Tout ce que nous disons sur internet sera bientôt passé au crible par les Etats-Unis

On savait que les blogs des adolescents étaient analysés par les grandes marques pour y déceler les tendances de consommation des jeunes. Voilà que les agence de renseignements américaine s’intéresseraient aux sites internet pour savoir si nous sommes bien ceux que nous prétendons être. Autrement dit, si nous ne sommes pas dangereux… Un article de la revue britannique New Scientist, cité par Le Monde Economie du 4 juillet 2006, (voir http://www.newscientist.com/article/mg19025556.200?DCMP=NLC) révèle en tout que l’Arda (Advanced Research Development Agency), l’organisme qui coordonne l’effort de recherche de toute la communauté du renseignements américaine, s’intéresse de très près à ce sujet. Il a financé des travaux universitaires montrant comment les informations que nous laissons sur internet peuvent être recoupées avec nos habitudes d’achat, nos relevés bancaires et les numéros de téléphones que nous appelons le plus souvent pour établir un profil précis de notre personnalité. Dans une étude intitulée Semantic Analytics on Social Networks, une équipe dirigée par Amit Sheth, de l’université de Georgia et Anupam Joshi de l’université du Maryland, montre comment internet peut révéler des « conflits ‘intérêts » (des incohérences) entre notre comportement dans la vie de tous les jours et ce que nous disons sur internet (voir www2006.org/programme/files/pdf/4068.pdf). Ces principes ne pourront cependant être pleinement appliqués qu’avec l’avénement du Web sémantique, qui permettra d’indexer de façon uniforme tous les contenus d’internet (textes, images, vidéos, sons…) en libre accès. Pour l’instant, les difficultés rencontrées sont encore trop nombreuses : la taille des données disponibles sur le net, leur hétérogénéité, les langues utilisées, l’évolution constante du web…