Les civils sont également intéressés, pour la surveillance des exploitations pétrolières offshore, par exemple.
Mais les obstacles à surmonter demeurent énormes. Voir l’article que j’ai consacré aux drones sous-marins et qui a été publié par les Echos hier.
A noter que la Marine nationale n’a pas montré tous ses drones sous-marins lors du colloque organisé à l’Ecole navale.

Mon enquête devait également comporter une interview de Bruno Jouvencel, qui dirige un groupe de recherche sur la robotique sous-marine au Lirmm (Laboratoire d’informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier). Malheureusement, ce texte n’a pu être publié par les Echos, faute de place. Le voici :

• Bruno Jouvencel, quelles recherches menez-vous sur les drones sous-marins ?
En 1996, le Lirmm a été désigné par le Cnrs comme compétent dans le domaine de la robotique sous-marine. Nous recevons actuellement des financements de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), de l’Europe et, dans une très faible proportion, de la DGA, la Direction Générale pour l’Armement. Nos travaux portent, par exemple, sur le positionnement des drones et le travail de plusieurs drones ensemble.

• Comment résoudre le problème du positionnement ?
La solution la plus courante est l’utilisation des ondes acoustiques, des sonars, par les drones pour se localiser. Mais dans ce cas, ils peuvent alors être facilement repérés par l’adversaire. Nous envisageons, de façon très exploratoire, d’utiliser la vision. Un drone terrestre sait très bien, par exemple, utiliser ses caméras pour calculer sa vitesse de déplacement. Sous l’eau, un drone pourrait faire la même chose par rapport au fond de la mer. Mais pour voir ce fond, il faut un éclairage qui passe à travers les particules en suspension dans l’eau.
• Pourquoi s’intéresser aux flottilles de drones ?
Plusieurs drones travaillant ensemble peuvent plus facilement et plus rapidement construire une carte de la zone qu’ils explorent. Et en rassemblant les images ramenées par leurs sonars, ils peuvent identifier avec plus de certitude un objet sous-marin, comme une mine.

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